WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact d'une sensibilisation à  la communication non-verbale, la gestuelle et la gestion des agencements didactiques dans la formation des enseignants débutants de Français Langue Etrangère

( Télécharger le fichier original )
par Sarah Maillard
Le Mans Université - Didactique des Langues, Politique Linguistique et TICE  2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Le principe de la communication

1. Communication « primitive »: émetteur, récepteur, canal, code

La classe - qui est le lieu de notre étude et sur laquelle nous nous arrêterons plus loin -, en temps que lieu d'interaction, induit un environnement social : nous supposons que toute interaction réalisée dans un environnement social implique une situation de communication dont plusieurs modèles de description existent : nous nous efforcerons de décrire ici ces modèles et retenir celui qui me paraît le plus pertinent avec notre sujet, mais également le plus complet.

Le sujet de cette étude nous a permis de nous rappeler nos études de linguistique, suivies au cours de notre formation, et de la proposition faite dans les travaux de Benveniste (1966) sur la situation de communication où celle-ci suppose trois éléments (variables, en fonction du contexte, du type de communication...) : un émetteur, un interlocuteur et un message. L'émetteur et le récepteur, dans ce cas, sont des êtres vivants, acteurs dans un environnement social et culturel.

Notre objectif ici n'est pas de définir la communication comme sujet d'étude en science du langage : nous en garderons la définition du Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du Langages de Dubois & Mathée (2001) qui la définissent en « le fait qu'une information [soit] transmise d'un point à un autre (lieu ou personne). Le transfert de cette information est fait au moyen d'un message qui a reçu une certaine forme, qui a été codé [...] la transformation de message sensible et concret en un système de signes ou de code, dont la caractéristique essentielle est d'être une convention préétablie, systématique et catégorique. »

Afin de mieux appréhender ce concept de l'interaction, il convient peut-être en premier lieu d'adopter une approche historique de la communication comme sujet d'étude, et les premiers travaux (qui nous intéressent car ils définissent de quelle manière nous échangeons,

13/109

interagissons avec « l'autre ») en la matière remontent à la moitié du XXième siècle avec Claude Shannon (1948, 1949) et Warren Weaver. Considéré comme le père du binaire, Shannon met en lumière, dans ces travaux en informatique, l'importance de la communication dans un système. Il tente de théoriser le processus de communication lors de ses recherches en informatique, ce qui induit la réduction du processus de communication de la manière suivante :

Figure 1 : Modèle de Shannon et Weaver (1948). Ce schéma propose une explication de la communication dans un système

informatique (réalisé depuis le texte).

Ainsi, dans la situation proposée par Shannon (fig. 1), la source émet un message qui est transmis à l'émetteur. Celui-ci le code et le transmet au récepteur par un canal. Le canal peut être codé. Le récepteur décode, interprète le message, et le transmet au destinataire, phénomène également observé dans la salle de classe entre les apprenants et les enseignants. On peut néanmoins noter, hors du cadre de ce mémoire, l'effort qu'a eu le chercheur, au long de sa vie, de détacher la création de ce modèle de toute autre volonté que celle de théoriser le renseignement militaire. Pourtant, son analyse est juste, et peut être considérée, dans l'entreprise qu'est la définition d'un processus aussi complexe que la communication, comme une première pierre nécessaire aux études menées par la suite, ou tout du moins comme une étape importante pour notre compréhension dans le présent document.

Des chercheurs tels que Jakobson (1963) ont repris le même type de schéma en l'adaptant aux interactions humaines, ce qui nous intéresse grandement dans le contexte de la salle de classe : destinateur, destinataire, message, canal et code.

14/109

Figure 2 : Modèle de Jakobson (1960), qui représente le processus de communication.

Dans ce modèle, l'émetteur transmet un message au récepteur, via un canal particulier. Ce message est, tout comme dans le modèle de Shannon, codé. L'ensemble dépend d'un référent qui permet une attache sémantique.

De fait, ce modèle bien que rudimentaire - ou primitif dans le sens où il a été l'un des premiers modèles - reste pertinent. On peut rebaptiser l'émetteur, ou le récepteur, ou le

1

message, cette composante triple reste intuitivement pertinente, et les éléments de codification ou de médium de communication trouvent également leur place.

Pourtant, on ne peut nier une certaine approche mécanique, rigide, de la communication, et une mise en avant partielle de la composante linguistique. Or, nous concevons ici la communication comme un processus qui n'est pas l'apanage exclusif du verbal. Pour revenir aux définitions présentées, la facilité - ou peut-être l'ignorance - nous feraient oublier que la communication entre les deux « sujets » sociaux que sont l'émetteur et le récepteur n'est pas toujours verbale, vocalisée : elle s'effectue également par les gestes, la posture... éléments que nous étudierons plus loin dans ce mémoire.

Outre le contrat didactique (Brousseau, 1990 ; Brousseau et Warfield, 2001) parfois implicite, les gestes, les mouvements, les expressions du visage... sont autant d'éléments de

1 Si Benveniste a une approche similaire, ces travaux ne datent que des années 60. Ceux de Shannon datent des années 50. Mais les travaux de Shannon n'ont été démilitarisés que dans les années 80, les travaux de Benveniste, abordés en ouverture de cette partie, bien que postérieurs, ont été connu « du grand public » plus tôt que ceux de Shannon.

15/109

communication qui sont, pour le coup, non verbaux. Mais qu'est-ce exactement que la communication non-verbale ? Nous tenterons de présenter dans ce présent dossier des éléments qui la composent et diverses définitions afin de permettre au lecteur une vue d'ensemble cohérente.

2. La communication non-verbale

Jean-Marc Colletta (2005: 32) précise que « la langue ne se présente jamais nue mais au contraire habillée du costume de la voix du locuteur, et du pardessus de ses attitudes, gestes, mimiques et regards » et les premiers travaux réalisés en ce sens peuvent être liés à Paul Watzlawick (1967), théoricien connu entre autres pour ses travaux sur la théorie de la communication.

En collaboration avec d'autres chercheurs, Beavin et Jackson, est publiée en 1967 Une logique de la communication qui s'efforce alors de proposer une axiomatique de la communication, c'est à dire un ensemble de règles pour la plupart indémontrables, en se concentrant sur les relations interpersonnelles de la communication. L'équipe avait à l'esprit également de mettre en lumière les troubles pathologiques que peuvent impliquer des problèmes dans cette communication interpersonnelle et parvient à formuler cinq axiomes de la communication, que je tenterai d'expliquer ici.

a) Les axiomes de la communication non verbale

- Tout comportement est communication :

Le comportement possède un principe fondamental : il ne possède pas de contraire. Par conséquent, la non communication n'existe pas, et donc tout comportement est communication. Le silence, l'immobilisme, l'inactivité... tout cela a valeur de message. Ce message peut certes avoir plus de valeur dans des situations particulières, mais il reste un message pour autant.

16/109

La communication n'est pas un phénomène toujours conscient : un geste, un mot ou un regard non-intentionnel sont porteur de sens, que le sens soit compris ou non par le récepteur. Cet axiome pose très probablement le problème du malentendu, mais ce problème n'eclipse en aucun cas la valeur de l'axiome proposé par Watzlawick.

- Contenu et relation :

Le message, dans la communication humaine, transmet également un contenu, dont l'ordre de présentation est important. Nous pouvons ici prendre l'exemple d'une recette de cuisine afin de simplifier notre explication : une étape d'une recette de cuisine repose (généralement) sur l'étape précédente. Dans une recette de type : mettez de la farine dans une jatte. Ajouter des oeufs à votre farine, on ne peut pas ajouter les oeufs sans avoir au préalable mis la farine dans la jatte. L'ordre est important. Une nouvelle fois, nous écartons volontairement l'idée du malentendu, qui n'empêche pas l'échange d'information. Ce type de hiérarchie (ou « ordre ») se retrouve également en informatique, où l'ordre des ordres donnés à la machine est fondamental pour que la machine réalise la commande exigée.

La relation, quant à elle, peut dépendre du contexte, comme ce peut être le cas avec une phrase du type « cela te convient-il » ou « ce n'est pas rouge ! », mais peut également dépendre d'éléments de communication non verbale, comme l'expression du visage ou l'accentuation de tel ou tel mot, aussi appelés paraverbal.

- Ponctuation des séquences de fait :

Une autre des propriétés fondamentales de la communication est l'interaction entre les partenaires. La communication est un système circulaire où l'interlocuteur A va s'approprier, reprendre, reformuler, le message de l'interlocuteur B, qui fera de même de son côté. En reprenant l'expression de Whorf (1969), Watzlawick, pour définir ces « moments » où les interlocuteurs « empruntent » des éléments l'un à l'autre, utilise le terme de « ponctuation des séquences de fait » (p.50). Cette ponctuation, qu'elle soit verbale ou non verbale, peut suivre, selon la psychologie comportementaliste , une séquence « stimulus-réponse-renforcement » et

2

peut être source de nombreux conflits relationnels.

2 Notamment Watson et Skinner

17/109

- Analogique et digital

Il existe deux types de communication : analogique et digitale.

La communication digitale passe par le langage verbal. Elle possède une structure logique, complexe et précise. Dans la communication verbale, les mots sont des signes abstraits qui obéissent à la syntaxe et dont le sens est fruit d'une convention sémantique. En dehors du contexte de communication, les signes ne sont donc plus porteurs de sens. La communication digitale représente le contenu du propos.

Par complémentarité, la communication analogique comprend tous les éléments appartenant à la sphère du non-verbal, parmi lesquels on recense alors : les mouvements, la voix ainsi que les autres manifestations non verbales de la communication. C'est dans la communication analogique que s'expriment les relations entre les individus.

- Symétrique ou complémentaire

Watzlawick donne également des précisions concernant la nature des échanges communicatifs : la communication est soit symétrique, soit complémentaire. La relation symétrique présente une relation d'égalité entre les participants à la communication. A l'inverse, une relation complémentaire exprime une différence qui peut être de deux types : une position haute ou une position basse.

b) Les types de communication non verbale

Lorsque l'on met de côté l'apparat de la voix dans la communication, que reste-t-il ? Nous avons évoqué dans la présentation des axiomes de la communication non verbale quelques éléments de réponses à cette question. Nous pouvons notamment commencer par évoquer la posture du corps : s'il existe des informations accessibles pour une « bonne » posture, une posture d'ouverture, de contact, d'échange, un enseignant assis derrière son bureau semblera moins dans l'interaction qu'un enseignant debout, en posture de travail.

18/109

Par ailleurs, cette partie de notre mémoire se contentera de présenter ce que Guy Barrier (2010 : 81) nomme « les expressions émotionnelles et les gestes de contact », les deux ensembles de classification des éléments de la communication non verbale. Les gestes seront détaillés plus préciséments dans notre seconde partie car leur richesse nous intéresse tout particulièrement.

Ainsi, à la posture, nous pouvons ajouter les expressions du visage, qui sont également des éléments de la communication non verbale : s'il ne semble pas que les expressions du visage soient universelles (par exemple les gestes de visage pour répondre oui ou non diffèrent selon les cultures), Ekman (1971) évoque quelques universaux, notamment en matière d'émotions élémentaires (peur, joie, surprise, tristesse, colère et dégoût).

Parmi les gestes de contact, parfois appelés gestes de réconfort, on peut nommer le fait de se toucher les cheveux, de se gratter, manipuler le même objet, les petits tics de nervosité de certaines personnes... Ces gestes donnent des informations générales sur l'état d'esprit de la personne et peuvent être, dans le contexte de la salle de classe, autant d'éléments à prendre en compte, que ce soit de la part de l'enseignant ou des apprenants.

Notre précision sur les axiomes de la communication non verbale nous a également permis d'affirmer que le ton est un élément de la communication non-verbal : s'il accompagne généralement un élément verbal, le ton peut rentrer dans la catégorie du non verbal en cela qu'il ne traduit pas per se un élément verbal, mais accompagne celui-ci et donne des indications paraverbales. Son caractère sonore permet de le repérer facilement.

Pourtant, tous les éléments de la communication ne sont pas «aussi faciles» à repérer que le ton, ou les expressions du visage, ou la posture. Des indices plus subtiles existent : il y a les micro expressions (évoquées également par Barrier et Ekman), mais leur discrétion ne les rend pas pertinentes pour notre étude : notre objectif n'est pas de former nos enseignants à repérer les micro expressions des apprenants, mais simplement à prendre en compte le paraverbal et le non verbal dans une certaine mesure, ou au moins avoir conscience de son importance.

19/109

La facilité de repérage des autres éléments de communication non verbale n'empêche pas pour autant de possibles problèmes de communication. La partie suivante veillera à expliquer ce paradoxe majeur.

3. Le paradoxe de la communication

Les travaux réalisés par l'équipe de Watzlawick émergent en même temps que naissent des courants de recherche interdisciplinaire qui permettent le développement des sciences cognitives. Nous nous concentrerons ici sur l'oeuvre de Bateson, Steps to an Ecology of Mind (1972), notamment en matière de cybernétique.

La cybernétique, courant de recherche ayant émergé peu à peu aux alentours des années 50, se présente comme la théorie de la commande et de la communication, chez les animaux et les machines. Mais Bateson, dans son ouvrage, applique la théorie de la cybernétique à un ensemble de concepts, liés à une problématique psychiatrique. La cybernétique propose une approche systémique des éléments en présence : les éléments font partie d'un ensemble d'organes, regroupés en « types » ou « fonction élémentaire », obéissant à des règles d'arrangement particulier.

Elle permet, en outre, de se détacher de l'explication causale, c'est à dire de l'explication qui suit un enchaînement logique, linéaire, de cause-conséquence et dont le résultat peut donc être complètement prédictible en raison des indices en présence, pour préférer une explication cybernétique, qui elle se concentre plutôt sur la question du pourquoi quelque chose d'autre ne s'est pas produit, pourquoi est-ce cela et pas autre chose. En cybernétique, les éléments présents ne sont pas des indices mais des restrictions.

La prise en compte de la cybernétique est intéressante pour notre présent travail car elle propose une approche systémique de l'objet d'étude, ce qui est l'un des objectifs du présent document : en étudiant la salle de classe, de nombreuses variables apparemment aléatoires doivent être prises en compte pour le sujet de la communication non-verbale, éléments que

20/109

nous détaillerons dans la présentation de notre protocole. Par ailleurs, l'explication cybernétique - c'est à dire, une explication non causale dans un système - couplée à une approche stochastique - c'est à dire la quantification de phénomènes aléatoires - peut être intéressante et pertinente lorsque l'on étudie la communication non-verbale dans la salle de classe, en permettant de se concentrer sur une variable aléatoire (un geste par exemple, que nous détaillerons plus loin dans notre cadre théorique) et en observer les effets, les causes... dans la salle de classe, auprès des apprenants.

Au delà d'une aide à l'émergence de la cybernétique, les travaux de Bateson ont également permis de donner naissance aux chercheurs dit de l'Ecole de Palo Alto, dont la reprise des fondements de la cybernétique a permis des études complètes sur le comportement, et notamment la verbalisation du paradoxe de la communication. Il obtient en 1952 des fonds pour la mise en place d'une étude sur le paradoxe de l'abstraction dans la communication, en se focalisant principalement sur des patients atteints de troubles psychiatriques, notamment schizophréniques.

Si cette étude se concentre en effet sur des patients atteints de pathologies psychologiques, les concepts qui y sont révélés peuvent également s'appliquer à la salle de classe. : l'école de Palo Alto, s'appuyant sur les travaux de Watzlawick, sur les travaux d'étudiants en communication et sur la cybernétique, s'oppose à l'approche trop rigide de la définition de la communication telle qu'elle peut être perçue par l'opposition verbal / non verbal (analogique et digitale). Bateson, et les autres chercheurs, notent une dissonance entre l'expression verbale des malades et leur « communication corporelle », mettant ainsi en valeur la notion de « double contrainte » (pp.276-262).

Le principe de la double contrainte s'exprime notamment lorsque le message verbal et le message non-verbal s'opposent ou ne sont pas compatibles, ce qui peut arriver dans le contexte de la salle de classe. Cette opposition peut être de plusieurs ordres différents, notamment par message direct : « soyez spontanés ! ». Difficile d'être spontané lorsqu'on nous le demande ! Mais également d'ordre pictural (opposition message iconographique / message textuel : un panneau de sens interdit qui précise qu'on peut avancer). Le point sur lequel la double contrainte prend son intérêt en salle de classe est par le mutisme qu'elle peut

21/109

être amenée à provoquer, qui clôt alors la situation de communication. La double contrainte peut aussi s'exprimer dans d'autres éléments du paraverbal, notamment le ton : encourager d'une voix trop forte, ou crier des compliments... Elle peut être également de l'ordre d'un geste utilisé dans un contexte très différent que son usage habituel, ce qui peut amener un trouble de compréhension pour l'apprenant.

4. Le non verbal dans l'enseignement

Dans la situation de la salle de classe la posture, les gestes et le paraverbal sont autant d'éléments du non-verbal que l'enseignant utilise pour communiquer une information, donner des indications, exprimer sa satisfaction, transmettre concepts et idées... Être conscient de la double contrainte, et être conscient de l'importance du non-verbal dans la salle de classe, semblent être des éléments importants pour la pratique enseignante.

La question que l'on peut alors se poser est quelle est exactement l'importance de ce non-verbal dans la salle de classe ? L'article de Jean-François Moulin (2004 : 33) propose une théorie intéressante : « les comportements non verbaux du maître participent à l'instauration de son autorité dans la classe et correspondent à des compétences qui peuvent s'acquérir ». De prime abord, cette hypothèse me semble porter un fond de vérité : un enseignant confiant, ouvert, conscient de son corps et maîtrisant les éléments du paraverbal donnera une impression générale de maîtrise de sa salle de classe et laissera peu de latence à ses apprenants pour le perturber ou perturber la classe.

L'hypothèse de Moulin s'appuie sur un constat des comportements qui « font la différences » dans la « réussite scolaire », notamment entre les enseignants débutants et les enseignants expérimentés (qu'il nomme « experts ») (p.33). Le présent mémoire s'accorde à penser que cette hypothèse est véridique. Nous pouvons également poser l'hypothèse que le comportement non verbal de l'enseignant a une influence sur la qualité de la formation.

22/109

5. Conclusion

Il convient de faire le point sur les concepts ayant été abordés précédemment et de revenir sur les définitions établies de manière résumée. Nous nous accordons ainsi ici à considérer la communication comme le fait qu'un émetteur transmette à un récepteur un message codé, par un canal précis. Cette communication se met en place dans l'environnement de la salle de classe, que nous décrirons plus précisément plus loin dans notre document.

Ensuite, tout comportement est communication, et cette communication n'est pas uniquement verbale ; elle peut être non verbale ou paraverbale. De plus, la communication non verbale obéit à des lois, ou axiomes, au nombre de cinq. Les médiums de la communication non verbale sont pluriels et seront détaillés dans la partie suivante de ce mémoire, notamment la gestuelle : nous pouvons préciser ici que le ton, les expressions du visage, la posture du corps, sont autant d'éléments du paraverbal.

Néanmoins, même si tout comportement est communication, il existe un paradoxe dans cette communication, mis en avant par les chercheurs de l'Ecole de Palo Alto : il s'agit du principe de la double contrainte où, pour schématiser, le message transmis peut en plusieurs points de la « transmission » être mal interprété (discordance signifiant/compris, ton/geste...)

En ce qui concerne l'importance de la communication non verbale dans la pratique enseignante, nous garderons à l'esprit l'hypothèse de Moulin concernant l'importance de la communication non verbale, notamment concernant les « comportements faisant la différence, concernant la réussite pédagogique, entre des enseignants débutants et des enseignants experts » (p.33).

23/109

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon