Conclusion de la partie
Par l'analyse d'entretiens, j'ai mis en lumière le
comportement d'individus sur Facebook âgés de 15 à 25
ans.
Sur plusieurs aspects nous pouvons évoquer que les
enquêtés ont des points communs dans leur usage, notamment sur les
dispositifs principaux que Facebook propose tels que l'application Messenger,
le partage des publications, les mentions `'j'aime» et les
identifications entre amis.
En globalité, tous évoquent qu'ils ne publient
jamais ou très rarement sur leur mur et qu'ils font donc partie de la
catégorie de profil « je regarde mais je ne fais rien »
évoqué par Dominique Cardon dans le projet Algopol.
De nombreuses similitudes sont apparues entre les analyses et
les études évoquées par les sociologues dans la
première partie de ce mémoire , tel que le travail de
l'impression de soi que les usagers revendiquent sans pour autant travailler
une explication de soi comme l'évoque Monique Dagnaud.
La grande tendance qui se dégage de ces entretiens me
permet de postuler que les individus de mon échantillon se trouvant dans
la tranche d'âge des 15, 25 ans ont plus ou moins conscience des
conséquences de leurs actes sur Facebook.
Les plus âgés semblent avoir une vision plus
élargie et moins égocentrique pour comprendre les
fonctionnalités de Facebook. Par leurs connaissances et leur
maturité, ils sont lucides et évoquent être conscient
d'être, en quelque sorte, une cible des institutions privée ou
publiques ainsi que l'entreprise Facebook.
Dans ce cas ils sont en capacité d'affirmer être
conscients des risques qu'ils encourent en divulguant des informations
personnelle à partir du moment où ils s'inscrivent sur le
réseau social. Ils sont d'ailleurs, plus légitimes lorsqu'ils
annoncent assumer l'image qu'ils renvoient car ils ont tendance à
contrôler d'une meilleure façon leur profil par les
capacités intellectuelles qu'ils possèdent à
l'égard du réseau social.
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Contrairement à ces profils, les plus jeunes semblent
avoir l'impression de contrôler leur image virtuelle sur le réseau
social et leur vie privée. Pourtant, beaucoup de contradictions ont
été identifiées lors de ces huit entretiens qui prouvent
leur manque de connaissance de la puissance de Facebook.
Pour tous les enquêtés, excepté l'individu
ne possédant pas de profil Facebook, les fonctionnalités
principales sont partagées dans leur usage. Les différences font
surface dans leur stratégie individuelle en adéquation avec leur
niveau de connaissances intellectuelles d'internet, de Facebook et
peut-être aussi par leur expérience personnelle et leur âge
mûr.
J'ai pu mettre en exergue le caractère identitaire dont
font usage tous les individus de mon échantillon à des fin
personnelles ou professionnelles.
Enfin, nous pouvons résumer que dans toute cette partie
j'ai pu mettre en lumière la conscience plus ou moins présente
des conséquences engendrées lors de leur usage sur le
réseau social.
Les plus âgés de mon échantillon semblent
être davantage lucides et prennent en compte chaque conséquences
de chaque usage, jusqu'à élaborer des stratégies
poussées qui démontrent qu'ils détiennent dans leurs
compétences la capacité de maîtriser et de contrôler
leur image en faisant leur propre choix sur la plateforme sans pour autant se
laisser influencer par les marques qui utilisent Facebook afin d'inciter
à la consommation.
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