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La renégociation des contrats de crédit: à‰tude empirique du marché français( Télécharger le fichier original )par Rachid CHAKIR Université de Strasbourg - Master 2 Analyse et politique économique 2017 |
4.1 Première étape : extraction des résidus généralisésAvec un modèle probit, nous régressons la variable binaire « x1 » qui vaut 1 si le prêt est renégocié et 0 sinon. Sur un ensemble des variables explicatives « z », le résultat est présenté dans le Tableau 5 ci-dessous. Les coefficients S estimés ne sont interprétables qu'en terme de signes, c'est-à-dire que l'augmentation d'une variable associée à un coefficient positif induit une hausse de la probabilité de réalisation de l'événement de renégociation « P(x1 = 1) ». Inversement, la hausse d'une variable associée à un coefficient négatif induit une baisse de la probabilité de réalisation de l'événement « P(x1 = 1) ». 27 Tableau 5: Résultats du modèle Probit binomial.
28 RoE
Note: `***' 1% `**' 5% `*' 10% Pour les variables - prêt : L'augmentation de la durée du prêt (Maturité, significative à 1%) augmente la probabilité de renégociation du prêt. il en va de même si le contrat du prêt contient des clauses (Covenants, significative à 1%), cependant le fait que les parties prenantes (entreprise, et au moins le chef du syndicat si le prêt est syndiqué) soient du même pays (Same country, significative à 1%) baisse la probabilité de renégociation. Les variables (Montant, Secured, League, Lenders, Relationship) ont des effets positives sur la probabilité de renégociation, mais ne sont pas significatives. Pour les variables - entreprise : Le fait qu'une entreprise soit cotée en bourse (Listed) baisse la probabilité de renégociation du prêt, mais l'effet n'est pas significatif. L'augmentation de la rentabilité des actifs (RoA, significative à 5%) de l'entreprise présente le même effet. L'augmentation des parts du marché (Indice HHI, significative à 1%) de l'entreprise facilite la renégociation. Le même effet est observé pour l'indice (z-score d'Altman) mais il n'est pas significatif. Les variables qui caractérisent le contrat du prêt et ceux qui caractérisent le prêteur sont toutes significatives Des résultats similaires sont obtenus aux USA par Denis and Wang (2014). Pour les variables - banque: La hausse de la rentabilité des capitaux propres de la banque (RoE, significative à 1%) augmente la probabilité de renégociation du contrat, au moment où, l'augmentation de la couverture des pertes des prêts (Loan coverage, significative à 10%) baisse la probabilité de renégociation du contrat. L'augmentation du total des actifs de la banque (Total Assets) ou de la solidité financière de la banque (TCE ratio) baisse la probabilité de renégociation, nous notons que l'effet de ces deux dernières variables n'est pas significatif. 29 La qualité d'ajustement (pseudo - R2) est de 72%, le critère AIC et le log likelihood du Tableau 5 sont cités à titre d'information. On peut conclure que la décision de renégocier un prêt ou non dépend en premier lieu des caractéristiques du prêt et de celles de l'emprunteur. L'objectif de cette étape est de calculer les résidus généralisés de Wooldridge (2014), selon la formule (équation 10). Le vecteur des résidus généralisés obtenu montre que les valeurs sont comprises entre une valeur minimale de -7.86 et une valeur maximale de 2.35. La moyenne de ces résidus est de -1.23, et la médiane est de -1.16. |
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