3. La rupture utérine
Le traitement obstétrical de la rupture utérine est
chirurgical : Il s'agit de la
Laparotomie pour suture utérine ou hystérectomie et
traitement des lésions associées.
I.3.3. La surveillance [23]
Elle est clinique et échographique.
I.3.3.1. La surveillance clinique Elle comporte :
Pendant la grossesse l'établissement d'une fiche de
surveillance comportant la tension artérielle, le pouls, la
température, la tension utérine, la hauteur utérine, les
bruits du coeur foetal (BDCF), les mouvements actifs foetaux (MAF), les
contractions utérines (CU), le saignement et la diurèse. La
stabilité de l'hématome, l'existence ou non de lésions
associées.
Pendant l'accouchement les suites de couche doivent être
particulièrement surveillées du fait du risque d'anémie
maternelle, d'infection d'une part, et du risque thromboembolique qui justifie
en général l'instauration d'un traitement anticoagulant, la
kinésithérapie au lit et le lever précoce d'autre part.
15
I.3.3.2. Surveillance échographique
Elle est souvent utile pendant la grossesse. L'échographie
renseigne sur la vitalité du foetus et l'âge gestationnel. Dans le
cas particulier du placenta prævia (PP), l'échographie renseigne
sur la position du placenta par rapport à l'orifice cervical au fil du
temps, car maintenant on dispose de données suffisantes expliquant la
variation de la localisation placentaire jusqu'à 34 - 35
S.A.
Ces deux (2) surveillances permettent de s'assurer du bien
être foeto-maternel et d'évaluer l'efficacité du traitement
instituer.
I.4. EVOLUTION ET COMPLICATIONS [22]
L'évolution peut être favorable en cas de traitement
précoce et adapté, l'accouchement se passant normalement.
Cependant en cas d'absence ou de traitement non convenable,
l'évolution se fait rapidement vers des complications qui peuvent
être :
? Le choc hypovolémique :
Particulièrement rapide dans les hémorragies
cataclysmiques, peut entraîner une nécrose du lobe
antérieur de l'hypophyse par un vasospasme des artères
nourricières de l'antéhypophyse responsable du syndrome de
SHEEHAN ou hypopituitarisme du post-partum décrit en 1937 par
SHEEHAN.
? Les troubles de la coagulation :
Ils sont dû à une irruption massive dans la
circulation de thromboplastines provenant du placenta et de la caduque. Il
s'ensuit une coagulation intra vasculaire disséminée (CIVD) qui
entraîne une défibrination. L'hémorragie devient continue
et incoercible, les caillots disparaissent pour laisser place à du sang
incoagulable par diminution du nombre de plaquettes et du taux de
fibrinogène. Cette complication est redoutable par elle-même et
par l'aggravation du choc qu'elle entraîne.
? Les syndromes rénaux :
? « Le rein de choc » : Les lésions
tubulaires et épithéliales peuvent régresser
complètement. Le rein de choc est beaucoup plus
fréquent et donne une anurie fonctionnelle transitoire, disparaissant
après un traitement bien conduit.
16
? La nécrose corticale du rein : Elle survient dans
les suites de couche et la mort survient par anurie organique. Les
lésions glomérulaires sont définitives.
I.5. LE PRONOSTIC [22]
|