3 Alliages coulés
Ce sont généralement des alliages non ferreux
(aluminium, laiton, bronze, etc.) qui sont utilisés dans ce genre de
fabrication. Les métaux ferreux, à cause des températures
plus élevées de coulée, sont rarement employés,
sauf pour des fabrications très spécifiques comme, par exemple,
les tuyaux en fonte, les pièces de grandes séries pour
l'automobile (collecteurs, cylindres de freins...). L'usure rapide des
outillages dans ce cas pénalise lourdement les prix de revient ; ils ne
peuvent donc s'amortir que pour de très grandes séries.
4 Forme et dessin des pièces
Les pièces doivent être de formes assez simples,
surtout intérieurement, afin de pouvoir être obtenues par des
noyaux métalliques dans toute la mesure du possible. L'emploi des noyaux
en sable devra être réservé aux pièces
compliquées dont le dessin ne peut être simplifié (culasses
par exemple). L'emploi de ces noyaux complique la fabrication et entraîne
des difficultés au décochage, la faible température de
coulée des pièces en aluminium ne permettant pas de bien calciner
le noyau qui s'évacuera assez difficilement au débourrage.
Les formes extérieures qui viennent par les parties
moulantes des outillages peuvent être plus compliquées, à
condition toutefois de bien respecter les sens de démoulage choisis. On
peut ainsi faire venir sur les parois extérieures toutes les nervures
nécessaires pour la résistance mécanique des pièces
(carters-cylindres, carters de boîtes de vitesses en aluminium
coulé sous pression, etc.) En cherchant à simplifier à
l'extrême les formes intérieures.
5 Outillages
Leur définition commence par celle des formes de la
pièce qui permettra de préciser les sens de moulage, la venue des
parties creuses (noyaux métalliques, noyaux en sable, broches, etc.),
les dépouilles (généralement de 1 à 3 %), les
retraits, les systèmes de refroidissement du moule, la position des
éjecteurs, les systèmes de remplissage, de coulée et les
masselottes.
Les moules sont constitués d'au moins deux parties
métalliques dont l'assemblage reproduit les formes extérieures de
la pièce et le système de coulée. Des dégagements
d'air du moule et des gaz provenant des noyaux sont à prévoir
pour faciliter la coulée et la bonne venue de la pièce. Les
outillages de moulage en coquille doivent présenter un certain nombre de
qualités permanence des formes à chaud (250 à 400 o C pour
les pièces en aluminium), bonne résistance aux contraintes
thermiques, bonne précision dimensionnelle, démoulage facile sans
arrachement, etc. qui font choisir pour réaliser ces moules des
matériaux métalliques comme les fontes lamellaires, les fontes GS
faciles à couler et à usiner. Les parties les plus soumises
à usure, comme les talus, les broches et les noyaux, sont souvent
réalisées en acier usiné, trempé, revenu pour
améliorer leur résistance à l'usure. Ces moules doivent
avoir un
certain nombre de parties mobiles dont l'effacement permettra
le dégagement de la pièce, l'extraction des noyaux et le
démoulage de la pièce. Toutes les parties moulantes sont en
général usinées sur des fraiseuses à reproduire ou
sur des machines d'électroérosion ; plus rarement, elles sont
obtenues brutes de fonderie. Elles sont fixées sur les
éléments coulissants de la coquille pour pouvoir être
facilement démontées et remplacées.
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