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Utilisation des sous-produits pour l’alimentation des poissons d’élevage en Côte d’Ivoire.


par Emilie Michelle ACHO
Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody - Master de Biodiversité et Valorisation des Ecosystèmes 2014
  

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1-5- Digestion chez les poissons

Après l'ingestion qui est fonction de la forme de la cavité buccale, l'aliment transite dans l'estomac (Moriaty, 1973). La sécrétion d'acides gastriques permet la fragmentation des parois des cellules ingérées ; ensuite plusieurs enzymes effectuent la fragmentation des macromolécules par l'hydrolyse des liaisons peptidiques des protéines, osidiques des glucides, et esters des lipides (Moreau, 1988). C'est au niveau des parois intestinales que se fait l'assimilation des nutriments et c'est de là que ce fait le transfert d'énergie et de matière. L'ingestion et l'utilisation de ces nutriments sont liées à certains facteurs tels que la densité de stockage, le taux de rationnement, la fréquence d'alimentation, le mode de nourrissage des poissons, la méthode de production des poissons et la température (New, 1987 ; Lacroix, 2004).

1-6- Sous-produits agro-alimentaires utilisés dans l'alimentation des poissons

Les sous-produits de l'alimentation humaine utilisée dans l'alimentation des poissons d'élevage peuvent être classés de plusieurs manières selon que l'on se réfère à leur origine, à leur composition, à certaines de leurs propriétés nutritionnelles ou physicochimiques, ou encore à des critères économiques (Guillaume et al., 1999). Ils sont d'origine animale ou végétale et sont souvent des co-produits des industries agro-alimentaires.

Le principal sous-produit d'origine animale rencontrée dans l'alimentation des poissons d'élevage est la farine de poisson. Cette farine est presque indispensable dans les régimes alimentaires des animaux aquatiques (Guillaume et al., 1999).

En effet, sa constitution en acides aminés indispensables, en acides gras essentiels et vitamines notamment du groupe A, correspondent aux besoins des vertébrés dont les poissons.

Les matières premières d'origine végétale sont en général des sources de vitamines du groupe B (surtout B12). Elles sont moins appétibles et l'amidon, leur principale source d'énergie, n'est pas souvent tolérée par les poissons. Certaines d'entre elles comme les tourteaux (soja, coton, coprah), beaucoup plus disponibles, constituent des sources de protéines de hautes valeurs biologiques et moins chères. Les sous-produits céréaliers et leurs dérivés sont les plus rencontrés dans l'alimentation des poissons d'élevage. Ce sont la farine de maïs, le son de maïs, le son de riz, la farine basse de riz et le son de blé. Ces sous-produits dérivent d'une série de traitements

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(décorticage, mouture) des grains. Ils sont constitués généralement de fragments d'amidon, de proportions de germes, de péricarpe et d'une partie des couches périphériques de grains d'aleurone. Les germes sont en général riches en vitamines E et en vitamine du groupe B (à l'exception de la vitamine B12), mais le décorticage et le blutage en éliminent une bonne partie. Ils sont également riches en fibres, en phosphore, mais pauvres en calcium (0,05%) et en protéines (7-15%) (Guillaume et al., 1999 ; Abarike et al., 2012).

Les sous-produits agricoles constituent de bonnes sources d'énergie et de matières grasses. Toutefois, leur faible teneur en protéines et en lysine ne permet pas de les utiliser comme seules sources azotées dans les aliments destinés à l'élevage des animaux (Bamba, 2007). En raison de leur teneur relativement élevés en cellulose et certaines substances anti-nutritionnelles, notamment, les facteurs anti-trypsiques les lectines ou phyto-hémagglutinines, les saponines, l'acide phytique et les tannins. Leur utilisation est limitée dans l'alimentation des poissons d'élevage. Ces substances peuvent inhiber les protéases (l'á-amylase) dans le tube digestif, donner un goût amer à l'aliment, entrainer une inflammation des cellules épithéliales, former des complexes insolubles avec les protéines et certains minéraux divalents comme le calcium, le magnésium, le fer, le zinc ou le manganèse réduisant par conséquent la disponibilité de ces nutriments dans les régimes alimentaires pour poissons. Ce qui provoque des retards de croissance et une diminution des performances zootechniques au cours de l'élevage (New, 1987 ; Wilson, 1984 ; Guillaume et al., 1999).

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II-MATÉRIEL ET MÉTHODES

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