A. Notions générales des conflits
armés
Traditionnellement, on appelle conflit, différend ou
litige international, un désaccord sur un point de droit ou de fait, une
contradiction, une opposition de thèses juridiques ou
d'intérêts entre deux ou plusieurs États24 pour
établir ce dernier, ou son existence il faut démontrer que la
réclamation de l'une des parties se heurte à l'opposition
manifeste de l'autre et par ailleurs, l'existence d'un différend doit
être établie objectivement. Une jurisprudence relative
récente laisse entrevoir une distinction subtile entre une «
divergence de vue » et un « différend » (CIJ, avis
consultatif dans l'affaire Mazilu, 1989).
On distingue traditionnellement en doctrine : les
différends d'ordre juridique qui porte sur l'application ou
l'interprétation du droit existant, ils peuvent se résoudre par
un renvoi à des règles connues. Les différends d'ordre
politique portant sur la modification du droit existant, ils peuvent être
formulés juridiquement, car il s'agit de conflits vers une
évolution ultérieure25 politique, qui se
présente comme un antagonisme de caractère passionnel. Exemple :
règlement du conflit du Moyen-Orient26. Le terme de crise qui
désigne une situation troublée n'a pas de signification juridique
précise en droit international. 27.
Ils ont les causes, les buts, les auteurs, les
mécanismes de solution en droit international public, ainsi que les
instruments généraux, donc une opposition de prétention
suffisamment extériorisée pour mettre en danger la paix et la
sécurité sociale en RDC. Causes parfois difficiles à
identifier sur le plan national, conduit le pays agressé ou victime de
conflit à se déclarer victime d'une agression chose difficile
à prouver au niveau international pour faute de qualité de
déclarant car cette compétence est exclusive que pour le conseil
de sécurité
24 http://www.nationsunies.org/ institutions
spécialisées et organisations apparentées disposant de
bureaux avec siège de l'ONU consulté le 8 Février 2019
à 12h 13.
25 Van David. Manuel de Droit public, ONU et
règlements pacifiques de différends, éd Harmattan, paris
2003, p23
26 Paul REUTER, Droit international public, p 360
27 Idem p 357
13
de l'ONU28 qui constate et déclare un Etat
victime d'une agression et qui votera à son tour certains pistes des
solutions pour résoudre ladite question.
En effet, les causes de conflits armés international sont
de caractère :
? Lointains ? Prochains ? Immédiats
Les premiers n'ont pas extériorisé les conflits,
les secondes ont suscité l'opposition des prétentions, les
derniers ont provoqué la menace ou le danger. 29
Les causes lointaines ont une grande importance, mais ne sont
susceptibles d'être affecté que par des actions d'ensemble et
progressive, ou surplus, leur détermination met en jeu des
idéologies divergentes. Le problème d'élimination des
tensions opposées aux conflits ou de la prévention des conflits
se pose en effet dans la communauté internationale.30
Les causes immédiates, elles caractérisent ou
bien des conflits mineurs, ou la phase finale d'un long conflit. Mais toutes
ces distinctions sont très incertaines et leur application ne repose
finalement que sur le phénomène d'extériorisation, au
point de vue des institutions juridiques de l'extériorisation du conflit
est essentielle et c'est un des problèmes les plus délicats du
contentieux que de déterminer dans certains qu'à la date
précise de la naissance d'un conflit. 31
Retenons que, il n'est pas possible de séparer toujours
les causes objectives et les causes subjectives d'un conflit. Un conflit a
toujours des causes étrangères à la volonté des
acteurs, mais il ne s'affirme qu'à travers une prise de conscience et
une volonté d'extériorisation.
Parfois, il y a conflit parce que la nature le
préfère. En revanche, une prise de conscience finit par
échappé à tout contrôle à partir du moment
où elle s'opère par l'intermédiaire d'un
phénomène de psychologie collective. Il devient ainsi impossible
de distinguer ce qui est dans un conflit résulté d'arbitraire et
ce qui résulte de la nature.32 La
28 Op.cit. p 358
29 Paul REUTER, Droit international public, P 360
30 Idem, p.361
31 Ibidem
32 Op.cit. p 361
14
distinction des conflits juridiques et politique a toujours
échappé à la difficulté d'aiguiller un conflit vers
un procédé déterminé de solution dans le cas
où il appartient à l'une des parties ou à toutes deux de
lui donner tel ou tel caractère.
Un conflit juridique porte sur l'interprétation du
droit existant, il est politique lorsqu'il porte sur de règlementation
qui concernent la révision du droit.33 Plusieurs modes
pacifiques et non pacifiques. Paul REUTER distingue deux modes, il parle de bon
offices et méditation. Ouvre qui émane de deux institutions
codifiées par la première convention de la Haye pour le
règlement pacifique des conflits internationaux.
1. Historique du conflit armé dans le monde.
Selon certains auteurs légendaires qualifie l'art de
conflit dans le monde comme avoir né avec les premiers agriculteurs du
Proche-Orient, pour défendre leurs champs, leur propriété.
La guerre aurait été engendrée par la
propriété, par la civilisation. C'était bien sûr
idiot, l'Homme n'a pas pu se montrer agressif du jour au lendemain. La violence
est dans ces gènes depuis toujours.34
Même chez les chasseurs-cueilleurs, il y a des
territoires à conquérir au détriment du groupe voisin, des
femmes à violer et même des enfants. La preuve, que des
archéologues de l'université de Cambridge ont exhumé
vingt-sept squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants montrant indubitablement
des traces de violences : crânes, hanches, côtes et jambes
brisés, fractures de toutes sortes ; la position de certains corps
montre qu'ils étaient pieds et poings liés. La présence de
pointes de flèche (certaines en obsidienne) explique la mort de
certains. D'autres ont succombé à des enfoncements de crâne
découlant visiblement de coups de masse. Pas besoin d'experts pour
conclure à des morts au combat en 2012 à Turkana.35
La découverte de ce charnier préhistorique date
de 2012, il est situé à 30 kilomètres à l'ouest du
lac Turkana, au Kenya. La datation fait remonter le crime à 10 000 ans,
ce qui en fait le plus ancien témoignage de violence chez les
chasseurs-cueilleurs. « Les morts de Nataruk attestent un véritable
conflit qui engendre la guerre », remarque l'archéologue Marta
Mirazon, de Cambridge. C'est l'ensemble d'un clan préhistorique qui a
été exterminé.
Les corps n'ont pas été inhumés, mais ils
sont probablement tombés dans un lagon, puis recouverts de
sédiments qui ont permis leur conservation. Le groupe est
constitué
33 René- Jean DUPUY, le droit international, P
69
34 Frédéric LEWINO, Manuel historique
des guerres dans le monde, Le POINT, PARIS 2016, p 36
35 Idem, p 37
15
de treize hommes, de huit femmes (dont une enceinte de six
mois) et de six enfants. Des pointes de flèche ont été
trouvées.36
À l'époque, cette région était
bien plus accueillante qu'aujourd'hui. Le site du massacre se trouvait alors
sur les rives d'un lagon, entouré de marais et de forêts. Un petit
paradis pour chasseurs-cueilleurs qui pouvaient également
pêcher.37
«Ce massacre pourrait découler d'une tentative de
capture des ressources, territoire, femmes, enfants ou réserves de
nourriture, dont la valeur est comparable aux biens des sociétés
agricoles qui viendront plus tard et pour qui les attaques violentes faisaient
partie de leur vie », explique Mirazon Lahr, codécouvreur du site.
Tous les enfants sauf un ont moins de six ans, ce qui peut faire penser que les
plus grands ont été emportés par les vainqueurs,
probablement avec des femmes fertiles. Cette tuerie montre que la violence de
l'homme pourrait avoir des racines aussi anciennes que l'altruisme qui a fait
des hommes l'espèce la plus coopérative au monde. Dix
millénaires plus tard, l'homme reste un animal de guerre. Tous les
progrès du monde n'ont pas su régler sa violence. Selon les
historiens ne reportent que cette la plus vieille guerre du monde qui date de
plus de dix mille ans passés.38 L'histoire décrit que
plusieurs autres conflits c'est sont succédés dans le monde et
amener aux en frottements des guerres entre les États qui ont fait
plusieurs mort de personnes civiles
Ce comme par exemple la guerre de religions en France
1562,1598; la guerre de sept ans 1756, 1598 opposant la France à
l'Autriche; la guerre de crime 1853, 1856 opposant le Franco-Britannique aux
Russes; la guerre de sécession 1861, 1865 aux États-Unis apposant
les nord contre le sud...39
a) Généralités sur les conflits
armés nationaux et internationaux
Ces notions n'ont pas une vraie définition en droit
international public, cependant, à son tour il renvoie cette notion au
droit international humanitaire qui par ailleurs donne plusieurs
définitions selon les circonstances.
Le droit international humanitaire ne définit et
réglemente que deux catégories de conflits armés. Il
utilise le terme de conflit armé non international pour désigner
des situations
36 Frédéric LEWINO, Manuel historique
des guerres dans le monde, Le POINT, PARIS 2016, p 36
37 Frédéric LEWINO, Manuel historique
des guerres dans le monde, Le POINT, PARIS 2016, p 39
38 Idem, p 130
39 Frédéric LEWINO, Manuel historique
des guerres dans le monde, Le POINT, PARIS 2016, p 36
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très diverses dans la forme et l'objectif des
affrontements armés. Ce terme est utilisé par opposition à
la catégorie des conflits armés internationaux d'une part et
à la catégorie des troubles et tensions internes d'autre part,
qui sont exclus de la définition des conflits
armés.40
Il remplace et englobe les notions de conflit armé
interne, guerre civile, rébellion et insurrection, qui ne sont pas des
catégories spécifiques définies et reconnues par le droit
humanitaire.41
La qualification d'un conflit armé non international
pose des questions politiques autant que juridiques. Ces conflits sont
marqués par une très forte asymétrie politique, juridique
et militaire. En effet, les affrontements opposent, d'un côté,
l'armée et l'appareil national de maintien de l'ordre et, de l'autre,
des individus et groupes armés dissidents ou rebelles plus ou moins
organisés et qui sont considérés comme criminels par le
droit national. L'État national dont l'autorité et la
souveraineté sont attaquées de l'intérieur est
naturellement réticent à reconnaître le statut d'adversaire
à ceux qui menacent son pouvoir.42
La tentation de l'État concerné sera le plus
souvent de nier l'existence d'un conflit et d'invoquer une situation de
troubles lui permettant juridiquement de criminaliser l'action des groupes
d'opposition armée et de mobiliser tout l'appareil sécuritaire et
militaire national au nom du maintien de l'ordre.
En effet, dans les situations de troubles et tensions
intérieurs, le droit humanitaire ne s'applique pas encore, et le droit
du recours à la force par l'État n'est limité que par les
conventions internationales relatives aux droits de l'homme, dont
l'efficacité immédiate reste limitée
La qualification du conflit n'appartient pas aux parties au
conflit mais dépend de critères objectifs fixés par les
Conventions de Genève et leurs Protocoles.
Un conflit armé non international peut être
internationalisé si un groupe armé non étatique agit en
réalité sous le contrôle ou pour le compte d'un État
étranger.
Les situations de troubles et tensions internes, comme les
émeutes, les actes isolés et sporadiques de violence et autres
actes analogues, ne sont pas considérés comme des
40 Françoise BOUCHET-SOULNIER, Dictionnaire
pratique du Droit humanitaire, la découverte, Paris 1998
41 Article 3 commun aux quatre conventions de
Genève de 1949(dit « commun » parce qu'il est identique dans
les quatre Conventions)
42 Robert FOLEY, La revue de la Nature, le Francisco
savoir, London 2012, p 156
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conflits armés43. Cependant, même dans
ces situations, les garanties fondamentales contenues dans les principes
fondamentaux des droits de l'homme et dans les principes de l'article 3 communs
aux Conventions de Genève restent applicables.
Les conflits armés non internationaux sont
prévus et encadrés par l'article 3 commun aux quatre Conventions
de Genève de 1949.44 Et par le Protocole additionnel
II.45 L'absence de définition juridique unique entre
l'article 3 commun de 1949, le Protocole additionnel II de 1977 et la
jurisprudence des tribunaux pénaux internationaux a produit une
profusion de commentaires juridiques techniques qui doivent être
hiérarchisés et résumés.46
La définition des conflits armés non
internationaux est l'objet d'intenses débats juridiques alimentés
par la jurisprudence internationale, par la diversité des formes de
conflits issus de la fin de la guerre froide et de la guerre globale contre le
terrorisme et par la multiplication d'acteurs ou groupes armés non
étatiques. Cette qualification détermine le droit applicable
à ces situations.47
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