CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS
La présente partie, consiste à illustrer
à travers des figures et images, les données recueillies durant
nos enquêtes ainsi que leurs interprétations. Ainsi, le
paramètre étant complexe, les résultats recueillis sur
base d'un questionnaire sont présentées selon les objectifs
assignés au départ dans le présent travail.
Il s'agit ici, des creuseurs en pleine exploitation de
l'or dans la chefferie de Buloho, groupement de Bitale à quelques cinq
km du PNKB. D'autres se reposent et préparent le repas de la
journée dans leur camps à côté du site
d'exploitation minière.
3.1.1. Causes de l'exploitation minière dans la
collectivité Chefferie de Buloho
Figure6: Profession
Carbonisation
14%
Sciage
15%
Enseignant
12%
Agriculture
17%
Exploitation minière
34%
Commerce
7%
Chasse
1%
En focalisant l'attention sur la principale activité
pratiquée par nos enquêtés, on remarque qu'il y a une
diversification d'activités développées par les
enquêtés pour leur survie. On remarque que la grande partie oeuvre
dans l'exploitation minière artisanale.
38
Cette situation s'expliquerait par plusieurs facteurs car on
sait bien que le manque d'emploi peut accentuer la pauvreté de la
population et leur contraint à l'exploitation minière (Sally,
2006). La région elle-même est à vocation minière et
agricole au point que la majorité de parcelles dans le milieu ont
déjà enregistré une exploitation minière ainsi
qu'aux rivières et autres facteurs en expliquent.
Avec une terre arable, l'autre partie de la population oeuvre
dans l'agriculture de subsistance. Cette agriculture, connait plusieurs
difficultés comme l'absence des routes de désertes agricoles afin
d'écouler les produits vers les marchés mais également une
région naturellement montagneuse qui freine la mécanisation
agricole. A Cet effet, les tracteurs octroyés à la
communauté de Buloho (groupement de Bitale) pour accroitre leur
production agricole, commencent à transporter les planches (sciage) et
braises (carbonisation) dans les villages (Annexe I, Image 17), cars
naturellement inutiles dans la région.
Ces engins contribuent actuellement à la destruction de
l'environnement. Seulement un petit nombre des chasseurs a été
enregistré et qui se traduit curieusement à 1%. On ne sait pas
dire vrai ou faux cars certains enquêtés étaient curieux si
pas avaient peur à s'identifier car ils nous considéraient comme
agents de l'ordre ou qui viendraient les chercher ou traquer après.
8% 4%
16%
72%
Pauvreté
Manque d'emploi Activité rentable
Préssion de l'entourage
Figure 7: Raison de creuser les
minerais
Bien que plusieurs faits puissent expliquer pourquoi
l'exploitation minière. On retient que le manque d'emploi en est le
principal. Cette situation a une place importante dans les facteurs explicatifs
de la pauvreté de la population. Egalement bien au-delà, d'autres
personnes oeuvrent dans l'artisanat minier car ils y pensent gagner plus
(rentable). D'autres qui n'ont pas à faire à longueur des
journées au village, vont dans les sites miniers pour éviter
à se créer des nuits avec leur entourage. Signalons que le
travail à la mine représente une
39
rupture avec l'organisation sociale traditionnelle en
modifiant les rôles de tout un chacun dans la famille où on trouve
certains creuseurs qui ont déjà plusieurs mois aux sites sans
aller ou rentrer en famille.
Figure 8: Revenu mensuel
101à150$
24%
151à200$
14%
1à50$
18%
51à100$
44%
Il s'agit ici, d'un revenu mensuel qui pour la majorité
des creuseurs, provient des sources différentes (exploitation
minière associer souvent à : carbonisation, sciage, chasse et
autres). Dans presque tous les sites miniers avec une nuance dans le groupement
de Bagana, tous les creuseurs disposent d'au moins deux sources de revenu. Mais
si on considère le seul revenu ici de l'exploitation minière, on
note pour la majorité, 1,5$ par jour en moyenne pour un creuseur. C'est
ainsi, qu'ils cherchent à associer d'autres activités à
celle de l'exploitation minière pour gagner plus, au point qu'ils
chassent et commercent les gibiers.
3ha
9%
10%
2ha
4ha et plus
19%
20%
1ha
Moins d'un ha
42%
Figure 9: Terroir agricole
Malgré le sol à vocation agricole, la
majorité des populations du milieu disposent de peu d'espaces pour une
intensification agricole dans le milieu. D'où, 42% d'entre eux disposent
moins d'un ha d'espace. Néanmoins, la minorité disposant de
quelques surfaces de terre, en utilisent pour produire des planches et
braises.
40
Coltan Cassitérite Or Orflame
Figure 10: Minerais creusés
Dans tous les villages, on enregistre quatre principales
ressources minières exploitées. L'or est plus exploité que
les trois autres minerais, cars dans la majorité des tous les sites
miniers, on y exploite aussi l'or. Egalement, d'autres minerais (Voir
annexe I, Image 22 et 23).
En déhors du pays
8%
Grandes agglomérations( villes) 28%
Aux négociants
dans les sites
44%
Marché local
20%
Figure 11: Lieu vente minerais
La faiblesse des services miniers à bien cerner la
question, affecte aussi la réglementation en ce qui concerne la
certification minière. Ainsi, les creuseurs affirment une vente
clandestine de la grande partie de leurs minerais dans leurs sites
d'exploitation auprès des négociants qui viennent de grandes
agglomérations (Bukavu et Goma).
41
Appuyer la scolarisation des enfants
Recherche de moyen pour changer le mode de vie
Renforcer l'économie familiale
Subvenir aux besoins du ménage
55%
11%
25%
9%
Figure 13: Conséquence dans les
villages
Figure 12: Affectation revenu minier
Comme toujours les populations pauvres sont ceux qui cherchent
à subvenir aux besoins vitaux. Ainsi, l'investissement pour changer le
mode de vie devient difficile à la majorité des exploitants
miniers de la collectivité de Buloho. D'où on remarque que plus
de la moitié (55%) affecte leur revenu dans les besoins vitaux de leur
famille. Ceci, contraire à 9% (en majorité jeunes), qui pensent
qu'ils creusent les minerais afin de trouver les moyens qu'ils peuvent affecter
à autres activités pour abandonner l'artisanat minier. Bien que
les infrastructures scolaires soient dans un état de délabrement
très avancé (Voir annexe I, Image 11, 12 et 21) 25%
d'eux pratiquent cette activité pour appuyer la scolarisation de leurs
enfants. Une autre partie, c'est pour renforcer l'économie familiale
(11%).
Maladies Les jeunes abandonnent l'école pour la mine
Pollution des eaux
100%
50%
10
17 21
3
1 1
4
8 14
19
6
0%
0
1 4 3
1
3
4
4
2
5
9
0 0 0
8
|