2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Basée essentiellement sur un diagnostic participatif
des problèmes et l'analyse documentaire, nous nous sommes appuyés
sur trois sources en ce qui concerne la recherche sur le terrain. La
première a été les exploitants miniers dans la chefferie
de Buloho, la deuxième et troisième source fut constituée
par les membres de communautés de la chefferie de Buloho (hommes et
femmes). En fin, nous nous sommes référé aux publications
disponibles ayant abordées certains aspects qui cadrent avec la
thématique de notre étude. Ainsi, nous nous sommes servis de la
méthode structuro-fonctionnelle en considérant le PNKB comme
système qui subit les chocs d'exploitations minières.
Parmi les points d'intérêts, on note les
carrés miniers, les exploitants miniers, les eaux affectées par
l'exploitation minière, la carbonisation au site et autres
étaient capturés. Un enregistreur de son était
utilisé lors d'interviews afin d'écouter le soir et transcrire
les données recueillies au moment opportun. Les correspondances avec
diverses organisations et auprès de particulier sur la thématique
de notre recherche pour comprendre leur expérience mais également
comment ils comprennent la thématique que nous abordons.
31
La récolte des données s'est donc
effectuée à partir des sources bien sélectionnées
selon les objectifs poursuivis ce qui nous a permis de répondre à
notre question de recherche afin de confirmer ou infirmer nos
hypothèses. L'étude a été menée en
considérant que les données seront collectées sur terrain
en utilisant :
1. Les observations participantes consistant à
focaliser notre attention sur la réalité des faits. Elles nous
ont permis d'être en contact direct avec nos enquêtés dans
leur milieu ou dans les lieux d'activités. C'était pour voir
comment ils exploitent les minerais et tous ce qu'il y a comme désastre
écologique sur le milieu où on exploite les minerais. L'interview
nous a servi lors de rencontres avec les personnes ressources du milieu.
2. Les entretiens, étant un moyen de recherche qui
utilise la communication verbale pour recueillir des informations suivant un
but fixé à l'avance, il nous a servi en utilisant le type
d'entretien directif en prenant note et en enregistrant les données.
Avec un questionnaire préparé d'avance, il nous a permis de noter
et comprendre la situation et les problèmes soulevés dans notre
recherche. C'était souvent avec les cadres de bases qui à leur
tour nous introduisirent auprès de leur villages.
3. L'administration du questionnaire reproduit sous forme des
fiches était le grand moyen par lequel nous recueillions les
données auprès des membres de la communauté.
En plus, les coordonnées géographiques ont
été recueillies au moyen d'un GPS à certains endroits
considérés comme point de référence. Très
souvent, le GPS été utilisé aux limites de groupement ou
autour du Parc où on exploite les minerais mais également dans
les carrés miniers où nous sommes passés et à
différents chutes d'eaux. Un appareil photos, pour capturer les photos
qui attiraient et concrétisaient la réalité dans nos
recherches.
Une moto pour nous faciliter le déplacement dans la
zone d'étude bien que très souvent à pied, le crayon, le
stylo et un carnet de bord, nous ont permis de noter les réponses des
enquêtés lors des différents échanges et
rendez-vous. Le logiciel SPSS 16.0 de la version anglaise et SPSS 18 de la
version française ont été utilisés afin d'analyser
et de croiser les variables d'études, mais également avec
Microsoft Excel 2010. Microsoft Office 2010, nous a servi pour produire les
fiches dont nous nous sommes servis sur terrain. Une machine lap top marque hp
530 pour saisir les données, une lampe torche pour nous servir pendant
toutes les nuits passées sur terrain.
MUNYANJIRO
11%
BITALE
45%
BAGANA
33%
KARALI
11%
Figure 5 : Répartition de
l'échantillonnage
32
2.2.1. Echantillonnage et matériels
utilisés
Afin de mieux cerner les différentes facettes des
effets de l'exploitation minière sur la biodiversité du PNKB mais
également sur les communautés riveraines des sites
d'exploitation, les enquêtés ont été choisis avec le
souci de couvrir les quatre groupements où nous avions identifié
les sites d'exploitation minière d'une manière aléatoire
stratifiée.
Compte tenu de nos moyens et contraintes rencontrées
sur terrain dès la première descente, nous nous sommes servis de
la formule de BOUCHARD (GRAWITZ M., 1976). Il conseille de tirer un
échantillon arbitraire avec une marge d'erreur de 10% lorsque l'univers
est infini. Ce qui a été le cas pour notre milieu de recherche
où, les exploitants ne sont pas bien connus ou enregistrés mais
également certains groupements d'études sont encore des zones de
retour car il n'y a pas longtemps ces zones étaient les désastres
des groupes armés avec pillages et tueries.
Formule : Nc = d'où
N= 62 406 n= 150
|
N= Taille de la population ;
n= Echantillon proposé ;
Nc= Taille de l'échantillon corrigé (Niveau de
confiance)
|
Ainsi, un échantillon aléatoire et
représentatif a été tiré en fonction
d'éléments de réponses dont nous avions besoin. En effet,
nous avons enquêté au total cent cinquante personnes (150). De ces
150 personnes, nous avons enquêtés cinquante (50) creuseurs dans
tous les sites miniers enregistrés :
33
Cinquante (50) hommes et cinquante (50) femmes dans les quatre
groupements. Avec une proportion représentative dans chacune des
groupements selon les carrés miniers y enregistrés à
partir de notre critère. Ici, nous avons considéré que la
communauté disposerait des informations en matière d'exploitation
minière selon qu'elle dispose de ces activités dans le village.
Tandis-que dans le village où on n'a jamais exploités les
minerais, il serait difficile que sa communauté ait des informations sur
ce secteur, car c'est étrange pour eux.
Ce qui a fait que je privilégie les populations ayant
des carrés miniers dans leur village que d'autres. Ainsi, par exemple,
pour les 100 enquêtés (comme membre de la communauté), 45%
de nos enquêtés sont du groupement de Bitale. Ce groupement compte
plus des carrés miniers que d'autres groupements de notre étude,
suivi bien sûr du groupement de Bagana avec 33% de carrés miniers
de toute la zone d'étude. Au-delà de ce critère, nous
avons tenu compte du critère de représentativité de sexe
dans les différents groupements d'enquête.
Avant que nous ne passions aux enquêtes proprement-dites
durant notre stage avec l'organisation internationale Wildlife Conservation
Society (WCS) considérée comme pré-enquête, nous
avions eu à nous consacrer tout d'abord à l'identification des
carrés miniers fautes de données administratives complètes
en place. Des tous les carrés miniers enregistrés, nous avons
seulement focalisé l'attention sur neuf. Le critère de
sélection de neuf faisant parti de notre travail était d'abord :
l'ampleur du carré minier, actif ou non mais surtout les dangers
écologiques au PNKB et également les effets néfastes
à la communauté riveraine sur le site d'exploitation
minière.
L'échantillon pris dans les neuf carrés miniers
selon les différents groupements était de cinquante (50)
creuseurs à enquêter pour totaliser 150 comme échantillon
total. Dans chaque carré minier, nous y avons retenu 11,11%
d'enquêtés, donnant ainsi 6 creuseurs par carré minier
selon qu'on y a remarqué plusieurs creuseurs et pour peu de la
moitié de carré minier (soit quatre carré) nous avions
réduit jusqu'à cinq creuseurs à y enquêter afin de
rester toujours dans l'échantillon de cinquante creuseurs dans les neuf
sites ciblés pour l'enquête.
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