WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Perceptions et pratiques paysannes de gestion des ressources naturelles face aux variabilités climatiques et changements environnementaux. Cas de la zone agro-écologique au Cameroun.


par Pierre Marie CHIMI
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I. GÉNÉRALITÉS

Ø I.1. Introduction

I.1.1 Contexte

Actuellement, les changements climatiques liés aux émissions des gaz à effet de serre du déboisement des forêts tropicales et des changements d'affectation des terres restent incertains et continuent de faire l'objet de débats acharnés (Klein et al., 2007). De même, constituant un des nombreux obstacles au développement (Brown & Crawford, 2008), ces derniers sont au centre des préoccupations aussi bien des acteurs scientifiques que des décideurs politiques au niveau mondial (Niang, 2009). Aujourd'hui, il est quasi impossible d'éviter les conséquences des changements climatiques qui risquent d'accentuer la vulnérabilité des populations du monde (Cheikh et al., 2011). Dugué et al. (2012) réitèrent en martelant que les impacts des variabilités climatiques rendent les populations et les écosystèmes vulnérables. En effet, les changements climatiques ont un impact direct sur la production des ressources naturelles en général et des ressources agricoles en particulier,puisque les systèmes agricoles dépendent de la nature du climat(Bokoet al., 2007). Cet impact est particulièrement important dans les pays en développement où l'agriculture constitue laprincipale source d'emploi et de revenus pour la majorité de la population (Enete &Onyekuru, 2011).

De ce fait, tous les continents sont affectés par ce phénomène, mais à des degrés divers. En ce qui concerne le continent Africain,il est soumis à un climat fortement variable et imprévisible, ce qui fragilise les systèmes agricoles qui ne répondent plus aux pressions actuelles du climat (Yegbemey et al., 2014). Il est fortement vulnérable face aux changements climatiques en raison de la forte dépendance de la majorité de la population, des activités agricoles et pastorales tributaires de la pluviométrie donc du climat, et des capacités d'adaptation limitées des populations (Agossou et al., 2012 ; Kurukulasuriya et al., 2014). De même, certaines activités comme l'agriculture, l'élevage, la chasse, la pêche et la collecte des Produits Forestiers Non Ligneux(PFNL) sont influencés par les variations climatiques (Altiéri, 2002 ; Joshi et al., 2004).

Le Cameroun, pays en développement regorgeant cinq grandes zones agro-écologiques (I, II, III, IV et V) aux caractéristiques spécifiques (topographie, géomorphologie, climat, ressources en eau, sols, couvert végétal etc.) n'échappe pas à ces variabilités climatiquesetchangements environnementaux et à leurs effetssocioenvironnementaux(Moudingo,2007). De nos jours, les besoins d'adaptations des populations aux changements climatiques et leurs impacts socio-environnementaux sont indispensables car la survie des populations en dépend (Anonyme, 2009). Selon Clark (2006), les mesures d'adaptation les plus efficaces et durables sont souvent celles prises à l'échelle locale impliquant directement les personnes concernées. Les pratiques d'adaptation développées par les paysans en réponse aux conséquences négatives des changements climatiques dépendent de la perception et des connaissances endogènes qu'ils ont de ces changements (Dimon, 2008).L'adhésion des populations aux actions locales d'adaptation aux changements climatiques est effective si ces actions intègrent leurs savoirs endogènes y relatifs(Kanté, 2011). Il en résulte aujourd'hui queles savoirs paysans sont devenus d'un intérêt majeur et semblent peu à peu gagner en crédit de par leur adaptabilité - aux contextes agro-écologique et social - et leur accessibilité pour des paysans à faibles ressources (Mbowet al., 2009). Les connaissancespaysannesconstituent une base pour la compréhension et l'analyse du dynamisme climatique (Kanté, 2011 ; Mala et al.,2012).La prise en compte de ces connaissances quoiqu'empiriques dans les politiques de développement permet de gagner la confiance des paysans (Roncoliet al., 2001). Néanmoins, les points de vue diffèrent sur les perceptions et les indicateurs des changements climatiqueset leurs conséquences socio environnementalesdans les communautés paysannes africaines (Anonyme, 2002 ; Lo & Kaeré, 2009 ; Mapfumo et al., 2009 ; Gnanglé et al., 2011).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe