III.1.3.3. Pratiques
d'adaptation face la prolifération des ravageurs
Face à la prolifération des criquets/ invasion
des chenilles, 40 % des enquêtés font recours aux insecticides,
36,7 % font recours à un agent agricole de l'Etat pour une intervention
et 23,3 % utilisent des savoirs locaux pour fabriquer des produits à
base des cendres issus des foyers à bois. En ce qui concernent les
maladies: le pourridié, la pourriture brune du cacaoyer..., 78,3 %
utilisent les fongicides et pesticides chimiques. Pour la baisse de la
productivité des arbres fruitiers, 46,7 % utilisent des pesticides,
fongicides et fertilisants chimiques contre 53,3 % qui ne font rien.
III.1.3.4.Pratiques
liées aux changements du calendrier agricoleet à l'adoption de
nouvelles variétés et culture attelée
Ø Changement du calendrier agricole
Le calendrier agricole classique est de plus en plus
abandonné du fait de la forte variabilité spatio-temporelle de la
pluviométrie. 76,65 % des paysans enquêtés affirment
d'avoir accusé un retarddans la mise en place des cultures ces cinq
dernières années. Cet abandon du calendrier agricole empirique
confirme les informations issues des interviews sur le terrain
résumées par ces propos d'un enquêté : « le
calendrier agricole paysan, depuis plus d'une demi dizaine d'années, se
comporte comme la monnaie nigériane : le Naïra, c'est-à-dire
il est parfois propice aux rendements et parfois pas.»
Ø Abandon/ adoption de nouvelles cultures ou
variétés de cultures
Face aux irrégularités pluviométriques,
21,7 % d'agriculteursont abandonné les variétés classiques
de maïs à cause de leur cycle long et de leur faible rendement pour
de nouvelles variétés de maïs à rendement
élevé, éventuellement avec des opportunités
économiques satisfaisantes.
Face à la récession pluviométrique et les
besoins croissants d'accès au revenu, les paysans expriment de plus en
plus un intérêt pour les nouvelles variétés
adaptées à la réduction de la durée des saisons.
Ils estiment que ces variétés pourraient diminuer le risque de
mauvaise récolte. De ce fait, 73,3 % ont recourt aux nouvelles
variétés et 26,7 % restent figés aux
variétés léguées par leur ancêtres. Parmi ces
73,3 %, 53,3 % ont recours aux variétés améliorées
(maïs, cacaoyer...) (Fig. 13) et 46,7 % font recours aux
variétés venant d'autres localités. C'est le cas des
ignames «abong-mbang» provenant de la Lékié voisine.
a
251661824
b
251660800
Fig.13. Quelques
variétés améliorées adaptées à la
réduction de la durée de saison (a: maïs; b: cacaoyer de
variété Criollo).
Ø Cultures attelées
Une autre adaptation aux risques climatiques est l'association
culturale (culture attelée), (Fig. 14). Sicertainsenquêtés
(18,3 %) n'ont pas recourt à cette pratique, 81,7 % la justifient par le
souci de sécurité alimentaire et nutritionnelle du ménage
et les opportunités économiques qu'elle offre.
b
251662848
c
251664896
a
Fig.14. Culture attelée (a et
b: maïs-haricot ; c: maïs-manioc).
|