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Perceptions et pratiques paysannes de gestion des ressources naturelles face aux variabilités climatiques et changements environnementaux. Cas de la zone agro-écologique au Cameroun.


par Pierre Marie CHIMI
Université de Yaoundé 1 - Master en Biologie des Organismes Végétaux 2016
  

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Extinction Rebellion

III.1.3. Examen des savoirs et pratiques d'adaptation des paysans face aux variations climatiques et changements environnementaux

III.1.3.1. Pratiques d'adaptation face à la rudesse de la saison sèche et aux précipitations extrêmes

Ø Pratiques d'adaptationface à la rudesse de la saison sèche

Les résultats indiquent que 38,3 % d'interrogés présage la sècheressepar la lecture des mouvements de certains oiseaux ; 33,3 % par le comportement de certaines espèces végétales et 28,4 % par la combinaison des deux pratiques. Pour faire face à cet aléa climatique, les paysans font recours à un certain nombre de pratiques : 83,3 % défrichent avant le semis contre 16,7 % après récolte. Le brûlis, la préparation des billons et le labour, sont pratiqués avant le semis par tous les paysans. Par ailleurs, 75 % des enquêtés pensent qu'il existe des plantes consommées et /ou sauvages résistantes aux extrêmes sécheresses contre 25 % qui ne le pensent. Ces espèces permettent à combattre la sécheresse (Tableau VI et VII).

Tableau VI. Plantes consommées résistantes aux extrêmes sécheresses

Espèces
Fréquence(%)
Cucumus mochata, Musa acuminata, Mahinot esculenta
28,3
Dacryodes edulis, Mangifera indica/ Mangifera foetida,Theobroma cacao,Cucumeropsis manii,Saccharum officinarum, Capsicum frutescens
71,7

Tableau VII. Plantes sauvages résistantes aux extrêmes sécheresses.

Espèces

Fréquence(%)

Chromolaena odorata, Ricinodendron heudelotii

33,3

Imperata cylindrica, Pennisetum spp.

31,1

Imperata cylindrica (chaume), Chromolaena odorata

24,4

La plupart des grands arbres

11,1

Ø Pratiques d'adaptations face aux précipitations extrêmes

Face aux précipitations extrêmes, les paysans développent plusieurs stratégies. 46,6 % abandonnent le site; 22,4 % recommencent le semis de la plante; 19 % utilisent les plantes cultivées adaptées à cette situation et 12,1 % ne font rien. Des stratégies suscitées, 73,3 % ont répondu par l'affirmative en ce qui concerne les plantes adaptées aux extrêmes précipitations contre 26,7 % par la négative. De ces 73,3 %, 40 % ont énuméré le plantain et le cacaoyer; 22,7 % lebananier, le melon, et l'igname; 20,5 % leplantain, le cacaoyer, le bananier, le melon, l'igname, le manguier, le safoutier et la plupart des grands arbres et 15,9 % le manguier et le safoutier.

III.1.3.2. Pratiques d'adaptation de gestion des champs

Face aux insectes nuisibles (pucerons, fourmis, etc.), 60 % de paysans abandonnent la parcelle et attendent l'intervention de la délégation en charge de l'agriculture contre 40 % qui développent des stratégies adaptatives. De ces 40 %, 39,3 % font recours aux insecticides, 41,1 % font des épandages de cendres de bois et 19,6 % coupent les plants attaqués.

Pratique quasi-inexistante dans la région il y a plus de 10 ans, l'association et la rotation de plusieurs cultures sur une même parcelle au cours d'une même année se généralise progressivement passant d'environ 4 paysans sur 10 depuis un peu plus de 10 ans à environ 8 paysans sur 10, plus récemment. De ce fait, face aux variabilités climatiques constatées 6,7 % des paysans utilisent les fertilisants organiques (fientes de poules, crottes de porcs), 13,3 % procèdent à l'association des cultures, 18,3 % à la rotation des cultures, 23,3 % à la jachère, 10 % à l'association des cultures et à la jachère et 28,3 % font recours à la rotation des cultures et la jachère.

Pour contrecarrer les feux de brousses, les enquêtés font des «ceintures de sécurité» qui consiste à défricher les abords de leurs surfaces cultivées de deux à trois mètres de large. Pour pallier à la baisse de production, 45 % de paysans pratiquent des jachères allant de cinq à sept ans, d'autres par contre (11,7 %) font recours aux variétés améliorées, 18,3 % des paysans producteurs utilisent les fertilisants chimiques et 25 % finalement pratiquent la jachère et la rotation des cultures.

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