III.1.2.4.3. Sur la disparition/ apparition de
certaines espèces animales
La disparition de certaines espèces animales est en
augmentation ces cinq dernières années. De ce fait, 53,57 %
d'hommes et 66,65 % de femmes estiment que cette disparition a
été élevée il y a plus de 10 ans.Lors des
interviews, les enquêtés unanimement affirment que cela est
dû d'une part à la pollution sonore émise par plusieurs
enginstels que les tronçonneuses et d'autre part à la destruction
des galeries forestières ; ceci ayant entrainé la migration
de ces animaux dans les forêts voisines telle celle de Yoko. Pour la
pêche, la diminution de la diversité des produits de pêche
est due d'une part aux déversements des produits
phytosanitairesutilisés dans la culture du cacao dans les cours d'eau et
d'autre part à la pêche abusive menée par les
pêcheurs.
L'analyse des données montre que les espèces
devenant de plus en plus rares peuvent être classées par
périodes. En effet, 44,4 % des enquêtés ont
énuméré les cailles sauvages, pintades, biches,
lièvres, civettes, écureuils et castors pour la période
«il y a 5ans». Pour la période «il y a 10 ans», 50 %
des paysans ont recensés les petits singes, sangliers, pangolins nains
et vipères et enfin 48,3 % d'enquêtés ont cités pour
la période «il y a plus de 10 ans», les buffles,
chimpanzés, gorilles, phacochères, crocodiles et serpents boa.
Parlant d'apparition d'animaux,les insectes sont les plus
concernés. Plusieurs paysans affirment que les chenilles
défoliatrices de cacao (zass en langue Bulu) ont
séjournées dans les plantations de cacao durant des années
à l'arrivée des premières pluies (2005, 2013, mars 2014,
janvier 2015). Les sauterelles ne sont pas en reste. En effet, elles arrivent
par saison et dévastent des surfaces considérablesde plantation
vivrières et cacaoyères (2008 à Bindalima II). De fait,
ces apparitions sont élevées les dix dernières
années et moyennes il y a plus de dix ans.
III.1.2.4.4. Sur la recrudescence des maladies des
cultures/animaux
Les maladies sur les plantes ont augmenté
(élevées) cesdernières années. 73,3 %
d'enquêtés déclarent que cette recrudescence
élevée actuellement (2015), et 75 % «il y a 5 ans». Par
contre, il y a 10 ans et plus 54,15 % d'individus estiment que la recrudescence
des maladies sur les cultures était, moyenne. Lors des enquêtes et
des descentes sur le terrain le constat s'est fait sur le pourrissement des
tubercules de manioc, les différentes maladies sur le cacaoyer, la chute
des mandarines et orangers, les capsides sur les orangers. En ce qui concerne
le pourrissement des tubercules de manioc dans l'échantillon
enquêté, on a 95 % et 85 % respectivement pour les périodes
actuelles et d'il y a 5 ans soit environ 90 % se plaignent du pourrissement des
tubercules de manioc immature ces cinq dernières années ; ce
phénomène était peu fréquent il y a plus de 10 ans.
La recrudescence des maladies varie avec les pluies et les saisons; l'a
révélé un paysan.
La recrudescence des épidémies d'animaux
domestiques (maladie sur crête des coqs), la mort des chèvres et
poules, la peste bovine sont quelques cas observés d'après les
propos recueillis.De ce fait, 91,7 % estiment que cette recrudescence est
élevée ces cinq dernières années et 66,65 % quant
à eux déclarent que cette dernière est moyenne il y a 10
ans et plus (Fig. 12).
Fig.12. Recrudescence des maladies
sur les animaux domestiques
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