I.2.6. Evolution de l'agenda
politique international sur les changements climatiques
La conférence de Stockholm (1972) a eu lieu du 5 au 16
juin 1972. Il s'agissait du premier colloque mondial élevant la question
de l'environnement au rang de problème international d'importance
majeure, ainsi que de la première occurrence de droit international
contraignant dans le domaine de l'environnement. La conférence de
Stockholm a donné notamment lieu à une déclaration de
vingt-six principes, à un plan d'action comprenant cent neuf
recommandations, et à la création du Programme des Nations Unies
pour l'Environnement (PNUE). Pour Hertig, (1992) c'est à Stockholm que
« l'environnement entre dans les priorités et régions de
nombreux pays». En effet, avant Stockholm, on ne comptabilisait pas plus
de dix ministères de l'Environnement, alors qu'en 1982 on
répertoriait cent dix ministères ou secrétariats
d'État dédiés aux questions d'environnement.
Le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du
Climat (GIEC), créé en 1988, a pour vocation d'évaluer
d'un point de vue scientifique l'influence de l'Homme dans le changement
climatique, mais aussi d'en mesurer les risques et de proposer des
stratégies d'adaptation et d'atténuation.
La Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et
le Développement (CNUED), créée en 1992 et
également appelée Sommet de la Terre ou Conférence de Rio,
avait rassemblé 182 États à Rio de Janeiro pour
débattre de l'avenir de la planète. C'est lors de ce premier
Sommet de la Terre que le concept de développement durable a fait
consensus pour décrire un processus d'évolution permettant de
répondre aux besoins du présent sans hypothéquer ceux du
futur. 170 des États présents à Rio ont adopté
l'Agenda 21 aussi appelé Action 21.
La Conférence de Paris de 2015 sur le climat a eu lieu
du 30Novembre au 11Décembre2015 au Bourget en Franceet a réuni
195 pays. Elle est à la fois la 21econférence des
parties (d'où le nom COP21) à la CCNUCC et la 11e
conférence des parties siégeant en tant que réunion des
parties au protocole de Kyoto (CMP-11). Chaque année, les participants
de cette conférence se réunissent pour décider des mesures
à mettre en place, dans le but de limiter le réchauffement
climatique La conférence qui devait se terminer le
11Décembre,2015 s'est finalement prolongée jusqu'au lendemain :
le 12Décembre,2015 un accord international sur le climat applicable
à tous les pays, est validé par tous les participants, fixant
comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 °C
et 2 °C d'ici .2100
I.2.6.1. Changements
climatiques au niveau mondialet africain
Les principaux piliers de l'action internationale en faveur de
l'environnement sont actuellement : le Programme des Nations-unies pour
l'Environnement (PNUE) et les accords multilatéraux environnementaux,
dont la CCNUCC et le Protocole de Kyoto. Au sein du système des Nations
unies, de nombreux organismes participent aux actions de
communication-sensibilisation sur les problèmes de changements
climatiques, dont le PNUE, le PNUD, la FAO, l'UNESCO et le Groupe
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), etc. De manière
générale, la communication pour l'adaptation aux changements
climatiques au niveau international repose sur le consensus scientifique
suivant lequel le réchauffement climatique est une réalité
et constitue l'un des plus grands enjeux géostratégiques du
XXIème siècle.
La Commission de l'Union Africaine a mis au point une
stratégie de communication sur les changements climatiques en vue de
l'application des décisions relatives aux changements climatiques
adoptées par le sommet de l'Union Africaine (UA) de Janvier 2010
(Septième Forum pour le développement durable en Afrique : vue
d'ensemble, Rapport, octobre 2010).
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