I.2.5.2. Indicateurs des
changements et variabilités climatiques
Depuis les engagements internationaux sur le
développement durable (Rio, 1992) et ceux qui en ont
découlés (Forest Europe, Convention sur la diversité
biologique), les indicateurs sont l'objet de toutes les attentions. En 1992,
lors du Sommet de la Terre, il a été mis en lumière que
les indicateurs pouvaient jouer un rôle important, en tant qu'outils de
communication et d'aide à la décision en particulier pour le
développement durable. L'indicateur a une signification dépassant
celle directement liée à la valeur paramétrique (Anonyme,
1994). Levrel (2007) définit un indicateur comme « un outil
d'évaluation indirecte d'un phénomène qu'il est trop
coûteux de (vouloir) mesurer directement »
Selon Er-Rihani (1989), deux grands types d'indicateurs
peuvent être retenus : les indicateurs abiotiques (climat, hydrologie,
substrat) et les indicateurs biotiques (modification de la composition
spécifique, réduction du couvert végétal,
réduction de la productivité biologique incluant celle des
animaux domestiques, réduction de la faune sauvage).
Un indicateur environnemental désigne une variable
quantitative ou qualitative qui peut être mesurée ou
décrite. Un indicateur de l'environnement est une représentation
simplifiée d'une réalité complexe qui répond
à trois grandes fonctions : scientifique (évaluer l'état
de l'environnement) ; politique (identifier les priorités et
évaluer les performances de l'action publique) et sociétale
(faciliter la communication, inciter l'action dans le bon sens). Les
indicateurs environnementaux servent de variables lorsqu'on étudie par
modélisation les changements survenant dans les systèmes
environnementaux complexes.
C'est le Rapport Brundtland et le Sommet de la Terre de Rio
(Juin) 1992 qui ont mis en avant le besoin d'indicateurs environnementaux
capables de valider la performance de ces politiques
socio-économico-environnementales, et de jouer un rôle de pilotage
ou de rétro-correction des politiques.
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