3. Avantages et limites des trois tests
étudiés
Les tests étudiés présentent tous de
bonnes performances pour le diagnostic rapide des BLSE. Ils ont en commun, la
simplicité, la rapidité et la facilité d'exécution
mais aucun test n'est suffisamment parfait pour remplacer l'antibiogramme.
La technique de ePlex®, outre le diagnostic
d'espèces et des gènes de résistance présente
l'avantage d'être entièrement automatisée et s'affranchit
des erreurs dépendant des techniciens. Les résultats sont obtenus
en moins de 2 heures. Elle est facilement réalisable en période
de service à personnel réduit (garde, astreinte). Elle permet
également de prévoir le phénotype bactérien.
Cependant, cette technique a un coût très élevé
(environ 120 € par test) et implique la disposition de matériel
sophistiqué. C'est une technique réservée aux laboratoires
spécialisés. Le nombre de gène détecté est
assez limité et la présence d'un gène de
résistance n'est pas synonyme d'expression du gène.
La technique du â-LACTATM test est la moins
coûteuse comparée aux 2 autres. Elle est réalisable dans
tout laboratoire disposant d'une centrifugeuse. Les résultats sont
obtenus en moins de 30 minutes. Cependant, la lecture des résultats
à l'oeil nu est sujette à des erreurs. En plus une bonne
interprétation des résultats nécessite une identification
couplée du pathogène. Ce test présente une faible
sensibilité pour les entérobactéries du groupe 3. Un
résultat négatif de â-LACTATM test n'exclut pas
la présence de bactéries résistantes aux C3G.
Le NG-Test CTX-M MULTI présente l'avantage d'être
facilement praticable. Ce test ne nécessite pas l'utilisation de
matériel supplémentaire en dehors du kit fourni par le
fabriquant. Il est réalisable dans tous les laboratoires et peut
être pratiqué dans le cabinet du médecin
généraliste. Cependant, son coût est peu
élevé comparativement au â-LACTATMtest, il ne
permet de détecter que les BLSE de type CTX-M.
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