1.4
Fréquence des BLSE parmi les entérobactéries
isolées dans les hémocultures
Parmi les entérobactéries isolées dans
les hémocultures, 27,3% (9/33) était productrice de BLSE. Ces
résultats sont similaires à ceux rapportés par
Mainardiet al.ainsi que Walewski et al. (2015)qui ont
retrouvé qu'environ 30 % des entérobactéries
isolées dans les bactériémies était
résistantes aux C3G dont 17,8 à 24 % de BLSE.
1.5
Fréquence des entérobactéries uropathogènes
productrice de BLSE
Les entérobactéries uropathogènes
isolées, étaient productrices de BLSE dans 21,2 % (11/52). Au
sein des espèces majoritaires, 21,6 % (8/37) de E. coli contre
27,3 % (3/11) de Klebsiella sp étaient productrices de
BLSE. Il y avait autant de souches sauvages que de souches
productrices de pénicillinases de haut niveau (35 %) au sein des E.
coli isolés.
Toutes les bactéries productrices de BLSE
isolées avaient une résistance associée aux quinolones
(100% des BLSE était résistant à l'ofloxacine). Cependant,
elles ont été toutes sensibles aux carbapénèmes
(100% de sensibilité vis-à-vis de l'ertapénème).
La prévalence d'entérobactéries
uropathogènes productrices de BLSE dans cette étude était
d'environ 21,2 %. Un patient sur cinq faisait donc une ITU à BLSE. Un
constat similaire avait été rapporté par
Sarkisetal. (2017) au Liban qui avait montré que 23 % des
entérobactéries isolées étaient productrices de
BLSE. Toutefois la prévalence des BLSE dans les
entérobactéries uropathogènes est très
variée dans le temps et dans l'espace en fonction des études. En
effet, au cours des années 2004, les pays du sud de l'Europe
enregistraient des prévalences de BLSE pouvant aller jusqu'à 10 %
contre 5 % dans les pays du Nord (Nijssenetal., 2004). Des
études menées respectivement au Maroc et en Mauritanie entre 2013
et 2015 ont rapporté des prévalences de BLSE nettement
inférieures aux résultats de cette étude, allant de 10,25
à 13,77 % (Hailajietal., 2016 ; Sbitietal.,
2017). Ouedraogoet al. (2017) au Burkina Faso ont rapporté des
prévalences de 57,8% chez les entérobactéries
uropathogènes. La fréquence élevée des BLSE dans
cette étude pourrait s'expliquer par la spécificité de la
structure hospitalière. En effet, l'hôpital Saint Louis a une
cohorte importante de patients immunodéprimés dont la
majorité est sous antibioprophylaxie, ce qui serait sans doute à
l'origine de la sélection des bactéries productrices de BLSE.
Plus de 27 % des klebsielles isolées étaient
productrices de BLSE contre 21,6 % des E. coli, ces résultats
sont similaires à ceux rapportés par Hailajiet al.
(2016). Des prévalences plus élevées 62,7% de
Klebsiella BLSE contre 58,8% de E. coli BLSE ont
été retrouvées au Burkina Faso (Ouedraogoetal.,
2017).
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