A.I.23
A.I.24
Il n'est pas impossible, par ailleurs, qu'une
vérification et des ajustements du plan d'aménagement de la Ville
Nouvelle doivent être effectués.
En conclusion, il me paraît urgent d'avoir une
démarche beaucoup plus cohérente et surtout plus proche de la
notion de « label de qualité » définit par la
démarche « projet de Villes Nouvelles », avant toute ouverture
au public des programmes envisagés par la Ville Nouvelle de Sidi
Abdellah. En l'occurrence, la notion d'urgence est de nature, si on y
répond, à laisser des séquelles et des lacunes
irréparables, alors que la démarche Ville Nouvelle est
engagée sur un processus de « développement durable ».
Si la question est de répondre à un besoin prioritaire de
logements, mieux vaudrait abandonner la démarche « Ville Nouvelle
» et s'orienter vers une extension classique d'urbanisation. Même
dans ce cas, il serait préjudiciable de ne pas s'efforcer de mettre
préalablement en place les éléments nécessaires
à une bonne gestion urbaine. Ce projet, s'il était repris en
amont et s'il s'engageait à respecter les principes qui ont
été à son origine, pourrait très bien être un
« projet pilote » susceptible de faire l'objet de financements
internationaux (Banque Mondiale, etc).
Ceci présuppose, notamment, la mise en place d'un
véritable marché immobilier permettant à l'économie
locale d'intervenir et à l'EPA-ANSA de se consacrer en priorité
à l'aménagement et surtout à la programmation ainsi
qu'à la réalisation des équipements publics.
VII - Propositions
Afin d'aider ce projet à respecter les principes
auxquels il fait référence, je suggère les interventions
suivantes :
1°) Une expertise approfondie concernant
l'évolution de cette opération, notamment sur les réseaux
et sur le parti d'aménagement retenu (de 10 à 20 jours dont 2
jours sur place).
2°) Une expertise environnementale complète (de 15
à 30 jours dont 4 jours sur place).
3°) Une expertise concernant le bilan foncier et les
différentes solutions à retenir en alternative à celles
aujourd'hui en place (de 2 à 15 jours).
A.I.25
4°) L'organisation de formations de formateurs afin de
positionner dans les meilleurs délais la structure de gestion de la
Ville Nouvelle (1 à 2 mois en immersion dans les services de la Ville de
Marseille ou de la Communauté Urbaine).
5°) La mise en place d'une réflexion concernant la
façon d'appréhender ce dossier pour qu'il puisse être
présenté comme projet pilote dans le cadre du« hub »
Ville de Marseille/Banque Mondiale (2 à 3 mois). Il est à
signaler qu'outre les capacités d'aides que pourrait apporter la Ville
de Marseille et ses « satellites », il existe des accords entre
l'EPA-ANSA et ADEFRANCE, Gie des Aménageurs et Développeurs en
France.
LE PROJET BOUGHEZOUL
« La nouvelle ville de Boughezoul sera un modèle
en matière d'aménagement urbain en Algérie »,
expliquait, hier, le directeur de l'établissement public de la nouvelle
vie, Mohamed Bensetit, lors d'une conférence-débat animée
en marge du Salon international sur les énergies nouvelles et
renouvelables (Era 2010), qui sera clôturé aujourd'hui à
Tamanrasset. Dans le cadre de la nouvelle organisation en matière
d'aménagement des territoires, le projet censé être
réalisé à l'horizon 2030 est un véritable challenge
qui servira de « laboratoire » pour les futurs centres urbains. Dans
la projection proposée par le ministère de l'Aménagement
du territoire et de l'Environnement, il est prévu un
rééquilibrage de l'armature des territoires algériens.
Trois niveaux répartis en zones sont proposés, à savoir
une série de villes relais pour le Tell, une autre pour le
rééquilibrage des Hauts Plateaux et une dernière pour le
développement du Sud. Les objectifs assignés à cette
démarche, tels que présentés par l'orateur, sont le
freinage de la littoralisation, la présentation d'une alternative
à la vulnérabilité due aux risques majeurs, la mise en
place d'un réseau urbain hiérarchisé et articulé
et, enfin, rendre attractifs les sites des Hauts Plateaux.La nouvelle ville de
Boughezoul, située à 170 km d'Alger, s'étend sur une
superficie de 6 000 hectares avec 4 000 hectares habitables pour une population
prévue de 350 000 âmes. « Dans la zone urbaine, il s'agira
d'assurer un réseau vert et un autre bleu », révèle
M. Bensetit. Pour le premier, le conférencier explique que le projet
prévoit de réserver 25% des 4 000 hectares urbains d'espaces
verts.
A.I.26
Pour le réseau bleu, en plus de la gestion du lac de
Boughezoul (25 km2), il est prévu la mise en place d'un système
de traitement des eaux avec, entre autres, une station d'épuration et un
réseau séparateur. S'agissant du plan directeur d'urbanisme, la
ville sera organisée en système linéaire en deux
espaces.
Le premier, coeur de la ville, comprendra des habitations et
un centre d'affaires et administratif avec des bâtiments R+17 (17
étages). En périphérie, des villages écologiques de
1 km carré sont prévus. Pour ce qui est de l'aspect
écologique, des transports propres tels que le tramway, monorail et bus
écologiques figurent dans le programme. Il
est également prévu l'installation d'un
système de tri sélectif et un centre d'enfouissement technique
pour le traitement des déchets. Concernant l'utilisation des
énergies renouvelables, le conférencier rappelle que la situation
géographique de Boughezoul permet d'intégrer différentes
sources d'énergies comme l'éolien grâce à une force
de vent estimée kW/h/an).Dans le domaine de la recherche, la nouvelle
ville comprendra quatre espaces de recherche, des instituts à 3m/seconde
et solaire avec 3 000 heures d'ensoleillement par an (soit une capacité
de 1 900 dédiés à l'agro-écologie, aux
énergies nouvelles et renouvelables, à la gestion des
déchets et à l'efficience énergétique dans le
bâtiment.Ainsi pensée, la nouvelle ville de Boughezoul sera un
modèle de ville moderne, écologique et attractive. Un prototype
qui fera, on l'espère, tache d'huile pour mettre un terme au
déséquilibre urbanistique et démographique qui
étrangle les grandes villes du pays.
A.II.1
ANNEXE 2. LA REALITE DU DEVELOPPEMENT URBAIN
DURABLE DANS LA VILLE DE CONSTANTINE :
a) Constantine et la ville nouvelle Ali Mendjli
5
A Constantine, la politique d'urbanisation répondait
à des objectifs d'ordre quantitatif et économique, sans trop se
soucier des conséquences sur l'environnement ou des désirs des
habitants. La ville nouvelle cherche à aboutir à une situation
plus équilibrée sur le plan social, économique et
environnemental. Cette unité urbaine planifiée, prône en
accord avec certaines ambitions du développement urbain durable, un
habitat collectif, peu consommateur d'espace et générateur de
déplacements collectifs, s'articule autour d'un cadre d'accueil visant
toutes les catégories sociales, favorise l'établissement de
procédures pour diversifier voir renouveler les modes d'habitat et
encourage la participation des citoyens.
La politique de la création des villes nouvelles
s'intègre dans la politique d'aménagement du territoire, elles
deviennent une solution pour absorber une partie de l'accroissement urbain,
elles doivent être réalisées de façon
complète non seulement sur le plan urbanistique mais aussi sur le plan
fonctionnel et des activités.
La ville nouvelle est récente et planifiée dont
la création a été décidée dans le cadre
d'une politique d'aménagement et d'urbanisme à l'échelle
régionale. Créée dans le cadre du P.U.D du Groupement de
Constantine. Approuvé par l'arrêtée Interministériel
N° 16 du 28/01/1988.
La création confirmée dans le cadre du P.D.A.U
du Groupement de Constantine approuvé par le Décret
Exécutif n° 98/83 du 25/02/1998. Qui couvre cinq
(05) communes Constantine, ElKhroub, Ain Smara, Hamma Bouziane
et Didouche Mourad, nommée Ville Nouvelle « ALI MENDJELI » par
Décret Présidentiel N°2000/17 du
05/08/2000. Administrativement elle est partagée entre la
commune d'ElKhroub et Ain Smara.
5
http://www.unil.ch/webdav/site/ouvdd/shared/Colloque%202005/Communications/B)%20Gouvernance/B3/L.%20Makhloufi.pd
f
A.II.2
La ville d'Ali Mendjeli est divisée en plusieurs
unités de voisinage (20 UV plus l'UV5 Extension).
b) Ville nouvelle Ali Mendjli développement
urbaine durable 6:
La mise en place d'une démarche qui concilie croissance
économique, progrès social et sauvegarde de l'environnement est
très difficile. La ville nouvelle -par son ambitieux programme de
logements (plus de 50.000), ses différents équipements, son
important programme d'infrastructure d'accompagnement- poursuit l'objectif
d'offrir une qualité de vie en tous lieux et Des différentiels
moins forts entre les cadres de vie. Cette nouvelle entité à
vocation de services, ayant des rapports de forces et des relations de
complémentarité avec son environnement, appelle une mixité
sociale et fonctionnelle pour une ville de relative compacité. Lors de
sa conception, les urbanistes pensaient qu'une qualité de vie
satisfaisante s'obtenait grâce à une forte densité, seule
capable de garantir services, transports et animation de quartier. Aussi y
trouve-t-on des traits constants :
La densité de logements, la présence
d'équipements, le tout desservi par les moyens de transport avec pour
objectif la volonté de susciter un sentiment de ville, de créer
une animation, en faisant se rencontrer un grand nombre de circulations, en
installant une forte mixité. ( Fig 1 ).
Les modes de transport, leur pluralité, ainsi que les
logiques de localisation répondent aux principes promus par le
développement urbain durable.
Les fortes densités résidentielles
planifiées dans les secteurs de meilleure accessibilité en
transports collectifs et les proximités pédestres
valorisées visaient à encourager les déplacements
collectifs.
6
http://www.unil.ch/webdav/site/ouvdd/shared/Colloque%202005/Communications/B)%20Gouvernance/B3/L.%20Makhloufi.pdf
A.II.3
Dans le même temps, toutefois, le souhait de ne pas
porter atteinte aux libertés individuelles a conduit à
développer les moyens d'une circulation en automobile (réseau et
stationnement). Les équipements et les activités de service ont
été concentrés en centre ville, leur desserte en transport
en commun favorisée, les piétons ont eu des itinéraires
réservés, aux abords des établissements scolaires
notamment
Fig. 1 - Le schéma directeur de la ville nouvelle Ali
Mendjeli de Constantine
La séparation systématique des piétons et
des voitures a été appliquée de façon plus ou moins
poussée. L'effort permanent pour que les habitants travaillant sur place
soient nombreux, inscrit la ville nouvelle dans une démarche qui veut
réduire les longs déplacements quotidiens entre le domicile et le
travail, diversifier les emplois proposés, créer le
mélange des milieux sociaux et professionnels propres aux vraies villes,
et contribuer à ses propres ressources financières. Cependant,
chaque année, des milliers de logements sont mis en chantier dans la
ville nouvelle. Pour leurs occupants, se loger est nécessaire, mais non
suffisant. Autour du logement, ils s'attendent à trouver un quartier,
avec sa vie et ses échanges, une ville, avec ses services, de l'emploi,
de l'animation.
Ce qui traduit une cadence plus rapide des réalisations
en matière de logements par rapport à l'aménagement de
l'environnement économique et infrastructurel. Les aménageurs,
pour ne pas renouveler l'expérience des Z.H.U.N -quartier dortoirs des
années 1980-, ont mis en service les équipements dès
l'arrivée des premiers habitants, voire même avant l'occupation
des premiers logements. Planification dans le temps, pour une vraie ville, avec
toutes les fonctions que cela suppose, mais aussi dans l'espace, avec des
commerces et des services facilement accessibles, pour jouer leur rôle
dans la vie du quartier. Les habitants trouvent donc à proximité
de chez eux, écoles primaires, collèges, crèches, salle de
sport, mosquée, centres sociaux et commerces de première
nécessité.
En s'éloignant un peu, ils atteignent les
lycées. Enfin, par le bus, ils peuvent rejoindre la mairie, la poste,
les banques, les établissements d'enseignement supérieur et les
équipements sanitaires. C'est le schéma qui prévaut dans
pratiquement toute la ville nouvelle.
Les plans d'aménagement présentaient des
tracés clairs, parfois simplistes, qui laissaient supposer que la
réalisation allait l'être tout autant. Le caractère
rationnel de ces schémas correspondait à l'idée de donner
des cadres de vie équilibrés aux nouvelles
générations. Pour parvenir à concilier forte
densité et qualité du cadre de vie, et plus
particulièrement de la forme urbaine, l'accent a été mis
sur certaines valeurs de l'urbanisme telles que : continuité sur rue,
bâti plus diversifié, réalisation de plusieurs espaces
verts à l'échelle de l'unité de voisinage,
aménagement d'arcades au niveau des rez-de-chaussée des
immeubles. Dans cette famille de réalisations prend place le quartier 2
(UV5, UV6, UV7, UV8) récemment achevé, dans lequel l'accent a
été mis sur ces lieux de rencontre et d'échange que sont
les espaces publics, les rues et les places, sans oublier les terrasses de
cafés, à cela s'ajoute la mixité des formes d'habitat et
le mélange des populations. A présent, avec un parc de 12.566
logements achevés, la ville nouvelle continue de répondre
à un besoin, mais ce besoin évolue. A l'origine, la vocation du
logement y était avant tout sociale et familiale en vertu de
l'équité et de la mixité.
c) Unité de voisinage :
Ensemble de quartiers structurés et coordonnés
possédant des équipements communs Echelon de la vie urbaine
intermédiaire entre la ville et le quartier
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