V - Les Logements
Un effort tout particulier a été fait pour la
livraison de nombreux groupes de logements (882 logements achevés et 600
logements en cours de construction). Toutefois, ces derniers ne sont pas
actuellement situés dans un environnement urbain propice à un bon
fonctionnement et à une saine gestion. Logiquement, la construction de
ces logements aurait dû être programmée au fur et à
mesure de la mise en place des équipements primaires (VRD) et d'un
maillage secondaire permettant, dès les premières occupations, de
bénéficier d'un environnement d'usage (parcs, commerces,
transports, organismes de gestion, etc).
Il est à noter, par ailleurs, que le premier groupe de
logements qui a été livré a été construit
avec des mal-façons qui le rendent à l'heure actuelle
difficilement habitable (fissure, stabilité...).
VI - Préconisation
Au vu d'une visite rapide de deux jours, il me semble tout
à fait prématuré d'ouvrir cette zone à toute
occupation et ce, quelle que soit la pression des besoins en logements
exprimée par ailleurs. L'absence de réseaux primaires, notamment
d'assainissement et de traitement des déchets, pourrait entraîner
un détournement irréparable de la démarche de
qualité qui a été à l'origine de ce projet de Ville
Nouvelle. L'achèvement de l'ensemble des réseaux secondaires,
liés aux terrains déjà commercialisés, paraît
être un minimum et un préalable à toute occupation. Ceux
qui sont réalisés pour l'heure correspondent à des mesures
d'urgence difficilement compatibles avec les objectifs poursuivis.
L'absence de services de gestion et de régulation
conduirait à livrer cette zone
au « désordre ». Cette remarque est valable
également pour les activités susceptibles de s'implanter sur la
zone, à l'exception peut-être de petites PME/PMI non polluantes et
à condition qu'elles disposent d'un minimum de réseaux, de
viabilité et de zones de services indispensables. La démarche
foncière, au demeurant dynamique, devrait « se caler » sur une
identification précise des terrains nécessaires à la mise
en place des différents projets, mais également à ceux
indispensables à la mise en place de l'ensemble des réseaux et de
la viabilité desdits terrains.
Un bilan clair et précis devrait permettre de savoir
exactement l'effort budgétaire à réaliser entre ces deux
actions. Une des « pistes » pourrait être notamment de demander
à certains promoteurs publics de réaliser ou de payer leur
quote-part aux réseaux et équipements secondaires et aux
promoteurs privés d'ajouter au prix de cession une quote-part du
secondaire qui est nécessaire à la desserte de leurs terrains
Ceci impliquerait peut-être que l'EPA soit dotée de moyens plus
coercitifs au niveau de l'action foncière afin de contenir une
éventuelle spéculation propice au dépassement des charges
foncières et à des surcoûts en matière
d'aménagement.
Il semblerait également utile d'orienter l'action
foncière en priorité sur les terrains nécessaires aux
réseaux et équipements publics et laisser, tout en le
contrôlant, le marché immobilier se développer pour les
fonctions d'habitat et même celles d'activités.
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