II - Les Infrastructures primaires et secondaires
Au vu du plan d'aménagement qui a été
présenté, il est difficile d'identifier clairement les
réseaux secondaires des réseaux primaires. Manifestement,
l'ensemble du primaire ne fait pas l'objet de financements particuliers et
semble même être en dehors de toute programmation de l'Etat
(à l'exception peut-être de la voie rapide qui doit relier Alger
au cyberparc). L'ensemble des réseaux d'assainissement et de retenue du
pluvial (bassins collinaires, bassins de décantation, stations
d'épuration, etc) étant normalement dédiés à
l'ensemble de la zone, ils auraient dû faire l'objet d'une programmation,
d'un financement et d'un bilan primaire pluriannuel, sur lequel se serait
adapté le bilan aménageur de départ, notamment pour les
livraisons de zones d'activités et de logements.
Il semblerait même que ce soit le bilan secondaire
(recettes foncières et emprunts) qui ait à ce jour financé
les premiers équipements d'infrastructures primaires. Concernant plus
particulièrement les réseaux secondaires, ces derniers sont
provisionnés d'année en année mais leur réalisation
paraît devoir subir les aléas d'une commercialisation des
terrains, dont une partie est affectée à des constructions de
logements « publics ». A ma connaissance, il n'existe aucune
programmation pluriannuelle de ces équipements secondaires, ces derniers
étant réalisés a minima et « au fil de l'eau ».
Peut-être existe t-il une législation ou une réglementation
confiant à l'EPA une délégation de maîtrise
d'ouvrage pour les équipements publics d'infrastructures et de
superstructures primaires, il apparaît toutefois à
l'évidence que l'EPAANSA ne dispose pas des moyens financiers
correspondants.
III - Les superstructures primaires
Il s'agit des équipements liés au bon
fonctionnement de la Ville Nouvelle, tels que les écoles, les
bâtiments administratifs, les équipements sportifs et culturels,
etc. Il n'a pas été possible de « repérer » une
véritable programmation de ces équipements ou de leurs sources de
financement. Sur ce point également il semblerait que ce soit le bilan
aménageur de l'EPA qui ait eu à supporter le coût des
équipements réalisés à ce jour. Concernant plus
particulièrement l'EPA, il convient de signaler que cette structure, qui
porte l'intégralité du développement de la Ville Nouvelle,
ne dispose par d'un cadre de travail satisfaisant (exiguïté, locaux
mal adaptés...).
A.I.22
Le Centre de Formation aux Métiers de la Ville mis en
place est une excellente initiative mais devrait déjà être
lié à une programmation de l'ensemble des équipements de
gestion urbaine, absolument indispensable à un projet tel que celui-ci
(nettoiement, entretien des voiries, assainissement, administration
générale, ateliers...).
IV - Environnement
Les 2 000 ha couverts par le projet de ville ainsi que les 2
000 ha supplémentaires de zones protégées,
bénéficient d'un paysage remarquable mais qui, d'ores et
déjà, semble menacé par des décharges sauvages et
des difficultés de gestion de l'espace.
Il faut noter également une tendance à des
occupations « sauvages » qui favorisent un habitat précaire et
insalubre. La présence de quelques équipements d'assainissement
et de retenue d'eau est insuffisante pour permettre l'ouverture de la zone aux
premières occupations issues déjà du programme de
logements en cours.
La programmation concernant les moyens de transports dits
« doux » n'apparaît nulle part, ce qui reste inquiétant,
notamment si l'ouverture de la Ville Nouvelle se fait avant même la
réalisation des premiers éléments de ces
équipements, car cela induira une fréquentation importante de
véhicules particuliers (cf Alger) et rendra impossible la mise en place
d'un label de qualité environnemental.
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