SECTION I : LES FAITS
STYLISESBANCAIRES DANS LA CEMAC
Le secteur bancaire de la CEMAC a été
secoué à la fin des années 80 par une crise sans
précédent (Madji, 1997). Cette dernière, qui a fait suite
à une période d'euphorie économique, s'est soldée
par l'ébranlement de l'ensemble du système bancaire de la
Communauté. Pour y faire face, les autorités de la CEMAC ont non
seulement décidé de la création d'une Commission Bancaire
régionale, la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC),
dotée de pleins pouvoirs pour contrôler les banques, mais ont
également mis en place des plans de restructuration de leur
système bancaire respectif. Dans cette optique, les Etats qui avaient
pris l'engagement de libéraliser le secteur bancaire ont
cédé les actifs sains au secteur privé et mis en
liquidation les banques jugées non viables. Si aujourd'hui, les banques
régionales sont globalement solvables, liquides et rentables, il
convient néanmoins de s'interroger sur la réalisation des
objectifs contenus dans les plans de restructuration mis en oeuvre dans les
Etats entre 1985 et 2012. Pour ce faire, il importe de s'attarder au
préalable sur l'évolution de l'environnement
macroéconomique de la sous-région et de présenter
l'évolution de la situation des banques de la CEMAC.
I.1.
L'évolution macroéconomique
Cette évolution repose sur celle de plusieurs
agrégats, indicateurs de la santé macroéconomique d'un
pays. Il s'agit de la croissance, l'inflation, la balance des paiements et les
agrégats monétaires.
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