Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC( Télécharger le fichier original )par Valentine Soumtang Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014 |
Graphique 5: L'évolution du PNB des banques de la CEMACsource : Construction de l'auteur à partir des rapports de la COBAC En outre, le résultat brut d'exploitation s'est renforcé au fil des années. Après déduction des comptes de prévoyance (dotations aux amortissements et provisions), il ressort un résultat net positif globalement et en augmentation comme l'atteste le graphique suivant : Graphique 6: L'évolution de la rentabilité des banques de la CEMAC source : Construction de l`auteur à partir des rapports de la COBAC Le coefficient net d'exploitation s'est fortement amélioré dévoilant ainsi un redressement de la gestion des établissements de crédit. La rentabilité semble en apparence bonne dans le secteur après la restructuration du système. I.2.3. Le respect des normes prudentiellesSur le plan du respect de la réglementation prudentielle, particulièrement celui des normes basées sur les fonds propres, les progrès sont sensiblement perceptibles depuis la création de la Commission Bancaire à qui incombe la charge de la surveillance du système bancaire dans les Etats de la CEMAC. Le nombre de banques en conformité avec la réglementation prudentielle s'est davantage conforté contrairement aux années suivant sa mise en oeuvre, où pratiquement aucune banque du pays ne la respectait. La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale a mis en place plusieurs ratios prudentiels regroupés en normes de solvabilité et de liquidité. En matière de solvabilité, 85% des banques ont affiché un ratio de couverture des risques pondérés par les fonds propres nets supérieur ou égal au minimum réglementaire de 8 % en 2012. Dans le cadre des normes de division des risques, 82% des banques parviennent à respecter la limite globale en maintenant en dessous de l'octuple des fonds propres nets la somme des risques pondérés supérieurs à 15 % desdits fonds propres. Pour ce qui est de la limite individuelle, seules 52% des banques de la sous-région parviennent à entretenir un niveau de risques pondérés encourus sur un même bénéficiaire inférieur à 45 % des fonds propres nets26(*). S'agissant de la couverture des immobilisations par les ressources permanentes, 77% des banques réalisent un ratio supérieur ou égal au minimum de 100 (COBAC, 2012). Sur le plan de la liquidité, seules 89% d'entre elles parviennent à maintenir des disponibilités à vue ou à moins d'un mois couvrant au moins en totalité les exigibilités de même terme pour le ratio de liquidité.Quant au respect du coefficient de transformation à long terme, il est respecté par 81,25% des banques (COBAC, 2012). Si les normes prudentielles semblent de plus en plus honorées par les banques camerounaises, il n'en demeure pas moins qu'elles soient encore vulnérables comme en témoignent l'insuffisance chronique en fonds propres consécutive à leur sous-capitalisation, le coût élevé des services bancaires et leur forte concentration. En outre, seules 77,1 % des banques cotées, présentent une situation financière qui n'inspire pas d'inquiétude en fin 2012. Au regard des évolutions décrites ci-dessus, l'évolution de la rentabilité des banques de la CEMAC apparait assez satisfaisante. De même, on remarque les banques ont de plus en plus sujettes au respect des normes prudentielles. Il importe alors de mesurer l'apport du respect desdites normes sur la rentabilité des banques de la CEMAC. * 26La norme édictée par le Comité de Bâle est fixée à 25% |
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