II.1 Milieu d'Etude
Cette étude a été réalisée
au Jardin Botanique de Kinshasa (JBK), une aire protégée
créée en 1933 par Fernand Van Boeck, administrateur de
Léopoldville à l'époque coloniale. Sous l'appellation de
Parc de Boeck, le JBK est un des sites de l'ICCN qui s'occupent de la
conservation ex-situ de la biodiversité.
II.1.1 Situation Géographique
Le JBK présentée dans la figure 1 se trouve
dans la ville province de Kinshasa, capitale de la République
Démocratique du Congo (Biloso, 2008). Le JBK se situe dans le district
de Lukunga, commune de Kinshasa. La commune de Kinshasa est une commune du nord
de la ville de Kinshasa. Elle se situe au sud de la commune de Gombe et du
boulevard du 30 juin, limitée au nord par le jardin zoologique de
Kinshasa, à l'ouest l'avenue Luambo Makiadi la sépare de Barumbu,
au sud l'avenue de la Funa la sépare de Kalamu, à l'ouest
l'avenue des huileries marque la limite avec Lingwala.
Figure 1. Localisation du Jardin Botanique de Kinshasa.
(Source : google Maps)
12
Avec une superficie de 9 hectares divisés en 16
parcelles, dont 1hectare occupé par les magasins du grand marché
de Kinshasa. Le jardin Botanique est limité au Nord par l'avenue du
commerce ; au Sud par l'avenue Rwakadingi ; à l'Est par l'avenue de
Marais ; à l'Ouest par l'avenue kasa-vubu. Le JBK est situé
à 280m d'altitude, 4° 2' 5» de latitude Sud, et 15° 1'
8» de longitude Est.
II.1.2 Le Climat
Selon la classification de Köppen le climat de la
commune de Kinshasa est du type AW4. C'est un climat tropical humide. Sous
l'Influence climatique de la ville province de Kinshasa, le Jardin Botanique
connait une température annuelle moyenne de 25°C et une
pluviométrie annuelle moyenne de 1.400 mm, Il pleut à Kinshasa,
en moyenne 112 jours l'an avec un point culminant de 18 jours de pluies en
avril. La ville connaît deux saisons : une saison pluviale et une saison
sèche. La saison des pluies s'étend entre mi-septembre et mimai,
avec des pics de fortes précipitations dans les mois de novembre et
avril. La saison sèche, relativement courte, couvre la période de
mi-mai à mi-septembre. L'humidité relative de l'air a une moyenne
générale de 79% (Shomba, et al, 2015).
II.1. 3. Les Sols
Les caractéristiques des sols de la ville province de
Kinshasa sont fonction de la structure géomorphologique de l'endroit
où l'on se trouve. Ainsi, elles sont différentes sur le massif
des Plateaux de Batéké, sur les collines, dans les plaines ou
dans les marécages (Biloso 2008). Dans une étude menée par
Ndembo, il est précisé que le sol de Kinshasa, de manière
générale, est essentiellement sablonneux à structure
particulaire fine. Sa coloration est brune-foncée, la porosité
est élevée, sa consistance friable à l'état sec et
sa teneur en argile généralement inférieure à 20%.
Ce sol est caractérisé par une faible teneur en matière
organique et un degré de saturation du complexe absorbant faible
(Ndembo, 2009).
Le profil du sol est du type A-C, c'est-à-dire
formé de deux horizons minéraux qui se différencient par
la coloration, plus foncée pour l'horizon de surface. Le sol a une
texture sableuse. La fraction dominante de sable, pour une proportion de 90 %,
est celle dont les particules ont un diamètre compris entre 250 et 500
um (Ndembo, 2009).
13
II.1.4. La Végétation
Les types des sols de la Ville-Province de Kinshasa
conditionnent la végétation qui y pousse. Cette
végétation est constituée en règle
générale de savanes parsemées d'arbustes et
entrecoupées de steppes et de galeries forestières de faibles
densité et dimensions (Lele, 2016). Ces savanes sont menacées par
l'avance de la ville et ne se situent plus que sur les collines et le Plateau
des Batéké. (Lele, 2016).
II.2 Matériel Biologique
Dans le cadre de cette étude le matériel
biologique est constitué de toutes les tiges des espèces d'arbres
rencontrées dans aire-échantillon de 0,9 ha, ayant un
diamètre à hauteur de poitrine (DHP) d'au moins 10 cm,
conformément aux exigences établies par la COMIFAC sur les normes
de diamètre d'inventaire.
II.3. Echantillonnage sur le terrain
Pour la réalisation de cette étude,
l'inventaire des arbres au sein de jardin Botanique a été
réalisé sur un air-échantillon de 0,9 ha
représentant les 10% de la superficie totale de 9 ha que possède
le Jardin botanique de Kinshasa, car le taux de sondage à appliquer pour
l'inventaire d'aménagement doit être : Supérieur ou
égal à 1,5% pour un massif forestier de superficie utile
inférieure à 50 000 ha, supérieur à 1 % pour un
massif forestier de superficie utile comprise entre 50 000 ha et 100 000 ha,
Supérieur à 0,6% pour un massif forestier de superficie utile
supérieure à 100 000 ha (DIAF, 2016). Ces taux de sondage
minimums permettent d'apprécier les possibilités de
récolte (effectifs) sur le massif forestier (DIAF, 2016).
C'est ainsi, la délimitation de la
parcelle-échantillon a été faite à l'aide d'un
ruban. Par la suite, 50 tiges d'au moins 10 cm de DHP ont été
identifiées au hasard. Leurs DHP et leurs auteurs ont respectivement
été prélevés au moyen d'un compas forestier et d'un
clinomètre de marque SUUNTO, tel que visualisé par les figures 2
et 3 ci-dessous.
L'abondance relative a été calculée
à partir de la formule suivante :
14
Figure 2. Mesure de DHP (compas) Figure 3. Mesure de
hauteur(clinomètre)
II.4. Analyse et traitement statistiques
Les données collectées ont été
enregistrées sur Excel 2016 pour leur analyse statistique dans
l'objectif de ressortir les tableaux et figures sur la richesse
spécifique aréale, l'abondance relative, la dominance relative,
la structure diamétrique, et la productivité forestière
partant des formules ci-dessous (Phola, 2017).
La richesse spécifique aréale a permis de
connaitre le nombre d'espèce inventoriée par une unité de
surface. Elle a été déterminée en appliquant la
formule ci-après :
Nombre total des espèces
inventoriées
RS =où RS : richesse spécifique
en nombre de tiges par
superficie total sondée
unité de surface (hectare)
15
Nombre d'individu de
l'espèce
AR= X100 où AR
: abondance relative en
Nombre total d'individus dans
l'échantillon
pourcentage.
La dominance relative a été
déterminée en utilisant la formule suivante :
Surface terrière de
l'espèce
DR= X 100 où DR :
dominance relative en pourcentage.
Surface terrière totale
La surface terrière a été
déterminée en utilisant la formule suivante :
G=ai
P 2
4 où G : Surface
terrière individuelle en m2, la somme totale des
surface
terrière s'exprime en m2/ha ; DHP :
Diamètre à Hauteur de la Poitrine ; a:
3,1416
(constante)
Le volume de chaque tige a été calculé par
la formule ci-après : V = g x h où V : volume en
m3 ; g : surface terrière individuelle en m2 ; h : hauteur en
m.
5
16