CHAPITRE I. REVUE DE LA LUTTERATURE
I.1. Jardin Botanique
Selon le botaniste français Jean Robin, un jardin
botanique est une zone protégée dans laquelle des
végétaux sont plantés, entretenus et reproduits dans
plusieurs buts: Pédagogique : montrer et faire connaître au public
des plantes du monde entier ; Protecteur : conserver et multiplier des plantes
menacées de disparition dans leur environnement naturel, avec ou sans
l'intention de les réintroduire dans leur milieu d'origine ;
Scientifique : étudier les plantes sous tous leurs aspects (notamment
à la recherche de molécules utilisables en
médecine),Touristique : attirer les touristes dans le pays, dans la
région, dans la ville, (AAEN-CI,2013).
I.1.1. Historique de Jardin Botanique
Le jardin botanique est inventé à la
Renaissance, période de grande curiosité encyclopédique,
prenant le pas sur le jardin de simples du Moyen Âge. Ce dernier est
alors orienté essentiellement vers l'alimentation et l'utilisation
médicinale des plantes, mais se caractérise par l'apparition
d'une classification et d'une nomenclature plus scientifique. Le premier jardin
botanique est créé sous le nom d'Orto botanico à Pise en
1543. En 1545, Padoue puis Florence ouvrent le leur. Rapidement, celui de
Padoue -- le plus ancien encore existant -- acquiert une grande
renommée, sans doute en raison de la chaire universitaire à
laquelle il est attaché (Wikipédia).
En République Démocratique du Congo le
réseau actuel des aires protégées comprend plus de 25
catégories nationales d'aires protégées in et ex situ,
dont notamment les parcs nationaux, les réserves de faune, les
réserves naturelles, les domaines de chasse et les jardins zoologiques
et botaniques, est le fruit d'une longue histoire, s'étalant sur plus de
115 ans, et qui, par bien des aspects, est intimement liée à la
celle de l'État congolais. Le concept d'aire protégée,
notamment en ce qui concerne leurs rôles en matière de
conservation et de développement, a donc connu des évolutions au
cours de cette période. Les principaux éléments
caractérisant cette trajectoire historique sont brièvement
rappelés ci-après :
À la fin du XIXe siècle, et au début du
XXe e à propos de la nécessité de protéger
certaines espèces d'une surexploitation, les premières
réserves in situ sont mises en place pour réglementer les
prélèvements de bois, de quelques espèces de grands
mammifères (Comme
Les principaux textes législatifs de RDC se rapportant
aux aires protégées sont listés ci-dessous :
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les éléphants et les hippopotames) et des stocks
de poissons. Les populations résidentes ne
bénéficièrent que d'une reconnaissance marginale de leurs
droits fonciers et droits d'usage. En 1900, les trois jardins botaniques sont
créés (Kinshasa, Kisantu et Eala). Destinés à
l'origine à la culture de fruits et légumes et à
l'acclimatation de plantes exotiques d'intérêt, ces jardins ont
rassemblé progressivement les espèces végétales les
plus caractéristiques des écosystèmes du pays, ainsi
quatre jardins zoologiques (Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi et Gbadolite). Sept
jardins botaniques et zoologiques sont au total créé entre 1900
et 1955. Ils acquièrent leur reconnaissance en tant qu'aire
protégée ex situ au XXIe siècle, Sept parcs nationaux,
créés entre 1925 et 1975 et couvrant plus de 8 millions
d'hectares, constituent le coeur. Celles-ci incluent 26 réserves et
domaines de chasse, 6 réserves de divers statuts et 12 réserves
naturelles et plus de 40 zones dédiées à la gestion des
activités cynégétiques (domaines et réserves de
chasse), pour la plupart créées avant les années 1950.
Près d'une vingtaine sont spécifiquement consacrées
à la gestion des habitats ou des espèces (OFAC, 2015).
I.1.2. Statut du Jardin Botanique en ROC
Il convient enfin de préciser que la conservation de la
nature en République Démocratique du Congo se conçoit en
termes des aires protégées, des espèces à
sauvegarder et des superficies soustraites en principe à l'action de
l'homme. Elle se fait soit par le biais des lois nationales, soit par les
conventions internationales auxquelles le pays a adhéré
(MEDD.1997).
Ainsi la Stratégie Nationale de Conservation de la
Biodiversité dans les Aires Protégées in et ex situ de la
RDC consiste en un processus de planification stratégique, participatif
et récurrent destiné à atteindre, de manière
équilibrée et intégrée à tous les niveaux,
des objectifs de conservation de la biodiversité, dans une perspective
d'équité intra et intergénérationnelle. Cette
Stratégie constitue une contribution qui traduit la détermination
du Gouvernement de la RDC à jouer un rôle majeur dans la
préservation et l'utilisation rationnelle et durable de ses ressources
naturelles et culturelles en faveur des générations
présentes, futures et de l'humanité toute entière (ICCN,
2012)
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· Loi 14/003 du 11 février 2014 relative à la
conservation de la nature
· Loi 11/009 du 09 juillet 2011 portant principes
fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement
· Loi 011/2002 du 29 août 2002 portant Code
forestier
· Loi 82/002 du 28 mai 1982 portant
réglementation de la chasse
· Loi 75/024 du 22 juillet 1975 relative à la
création de secteurs sauvegardés.
Le concept d'aire protégée apparaît
nommément pour la première fois au sein du corpus juridique dans
le décret 10/15 du 10 avril 2010. Il n'est véritablement
défini que dans la loi 11/009, puis dans la loi 14/003. Cette
dernière en donne la définition suivante : « espace
géographique clairement défini, reconnu, consacré et
géré par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d'assurer
à long terme la conservation de la nature ainsi que les services des
écosystèmes et les valeurs culturelles qui lui sont
associées » (OFAC, et al 2015).
I.1.3. Rôle de Jardin Botanique
L'Association Internationale des Jardins Botaniques
précise que par l'intermédiaire de la Convention des Nations
Unies sur la Diversité Biologique (CDB), La communauté mondiale a
reconnu les effets négatifs de la perte de cette biodiversité
pour la qualité de la vie, la survie de l'humanité et la vie en
général sur notre planète, Cette Convention devint
effective en décembre 1993, 18 mois après sa signature à
la Convention des Nations Unies de Rio de Janeiro, Brésil 1992 sur
l'éducation et le Développement (UNCED). Et cette Convention
avait les objectifs suivants :
Ø Conserver la biodiversité mondiale.
Ø Favoriser l'utilisation durable de ces composants.
Ø Prévoir le partage équitable des
bénéfices provenant de l'utilisation de la biodiversité y
compris l'évaluation des ressources génétiques et
l'échange de technologies appropriées (BGCI, 2000).
En tant que partie contractante, l'Etat Congolais acceptait
les obligations et les engagements contenus en ce qui concerne cette Convention
et, de même, s'engageait à collaborer en ce qui le concerne,
à la réalisation des objectifs fixés par celle-ci et qui
se résument en trois points (MEDD,1997).
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Les jardins botaniques jouent un rôle important pour
faire aboutir ces objectifs. Leurs collections et l'application de leurs
compétences dans des domaines tels que la taxonomie, la recherche en
botanique, la conservation, la propagation et la culture, contribuent de
façon significative à la mise en place de la Convention sur la
Diversité Biologique. Ils établissent également un lien
important entre la conservation in situ et ex-situ. Ils sont fréquemment
impliqués dans des processus d'organisation nationale tels que des
stratégies de biodiversité. Leur travail dans d'autres secteurs
allant du développement de nouvelles cultures pour l'agriculture et la
découverte de nouvelles médecines basées sur
l'étude des plantes à l'éducation, illustre le rôle
important qu'ils peuvent jouer dans la mise en application de la convention
(BGCI,2000).
Un des principaux buts d'un jardin botanique peut être
d'accomplir la conservation de la flore de sa propre région
(BGCI,2000)
La conservation de la nature est définie comme `'un
ensemble de mesures de gestion permettant une utilisation durable des
ressources naturelles et des écosystèmes forestiers, y compris
leur protection, entretien, restauration et amélioration de
manière à ce que les générations actuelles tirent
le maximum d'avantages des ressources vivantes tout en assurant leur
pérennité pour pouvoir satisfaire aux besoins et aux aspirations
des générations futures». Celle-ci touche
spécifiquement la flore et la faune, mais aussi les
éléments non vivants du milieu naturel, dont elles sont
tributaires (ICCN,2012).
I.1.4. Les types de conservations de la
Nature
a. La Conservation In Situ
La conservation in situ ou sur site est définie comme
la conservation de la biodiversité à l'intérieur des
habitats naturels et des écosystèmes. Dans le cas des plantes
cultivées, la conservation in situ se fait lorsqu'elles sont
conservées dans les terres environnantes où elles ont
été développées et utilisées
L'objectif de la conservation in situ est de permettre le
maintien de la biodiversité dans le contexte de
l'écosystème où elle se trouve. Dans le cas de la
population végétale, ceci va inclure sa capacité à
se maintenir par multiplication spontanée et à conserver son
potentiel d'évolution. (BGCI,2000)
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b. La Conservation ex situ
La conservation ex-situ est reconnue comme l'un des outils les
plus importants, que les jardins botaniques peuvent mettre en place dans la
conservation de la biodiversité. The Botanics Gardens Conservation
Strategy établit que « Le but de la conservation ex situ est de
fournir une "réserve" pour la protection. Ceci ne se justifie que comme
un des éléments d'une stratégie globale de conservation
qui, à terme, assure une survie des espèces dans la nature. Son
rôle devrait être perçu comme un moyen d'atteindre un
objectif et non comme un objectif en lui-même
La conservation ex-situ des plantes sauvages est un rôle
unique et central des jardins botaniques. Ils possèdent les
installations appropriées et le personnel compétent en botanique
et en horticulture pour être « la police d'assurance »
Contre l'extinction des végétaux. La
conservation ex-situ peut inclure le maintien d'échantillons de
populations, aussi bien que les graines, le pollen, les propagules, la culture
cellulaire et tissulaire. (BGCI,2000)
I.2. Rôle écologique l'arbres en milieu
Urbain
Dans un article publié par le Ministère
Français de l'éducation Nationale sur le site Eduscol, un arbre
est une plante particulière en raison de sa forme et de sa taille, de
son organisation sous la forme d'une tige dont sont issus des rameaux,
d'où son anatomie particulière, et par son tissu organique
ligneux. La croissance d'un arbre peut s'étendre sur des
décennies et s'effectue par le sommet. Au cours de leur très
longue évolution, les arbres ont développé des racines
capables de s'étendre suffisamment pour capter les quantités
d'eau et de nutriments nécessaires.
Dans un rapport de la FAO, Foret Resources Assessment (2000)
précise que les arbres hors forêt sont définis comme tous
les arbres exclus de la définition de la forêt et des autres
terres boisées. Ils se situent sur « d'autres terres »
principalement sur les terres agricoles et les espaces construits, tant en zone
rurale qu'en zone urbaine. Un grand nombre de ces arbres est planté ou
domestiqué. Parmi eux figurent les arbres introduits dans les
systèmes agroforestiers, les vergers et les petits boisements. Ils
peuvent pousser dans les prairies, les pâturages et les exploitations ou
le long des cours d'eau, des canaux et des routes,
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ou encore dans les villes, les jardins et les parcs. Certains
systèmes d'exploitation comprennent des cultures en couloirs et
l'agriculture itinérante, des cultures sous couvert arboré
permanent (caféiers, cacaoyers, par exemple), des brise-vent, des haies,
des jardins familiaux et des plantations d'arbres fruitiers.
Il est essentiel de bien comprendre les différentes
fonctions que peuvent remplir les arbres et les espaces boisés dans un
paysage urbain car, sous bien des aspects, ils permettent de réduire les
effets dommageables sur notre environnement (pollution) et notre santé.
De plus, non seulement les arbres en milieu urbain remplissent des fonctions
écologiques et thérapeutiques, mais ils peuvent aussi contribuer
à notre confort et notre sécurité et jouer un rôle
social, esthétique et même économique (Lessard, Boulfroy,
2008).
Les arbres hors forêts jouent un important rôle
écologique. Les arbres et arbustes plantés dans les champs
contribuent à freiner le ruissellement et l'érosion, à
maîtriser les inondations, ainsi qu'à purifier l'eau et à
protéger les champs contre le vent. Les arbres qui bordent les
rivières et 6les ruisseaux aident à sauvegarder la
diversité biologique, offrant des frayères aux poissons et aux
crustacées, et de l'ombre qui réduit l'eutrophisation
(FAO,2000)
L'un des plus importants bienfaits que procurent les arbres
à notre environnement est certainement la fonction de purificateur d'air
: en produisant l'oxygène que tout être vivant respire, en
réduisant les gaz polluants ou encore en captant en partie les fines
particules en suspension dans l'air (Lessard, Boulfroy, 2008).
I.3. Inventaire floristique
Inventaire floristique consiste à la
réalisation de relevés systématique des taxons,
espèces, genres, classes, familles et ordres du monde de la flore. Il
permet le recensement des différentes espèces via des
observations sur une surface délimitée1, ils précisent la
qualité et la quantité, voire la diversité dans un lieu
(Wikipédia).
I.4. Etude Dendrométrique
La dendrométrie est une science forestière qui
s'occupe de mesurage des arbres, c'est-à-dire qui étudie leurs
formes et leurs dimensions. Toutefois, la dendrométrie signifie
particulièrement la mesure des plantes ligneuses c'est-à-dire des
arbres et des arbustes.
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La dendrométrie peut correspondre à deux besoins
qui bien que proches l'un de l'autre peuvent être
différenciés :
· Elle peut servir à mesurer de la manière la
plus juste possible les volumes de bois lors des transactions commerciales
(achats ou ventes découpe). C'est là le large domaine de
l'exploitation forestière.
· Elle peut également servir à définir
et mesurer un certain nombre de critères dendrométriques pour
caractériser les peuplements et suivre leur évolution. Ce domaine
correspond à la sylviculture et à l'aménagement (Sylvain,
1996).
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