RESUME
Au 21eme siècle, nul ne peut
amoindrir le rôle indélébile que jouent les espèces
floristiques aux survies de l'humanité, ainsi la présente
étude a porté sur l'inventaire des arbres au sein de Jardin
Botanique de Kinshasa.
Cette étude s'avère indispensable dans la mesure
où elle apporte une plus-value sur la connaissance scientifique du
jardin botanique de Kinshasa étant une aires protégées
urbaines, hormis les valeurs socio-culturelles reconnues pour celles-ci.
Sur ce, 50 individus d'arbres ont été
inventoriés dans une aire-échantillons de 0.9 ha
représentant les 10% de la superficie totale boisée du jardin
botanique de Kinshasa. Sur les 50 individus repartis en 20 espèces
différentes, la richesse spécifique Aréale de ce
peuplement est de 22,2 espèces/ha. La majorité des espèces
appartiennent à la famille des Fabaceae avec 38% de taux d'occupation,
suivi de la famille des Combretaceae avec 16%, ainsi que la famille des
Myrtaceae avec 14%. Les espèces suivantes : (i) Eucalyptus citrodora
représentant 10% d'abondance relative, (ii) Ceiba pentandra
qui représentent 8%, et (iii) Terminalia superba
qui représente également 8%. Ce sont des espèces
abondantes car elles comptent plusieurs individus arbres.
La dominance relative prouve que les espèces comme
Terminalia superba, occupe une surface terrière totale de 1.19
m2/ha soit une dominance relative de 18% ; Ceiba pentandra,
avec une surface terrière totale de 0,79 m2/ha soit une
dominance relative de 12%, et Millettia laurentii avec 0,66
m2/ha, soit une dominance relative de 10%. Ainsi la structure
diamétrique a révélé que la majorité des
espèces sont dans les deux premières classes, ce qui prouve qu'il
s'agit d'un peuplement en plaine régénération. La
productivité ligneuse démontre que l'espèce Terminalia
superba avec un volume de 172,1097 m3, l'espèce
Ceiba pentandra avec un volume de 107,9772 m3 et
Pachyclasma tessmani qui a un volume de 56,0163 m3 sont donc des
espèces dont la production ligneuse est plus élevée, ce
qui se justifie par leurs surfaces terrières et leurs hauteurs.
Mots-clés : inventaire floristique, Arbre,
dendrométrie, jardin botanique.
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INTRODUCTION
1. Mise en contexte de l'étude
Ces dernières décennies ont été
marquées par une intensification de l'exode rural. En
conséquence, depuis 2008 et pour la première fois dans
l'histoire, plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement
en zone urbaine. Les villes se remodèlent et modifient les paysages
naturels au fil de leur expansion, créant des microclimats dans lesquels
les températures, les précipitations et les vents
diffèrent de ceux de la campagne environnante (FAO, 2017).
Avec le temps, il a été admis que la
régression de la forêt urbaine et périurbaine se
résument autour de l'accélération démographique.
Les raisons de cette urbanisation croissante sont complexes. Elle s'explique
essentiellement par un exode rural et une migration internationale, mais aussi
par le mouvement des citadins vers les zones rurales qui deviennent
urbanisées (UICN,2016).
Ainsi l'urbanisation accélérée des pays
africains est un facteur prédominant dans la déforestation dans
des milieux urbains. L'accroissement de la population, les tendances
démographiques et le développement économique sont depuis
longtemps reconnus comme les principaux vecteurs de modification de
l'environnement (FAO,2020).
La RDC est le troisième pays au monde pour la
croissance démographique en termes absolus (CAFI,2015). 15 villes
comptent plus de 1 000 000 habitants (soit 20 millions d'habitants sur un total
de 53). Elles exercent un impact fort sur le déséquilibre entre
l'exploitation et la régénération naturelle (FAO,2010)
C'est le cas typique de la ville de Kinshasa qui connait une
forte dégradation de son paysage et disparition d'espaces verts
(Sambieni, et al, 2018).
Les foresterie urbaines sont comme des réseaux ou des
systèmes incluant toutes les surfaces boisées, les groupes
d'arbres et les arbres individuels se trouvant en zone urbaine et
périurbaine, y compris, les arbres des parcs et des jardins, ainsi ces
arbres sont les piliers des infrastructures vertes, reliant les zones rurales
aux zones urbaines et améliorant l'empreinte de l'environnementale des
villes, ayant pour objectif de gérer les forêts urbaines en vue
d'assurer leur contribution optimale au bien-être physiologique,
sociologique et économique de la société urbaine (FAO,
2017)
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Cependant, la nature a subi des altérations d'une
ampleur considérable dans la plupart des régions du globe, ce qui
a eu des conséquences principalement négatives sur la
biodiversité et aussi, dans bien des cas, sur les groupes les plus
vulnérables de la société (FAO,2020).
Enfin, certaines mégalopoles, comme Kinshasa,
connaissent des situations très délicates : augmentations
très fortes des populations urbaines dues aux conflits et à la
pauvreté rurale, dégradation très importante des
écosystèmes périurbains dans tous leurs bassins
d'approvisionnement. (FAO,2010).
La violence croissante des phénomènes
climatiques met en évidence l'importance des aires
protégées pour les villes (UICN,2016).
En effet, dans ce cas, la ville de Kinshasa étant
touchée par l'urbanisation et une démographie a forte
échelle nécessite une prise en charge efficace et une bonne
gestion de ses aires protégées urbaines. Car les aires
protégées urbaines sont au coeur de la lutte qui vise à
créer des perspectives durables pour la nature et les hommes. Leur
importance ne peut pas être sous-estimée (IUCN,2016).
2. Intérêt de l'étude
La forêt urbaine de la ville de Kinshasa étant
menacé par l'urbanisation, le Jardin Botanique qui est une aire
protégée urbaine nécessite une gestion efficace quant
à ce. Face à tous ces problèmes précités, il
sera question de cerner l'impact de l'existence du jardin botanique de Kinshasa
dans la lutte contre ces fléaux. Cependant, dans un premier temps, la
connaissance des arbres de ladite aire protégée s'avère
indispensable pour contribuer à sa gestion durable. C'est dans ce
contexte que le présent travail s'inscrit.
3. Questions de Recherche
Les questions de recherche retenues pour cette étude sont
les suivantes :
Ø La structure diamétrique est-elle
dépendante de la classe de diamètre ?
Ø Le DHP et la hauteur des espèces explique-t-il
mieux la production ligneuse ?
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4. Objectif de l'étude
Tout au long de cette étude, il sera question de
connaitre :
Ø La composition floristique du jardin,
Ø L'abondance et la dominance relative du peuplement du
jardin,
Ø La structure diamétrique et l'estimation de la
production ligneuse.
5. Hypothèses
La ville province de Kinshasa étant une ville
touchée par l'urbanisation et la démographie qui ont des effets
néfastes sur la foresterie urbaine et périurbaine, les aires
protégée ex-situ de la ville de Kinshasa (Jardin Botanique)
assure la conservation de la flore, participe dans l'atténuation des
effets de l'urbanisation sur l'environnement.
Outre l'introduction et la conclusion, le travail comporte
trois chapitres. Le premier chapitre traite de la revue de la
littérature ; le deuxième chapitre aborde le matériel et
les méthodes ; et le troisième chapitre présente et
discute des résultats.
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