3.1 Introduction
L'accumulation des métaux traces d'origine
anthropogénique dans les sols pose des problèmes de
toxicité, mobilitéet biodisponibilité. La connaissance de
leurs teneurs totales était nécessaire afin de prévoir
leurs impacts environnementaux, mais n'était pas suffisante pour
évaluer leur toxicitéet leur mobilité, car ces
dernières dépendent la forme chimique du métal
[18]. Ensuite la spéciation chimique a pris une place
dans la recherche scientifique. Suivant l'IUPAC (Union internationale de chimie
pure et appliquée), la spéciation est « l'ensemble
des processus qui permettent d'obtenir l'information sur la forme chimique
(ionique ou moléculaire) d'un analyte
».
3.2 Schémas d'extraction séquentielle
La spéciation est basée sur l'extraction
séquentielle d'un élément en fonction de la phase
oùil est relié. Le premier schéma de spéciation des
métaux lourds qui fut mis en évidence est celui de
TESSIER et col [2], il consiste à extraire des phases
successives :échangeable, liée aux carbonates,
réductible, oxydable et résiduelle. Dès lors, de
nombreux schémas ont étéproposé, ils
différent entre eux soit par les réactifs d'extraction, soit par
le nombre de phases à extraire. Le schéma de BCR (Bureau
Communautaire de Références) par exemple consiste à
extraire trois phases :Acido -soluble et soluble dans l'eau,
échangeable, Oxyde de Fer et de manganèse et Organique + sulfure
au lieu de cinq proposés par TESSIER.
Pour notre étude, on a travailléavec le
schéma de TESSIER vue sa simplicitéet son large domaine
d'utilisation. En opérant sur 1g d'échantillon pour extraire les
phases mentionnées dans le tableau suivant :
22
Deuxième partie: MATÉRIELS ET MÉTHODES
Tableau 4 - Protocole d'extractions séquentielles
adaptéde Tessier et al.,[2] pour 1g du sol
Phase
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Réactifs d'extraction
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T(°C)
|
Agitation
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t (h)
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Échangeable
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-8 mL MgCl2 , pH=7
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ambiante
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continue
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2
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Liée au carbonates
(CO2-
3 )
|
-8 mL CH3COONa 1M ajustéambiante
à pH=5 avec CH3COOH
|
|
continue
|
5
|
Réductible (liée aux oxydes de Fe et Mn)
|
-20 mL NH2OH, HCl 0,04M dans
CH3COOH 25% (V/V)
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96 #177; 3
|
occasionnelle
|
6
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Oxydable(organique)
|
-8 mL HNO3 0,02M ajustétemps à pH=2 avec
HNO3
+ 5 mL H2O2 30%
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85 #177; 2
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en temps
|
2
|
+ 3 mLH2O2 30%
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même T
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occasionnelle
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3
|
-Après refroidissement on ajoute 5 mL
CH3COONH4 3,2M dans HNO3 20% (V/V)
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ambiante
|
continue
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0,5
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Résiduelle
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10 mL HF + 2 mL HClO4
|
|
|
à sec
|
Remarque : la séparation est faite par
centrifugation suivie par filtration sur papier-filtre
0,45um
4 Techniques d'analyse 4.1 Diffraction des rayons
X
La diffraction des rayons X sur un matériau permet de
déterminer la nature des phases cristallisées. En effet, les
phases cristallines peuvent être considérées comme des
assemblages de plans réticulaires plus ou moins denses
désignés par leurs coordonnées (h, k, l) et
séparés par des distances caractéristiques de la structure
de la phase considérée. Les pics de diffraction correspondent aux
interférences entre les différents plans réticulaires
peuvent être déterminés selon la loi de
Bragg : 2dsinè = nA
Avec :
d : la distance réticulaire entre deux
plans adjacents d'une même famille,
è : l'angle de
réflexion,
n : l'ordre de réflexion,
A : la longueur d'onde du rayonnement
utilisé.
Les analyses ont étéréalisésur des
échantillons en poudre en utilisant une source de radiation Cu
Ká1,2 et un monochromateur en graphite sur
un diffractomètre XPERT-MPD (FSSM) selon les conditions analytiques
suivantes : pas de 0, 05° 2è, temps de comptage
de 0,4 secondes par pas, sur un domaine angulaire compris entre 5° et
70°
Deuxième partie: MATÉRIELS ET MÉTHODES
2è. L'analyse des diffractogrammes obtenus a
étéréalisée à l'aide du logiciel
X'Pert HighScore Plus.
4.2 Spectrométrie d'absorption atomique
(SAA)
La spectrométrie d'absorption atomique (SAA) est une
technique décrite pour la première fois par Walsh (1955). En
effet, C'est une des principales techniques mettant en jeu la spectroscopie
atomique dans le domaine UV-visible utilisée en analyse chimique. Elle
étudie les absorptions de lumière par l'atome libre. Elle est
très sensible et permet de doser les éléments chimiques
(métaux et non-métaux) même à l'état de
traces . Ses applications sont nombreuses étant donnéqu'on
atteint couramment des concentrations inférieures au mg/L (ppm).
Le principe de SAA est basésur la mesure
d'intensitéde lumière absorbépar un atome. En effet,
lorsque ce dernier est soumis à une radiation, il va l'absorber et passe
d'un niveau d'énergie Eàun niveau
E*. Cette modification d'énergie correspond à
une raie d'absorption.
I0
D'après la loi de BEER-LAMBERT on a : log I =
A = å.C.l
Avec :
I0 : Intensitédu faisceau incident,
I : Intensitédu faisceau transmis
après passage dans la flamme,
A : Absorbance,
å : Coefficient d'extinction molaire de
l'espèce à une fréquence bien déterminé,
C : Concentration du milieu en atome
absorbants,
l : longueur du brûleur.
Ainsi on déduit la concentration de
l'élément étudié.
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