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Quelle satisfaction client peut renforcer sa fidélité dans le secteur de la grande distribution alimentaire? cas Carrefour market Melun


par Essan Felix Ahoulou
Ascencia Paris la Défense  - Master Marketing 2021
  

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CONCLUSION

Dans ce premier chapitre nous avons pris le soin de détailler le concept de la satisfaction en mettant la lumière sur toutes ses composantes et son importance pour l'entreprise.

De là nous avons retenu que la satisfaction du client est une source de pérennité et de profit pour l'entreprise.

Alors qu'en est-il de sa relation avec la fidélité ?

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CHAPITRE 2 : LA FIDELITE CLIENT

INTRODUCTION

La fidélité est un attachement, la stabilité d'une relation dans le temps. Le client fidèle mettra régulièrement à jour les produits qu'ils achètent. Non seulement il entretient une relation continue avec le fournisseur, mais il illustre également bien ce point.

Le concept de fidélité ne s'applique pas uniquement aux produits ou services. Les clients peuvent être fidèles au produit, à la marque, au fournisseur, au point de vente ou au canal de distribution.

Par conséquent, la fidélisation de la clientèle est un facteur clé qui permet aux entreprises d'augmenter leur chiffre d'affaires pour déterminer le développement de leurs produits concurrents par rapport à leurs concurrents.

12.1 DEFINITION DE LA FIDELITE CLIENT

Comme nous l'avons dit précédemment, le but ultime d'une approche centrée sur la satisfaction est de fidéliser les clients.

Cependant, leur fidélité aux marques, aux magasins et aux entreprises varie. On reprend la définition d'Olivier.

La fidélité est « un engagement profond pour acheter ou fréquenter à nouveau un produit ou un service en dépit des facteurs situationnels et des efforts marketing susceptibles de provoquer un changement de comportement d'achat ».

Il y a une différence entre la fidélité comportementale (y compris les rachats multiples de la même marque) et la fidélité d'attitude (basée sur un attachement profond à la marque).

Pour bien comprendre le processus de fidélisation, vous devez également considérer la fidélité comportementale au niveau du produit, pas seulement au niveau de la marque. Il existe plusieurs façons de fidéliser la clientèle. Nous apprendrons tout au long de l'étude.

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13.1 LES DIFFERENTES FORMES DE FIDELITE

La fidélité des clients fait référence à leur attachement durable à une entreprise ou à une marque. Cet attachement peut être spéciale ou exclusive. Même s'il y a certains facteurs, c'est un engagement profond.

Il existe plusieurs types de fidélité. Par exemple, on peut faire la distinction entre la fidélité subie et la fidélité comportementale, qui, à elle seule, peut être due à des choix réels ou à des comportements passifs des consommateurs.

La fidélité a deux aspects, passif et actif. Le premier est le résultat d'un certain attachement émotionnel à une certaine marque ou entreprise, tandis que le second est le produit de certains facteurs personnels, tels que la routine ou même les risques perçus de changement de marque.

De plus, nous devons établir un lien entre la fidélisation et la satisfaction client. Évidemment, la satisfaction du client dépend de la fidélité à la marque ou à l'entreprise. Ce sont les différentes formes de fidélité que nous avons répertoriées pour vous.

13.1.1 La fidélité induite ou subie

Par définition, la fidélité induite est le type de fidélité dont souffre un client ou un consommateur vis-à-vis d'une marque ou d'une entreprise. Cette fidélité ne découle donc pas de la relation attractive entre la marque et le client. Ce type de fidélité peut être observé lorsque des entreprises ou des marques liées ont le monopole du marché. D'autres facteurs (comme les barrières à l'exportation ou la proximité géographique) expliquent cette fidélité. C'est une sorte de loyauté, car ce n'est pas le résultat d'un choix.

13.1.2 La fidélité recherchée

Contrairement à la fidélité induite ou à la fidélité subie, la fidélité recherchée est obtenue auprès des clients grâce à la mise en oeuvre de diverses activités marketing et de stratégies spécifiques.

Ces actions comprennent des programmes de fidélisation, des approches centrées sur le client, une personnalisation de la relation client sur mesure et un service après-vente.

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13.1.3 La fidélité comportementale

Ce type de fidélité découle des habitudes ou des comportements des consommateurs ou des clients envers la marque ou l'entreprise. La fidélité comportementale est le résultat d'un comportement passif.

Cette fidélité n'est donc pas due à une véritable préférence pour la marque, mais résulte de l'aspect pratique. Dans ce cas, le client est fidèle car l'entreprise ou le point de vente est sur son itinéraire habituel.

Le deuxième facteur est le coût du changement : le client devient fidèle parce qu'il évite les procédures ou les coûts qui peuvent être occasionnés par le changement, comme dans le cas d'une institution bancaire. Lorsqu'il s'agit d'un signe, la fidélité comportementale est souvent mentionnée.

13.1.4 La fidélité attitudinale

La fidélité attitudinale fait référence au fait que les consommateurs ou les clients achètent à plusieurs reprises des produits d'une marque. Il s'agit d'une véritable préférence pour les produits ou services.

La fidélité à l'attitude est une attitude positive des clients envers le développement de la marque basée sur des facteurs tels que la qualité, le prix, la qualité de l'expérience client, la qualité des relations commerciales et l'image véhiculée par la marque.

Toute entreprise qui espère continuer à croître au fil du temps doit s'efforcer d'atteindre cette fidélité.

14.1 LES DEUX COMPOSANTES DE LA FIDELITE

Pour déterminer ces causes profondes, vous devez analyser deux moteurs de fidélité :

· Satisfaction du client (expérience) ;

· Image (croyances).

L'image permet de séduire et la satisfaction de garder

Par conséquent, la fidélité à l'entreprise doit être basée sur l'expérience du consommateur ainsi que sur l'image de l'entreprise concernée. Cette image est très importante la première fois

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(séduire), mais elle sera toujours là (ne décevra pas). La recherche marketing de fidélisation de la clientèle doit toujours prendre en compte ces deux aspects.

14.1.1 L'IMAGE

L'image de l'entreprise provient de cinq sources :

1. Votre propre communication.

2. Votre offre (prix et produit).

3. Votre réputation (institutionnelle).

4. Recommandations de vos clients (précédents et actuels).

5. Réseaux sociaux (commentaires sur vous en ligne). Votre pouvoir sur ces sujets est limité :

· En fait, vous ne contrôlez que les points 1 et 2.

· Votre réputation (point 3) vient de choses que vous ne pouvez pas toujours contrôler.

· Si vous avez une politique de qualité de service forte, vous pouvez avoir une influence positive sur la recommandation (point 4).

Les réseaux sociaux (point 5) serviront de caisse de résonance pour les quatre premiers points, en fonction de l'actualité. Si ces cinq sources sont toujours positives, alors votre politique de recrutement et la fidélisation de vos clients s'en trouveront améliorées.

14.1.2 SATISFACTION

La satisfaction des clients reposera sur les huit aspects qui composent leur expérience, que nous appelons le « parcours client » :

1. Vos offres promotionnelles publicitaires (fréquence et attractivité).

2. Lieu de vente (magasin ou site Web).

3. Passez une commande (en ligne ou hors ligne).

4. Livraison du produit, installation ou prestation de service.

5. Produits/services achetés.

6. Processus de facturation.

7. Relation client ou services.

8. Fréquence et gestion des réclamations (service après-vente). Selon les activités de l'entreprise, le parcours client peut être plus ou moins long

15.1 LES PRINCIPAUX FACTEURS DE LA FIDELITE

De nos jours, la stratégie de fidélisation de consommation répétée basée uniquement sur la satisfaction rencontrera inévitablement des limites. En 1997, Sylvie Llosa a proposé un modèle à quatre catégories, qui offre la possibilité d'analyser la contribution des éléments de service à la satisfaction. En particulier, il peut rendre les gens clairement conscients que tous les facteurs qui contribuent à la satisfaction globale des consommateurs n'ont pas le même poids. Certains de ces éléments sont relativement stables, tandis que d'autres éléments fluctuent et sont étroitement liés au niveau de performance perçu par les consommateurs. De nos jours, les entreprises souhaitant fidéliser les consommateurs ou les clients doivent d'abord considérer que leurs critères d'évaluation se sont multipliés et diversifiés. De plus, après coup, ce n'est qu'en menant des actions coordonnées sur tous ces facteurs qu'il sera possible de maximiser la satisfaction des parties prenantes, puis de dégrader le fondement favorable de la fidélité, au lieu de générer systématiquement une telle fidélité.

Enfin, il est faux de considérer la satisfaction comme la seule raison de la fidélité des clients. Voici d'autres facteurs qui affectent la fidélité

Voici d'autres facteurs qui affectent la fidélité :

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Figure N°1.9 : Les 12 facteurs du jugement du consommateur

37

Source : Jean-Marc LEHU, Stratégie de fidélisation, op, cit, P.855 Qualité perçue du produit

La qualité objective et subjective des biens ou services considérés reste la base de l'évaluation, mais les consommateurs ont changé.

Il juge les produits ou services par les signes indicatifs de sa qualité.

1. Le prix relatif au produit

Le prix n'est plus pris en compte de manière absolue. Il est maintenant évalué en fonction de la perte / augmentation du pouvoir d'achat, de la commodité du paiement ou simplement en utilisant une analyse comparative avec les prix fournis par les concurrents.

2. La nature des services attachés

5 Jean-Marc LEHU, Stratégie de fidélisation

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L'évaluation des propositions commerciales ne se limite plus aux produits. Les consommateurs ont appris à apprécier la valeur des services liés aux biens ou services : rapidité d'acquisition, conseil sur mesure et personnalisé, livraison, installation, service après-vente, etc.

Dans la plupart des cas, il sait les évaluer objectivement ou subjectivement afin de mieux apprécier la valeur globale du bien en plus du prix proposé.

3. Notoriété du produit et de la marque

Bien entendu, nous prendrons en considération la notoriété du produit lui-même, notamment la notoriété de la marque et / ou du nom de l'entreprise (ou du groupe). C'est le pouvoir qui contrôle tout. Par conséquent, il est facile de comprendre le rôle important que la communication institutionnelle peut jouer dans la promotion d'une entreprise et la fidélisation.

4. Image du secteur

Des recherches supplémentaires sur l'image du secteur devraient être en mesure de comprendre les jugements de valeur des consommateurs / clients sur les catégories de produits et / ou les professionnels du secteur concerné.

5. Image spécifique du produit et de la marque

En plus de la simple notoriété, la communication institutionnelle doit aussi refléter toutes les décisions et actions que l'entreprise peut entreprendre pour valoriser son image auprès de l'audience.

6. Connaissances et expériences

Compte tenu de la prudence qui le caractérise, le consommateur / client sera alors associé à ses sources d'informations traditionnelles, ressources personnelles et / ou bouche à oreille, et informations générées par son expérience passée avec le produit et / ou le produit.

7. Mentions, certifications, et autres cautions du produit

La garantie d'un organisme indépendant reconnu (public ou privé), les prix et autres distinctions (ex: produit élu de l'année par les consommateurs, trophée du meilleur produit de son secteur ...), les tests et classements favorables de la part des associations de consommateurs ou à des médias d'information reconnus sont tous les autres facteurs qui peuvent rassurer les consommateurs et renforcer leurs choix.

8. 39

Pertinence de l'achat et risque perçu

Lorsqu'ils prennent une décision, les consommateurs sont souvent confrontés à l'incertitude quant à la pertinence et à la validité de leurs choix.

Dans certains cas, ce pouvoir de risque perçu peut même le conduire à abandonner la décision d'achat, car le sentiment de danger lui semble important.

9. Qualité du point de vente

Dans ce concept, de nombreux facteurs sont regroupés dans une catégorie, et ces facteurs interagiront toujours en fonction de la décision du consommateur/client : emplacement, environnement, accessibilité, heures d'ouverture, options proposées, accueil du personnel et disponibilités, connaissances préalables du vendeur...Cela signifie que les producteurs doivent faire des choix judicieux.

10. Moment du besoin

Quand et dans quelles conditions il y a une demande (qu'il s'agisse d'un achat rationnel ou juste d'un achat d'impulsion, que le consommateur réponde à des offres promotionnelles ou à une opération de vente de durée limitée...) font partie des facteurs aisément appréhendables par l'entreprise.

11. Temps consacré à l'achat

Aux yeux du consommateur / acheteur, le temps consacré aux achats (vente à distance, possibilités d'achat, autres activités, etc.) est désormais l'un des facteurs les plus importants, il n'est plus disposé à perdre du temps ou plutôt à perdre du temps.

12. La variété des offres compétitives et la variété des méthodes de marketing permettent de sélectionner des interlocuteurs en fonction de critères de temps.

Nous devons faire la distinction entre la fidélité et la fidélisation.

Contrairement au deuxième concept, le premier concept est lié aux individus, et le deuxième concept est lié à une série d'opérations que l'entreprise réalise dans le cadre d'une politique de fidélisation de la clientèle.

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16.1 LES DIFFERENTES REALTIONS DE LA FIDELITE ET CES

CONCEPTS PROCHES

16.1.1 FIDELITE ET RENTABLITE

« Quel que soit le contexte, une entreprise ne doit pas considérer comme acquis le fait que fidéliser ses clients soit systématiquement rentable » (Reinartz et Kumar, 2002, p. 94).

De telles affirmations doivent aller à l'encontre des idées reçues et des simplifications scandaleuses « Il faut fidéliser !», Ce qui permet d'éviter de se poser de vraies questions. Mais sur la base de la puissance du problème de définition ci-dessus, nous avons une meilleure compréhension de la complexité du lien fidélité-profit, et donc de l'importance et de toute la pertinence de cette assertion. En fait, selon la définition utilisée, les résultats du lien sont très différents. De plus, sous le même terme de « rentabilité », de nombreuses métriques différentes (rentabilité, ROI, ROA, Ebitda, flux de trésorerie, valeur de l'entreprise, cours boursier, etc.) sont utilisées pour identifier Une tendance claire devient particulièrement difficile.

Le lien entre fidélité et profit a été étudié par des chercheurs et de nombreux praticiens. Par conséquent, énumérons d'abord les résultats de quelques revues scientifiques, puis procédons à une revue rapide des résultats de F. F. Reichheld. Dans un souci de transparence, voici ce dernier :

· Gupta, Lehman et Stuart2 (2004) montrent que gagner en fidélité est plus rentable qu'augmenter la marge ou réduire les coûts d'acquisition : selon ces auteurs, 1% de gain en rétention améliore la rentabilité d'environ 5%, alors qu'un accroissement similaire en marge ou en (réduction des) coûts d'acquisition n'améliore la rentabilité que de 1,1% et 0,1%, respectivement.

· Dans un contexte BtoB, Reinartz, Thomas et Kumar3 (2005) analysent les effets d'un sous-investissement en rétention et en acquisition. Ils constatent qu'un sous-investissement de 25% en rétention diminue le ROI de 55%, là où le même sous-investissement de 25% en acquisition ne diminue cette fois le ROI que de 3%. Ces auteurs en déduisent que la répartition optimale des allocations budgétaires entre rétention et acquisition devrait être, dans le cas étudié, de 79% en faveur d'une politique de rétention et de seulement 21% pour l'acquisition.

·

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Selon le TARP (Technical Assistance Research Program), fidéliser un client coûte en moyenne 5 fois moins cher qu'en gagner un nouveau.

De nombreux arguments ont été avancés sur cette question, mais peu ont été scientifiquement vérifiés. Par conséquent, au lieu de fournir une liste Prévert de toutes ces possibilités, concentrons-nous sur le coeur de la question : quel est le « chemin » principal entre la fidélité et le profit ?

V.A Zeithaml (2000) résume les quatre principales approches sur lesquelles la plupart des chercheurs et des gestionnaires s'accordent : « [...j la fidélité a un impact positif sur les profits (par la réduction des coûts, les achats croisés et la réduction de la sensibilité aux prix) et à l'oreille) » page 83).6

Figure N°10 : Les 4 chemins

Source : Zeithaml (2000); Gupta et Zeithaml (2006); Luo et Homburg (2007),

6 V.A Zeithmal,2000 ,P86

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L'existence de ces 4 chemins ne signifie pas pour autant :

· Qu'il n'existe qu'eux. D'autres chemins peuvent en effet exister au cas par cas (accroissement de la fréquence d'achat, etc.);

· Que chacun de ces 4 chemins fonctionne systématiquement de la même façon dans toutes les entreprises et dans tous les secteurs.

En effet, la rentabilité obtenue à travers chacune des 4 trajectoires. C'est à dire « l'épaisseur de la flèche » est spécifique à chaque situation. Certains « chemins » peuvent même ne pas exister dans certaines régions.

Par conséquent, décrivons ces chemins potentiels en détail.

Bouche à oreille

Un client fidèle aura tendance à recommander davantage son fournisseur à ses collègues et amis, réduisant ainsi considérablement le coût d'acquisition de nouveaux clients (l'émetteur a une grande crédibilité et le coût pour l'entreprise est nul). Si cette affirmation semble particulièrement juste en matière d'adoption de nouveaux produits, elle l'est encore plus pour des services essentiellement immatériels : en réduisant le risque perçu, le bouche à oreille favorise les préférences et les achats.

Et si Srinivasan, Anderson, et Ponnavolu (2002) confirment ces résultats dans un contexte online, la littérature récente sur le bouche à oreille fournit également d'autres éléments intéressants:

· Garnefeld, Helm et Eggert (2011) montrent par exemple que le fait même de faire du bouche à oreille renforce la fidélité à la fois attitudinale et comportementale de celui qui le fait: l'effet positif du bouche à oreille s'exerce donc à la fois sur le receveur et sur l'envoyeur. En conséquence, ces auteurs conseillent aux entreprises de motiver tout particulièrement les clients récents à faire du bouche à oreille afin de sécuriser leur propre fidélité.

· Voilà aussi pourquoi F. F.Reichheld a proposé en 2003 un « nouvel » indicateur fondé sur le bouche à oreille, le Net Promoter Score (NPS), indicateur qui a été, depuis, mis en place dans de très nombreuses entreprises. Le NPS est ainsi devenu aujourd'hui l'un des indicateurs incontournables de la relation client.

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Réduction des coûts

Les clients fidèles peuvent réduire le coût du service et répondre à la demande. Cette assertion est basée sur deux arguments. D'une part, le coût d'acquisition de clients fidèles sera amorti sur une période plus longue (ou plus rapide, ouvrant ainsi la porte à une période de plus de profit). En revanche, les clients fidèles seront plus familiers avec l'entreprise, ce qui limite le coût de leur accompagnement tout au long du voyage.

Augmentation des dépenses/achats croisés

Les clients fidèles dépenseront plus chez leurs fournisseurs en achetant d'autres produits et / ou services (cross-shopping).

-cross selling, Il est également possible d'acheter des produits et / ou services plus haut de gamme (vente incitative). Pour ne citer que deux marques légendaires, on peut en effet supposer que les fans d'Apple ou de Harley-Davidson peuvent acheter d'autres produits complémentaires ou dérivés, et il est peu probable que les nouveaux acheteurs le fassent.

Price Premium

«The result that loyalty reduces price sensitivity has been replicated in many studies» (Krishnamurthi et Papatla, 2003, p.122).

Par conséquent, les clients fidèles sont moins sensibles aux prix, et les raisons peuvent être divisées en « positives » ou « négatives » : dans le premier cas, la confiance, la satisfaction et/ou la promesse du client l'ont poussé à cesser de prêter attention au prix, voire La différence de prix par rapport aux produits concurrents telle qu'elle ressort de la préférence et/ou de l'attachement à la marque. Dans le second cas, sa résistance au changement (inertie) peut l'inciter à maintenir la relation malgré les différences de prix, plutôt que de devoir changer ses habitudes et participer à un nouveau processus d'achat.

Srinivasan, Anderson et Ponnavolu (2002) ont également affirmé que les clients fidèles seront également moins sensibles aux prix dans l'environnement en ligne, ce qui bouscule une idée reçue même si Internet devient le seul site de guerre des prix.

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16.1.2 FIDELITE ET EXPERIENCE CLIENT

Nous avons évoqué plus haut le lien complexe entre la satisfaction client et la fidélité. Les clients fidèles sont des clients satisfaits. Cependant, les clients satisfaits ne sont pas nécessairement des clients fidèles. Le chaînon manquant entre satisfaction et fidélité est l'expérience client.

Les clients ne s'attendent plus à ce que les marques fournissent de bons produits ou services. C'est une condition nécessaire à la réservation, mais pas une condition suffisante. En fait, les clients attendent plus.

De plus, l'expérience client lui apportera car elle apporte également un lien émotionnel avec la marque. Cette connexion existe lorsque les marques créent des moments inoubliables pour leurs clients.

La gestion de l'expérience client nécessite de prendre en compte tous les aspects et points de contact de la relation entre le client et la marque.

L'objectif est de développer une expérience client intentionnelle, contrôlable et cohérente. L'expérience client doit être fluide. Cela est particulièrement évident dans les relations omnicanales, où les clients passeront d'un canal à un autre.

L'expérience client doit apporter de la valeur aux clients. La valeur émotionnelle perçue par le client détermine sa fidélité. Par conséquent, cela permettra à l'entreprise de se démarquer et de fidéliser.

Une expérience client positive encouragera les clients à recommander la marque à leurs proches et à renouveler leurs achats.

Il ne s'agit plus seulement de vendre les meilleurs produits à des prix abordables, mais de créer une expérience inoubliable pendant le processus d'achat.

D'ici 2020, « l'expérience client » dépassera la valeur du « prix / produit » et deviendra un signe de différenciation et de fidélité à la marque. Pour réaliser une entreprise véritablement centrée sur le client et intégrée à sa culture, le projet doit être considéré comme une « personne vivante

» :

En 2020, « l'expérience client » dépassera la valeur « prix/produits » comme facteur de différenciation et de fidélité aux marques. Parvenir à une société véritablement centrée sur le

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client, incorporé dans sa culture, cela impose de considérer ce projet « comme un être vivant

» :

1. La tête (penser/faire)

· Que délivre- t-on au final ?

· Pourquoi c'est important pour nous et nos clients

· Développer nos compétences « Customer Centric »

· L'analyse des parcours clients

2. Le coeur (ressentir/comprendre)

· Motiver, inspirer

· Quel est mon rôle dans cet ensemble ?

· Alignement des valeurs personnelles sur les valeurs Cx de l'entreprise

· Lien émotionnel entre le client, l'entreprise et ses hommes

3. Les mains (usage/impact)

· Outils et ressources nécessaires

· Que faire pour offrir une bonne Cx ?

· Normes de travail et cohérence d'entreprise

4.Les pieds (avancer/mesurer)

· Comment mesure- t-on le chemin réalisé et à parcourir vers le succès client?

· Le suivi des changements et de leurs impacts (mesures, métriques, et avantages)

5.Le souffle: le changement de culture !

· Créer une attitude « client d'abord »

· Prendre en charge la dimension émotionnelle et humaine qui nous relie à nos clients

· Engager chacun de nous à investir, se différencier et innover dans la Cx(Expérience client)

· Créer de la fidélisation clients via plus de valeur ajoutée et plus de différenciation concurrentielle.

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Figure N°1.11 : Expérience client

Source : Christian Barbaray , satisfaction, fidélité et expérience client, 20167

LES IRRITANTS DE L'EXPERIENCE CLIENT EN MAGASIN

30 secondes, c'est le temps que les commerçants peuvent utiliser pour générer de la surprise, de la curiosité et des émotions liées aux cinq sens lorsqu'ils entrent dans le magasin. En fait, ce n'est pas seulement le manque de prix ou de technologie qui éloigne les clients, mais aussi les actions que les entreprises peuvent et doivent prendre.

7 Barbaray Christian ; Satisfaction, fidélité et expérience client ;

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Le stimulus et les émotions négatives dominent les aspects positifs du bilan de l'expérience client. Le top 10 des "irritants" du magasin sont :

1. Pression de vente.

2. Influent ou foule.

3. Attitudes négatives des employés.

4. Le personnel n'est pas disponible.

5. Être trompé par un vendeur ou un consultant.

6. Personnel de vente qui n'écoute pas les besoins des clients.

7. La température dans le magasin est trop élevée.

8. Impur.

9. La musique est trop forte.

10. Odeur désagréable.

Les stratégies de marketing, de gestion et de vente doivent cibler les stimuli spécifiques qui ont le plus d'impact sur les clients. La recherche HEC le recommande :

· Améliorer les émotions des clients en créant des opportunités pour que les clients se sentent bien ;

· Avoir un design qui peut attirer tous les sens des clients ;

· Former les employés pour améliorer leurs compétences ;

· Offrez de petits cadeaux;

· Améliorer la qualité des services.

16.1.3 RELATION FIDELITE ET CONSOMMATEURS-

MARQUES

Qu'on le veuille ou non, l'idée de construire une relation de marque consommateur est d'abord un réexamen de la notion de fidélité. En plus de Jacoby et Chestnut (1978) définissant la fidélité

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comme un travail pionnier avec une attitude très bénéfique envers la marque, les méthodes de fidélisation traditionnelles sont souvent simplifiées en un processus, principalement basé sur des méthodes de prise de décision cognitives et utilitaristes. Ils utilisent essentiellement des méthodes probabilistes pour analyser les habitudes d'achat en analysant le bon de commande ou les prix alimentaires (la proportion de consommateurs dans l'achat d'une catégorie de produits donnée représentée par la marque) ; de ce fait, la notion de fidélité est progressivement inertée par des comportements, il perd peu à peu son sens. Cependant, les observations des consommateurs ont rapidement montré qu'il est important de distinguer la fidélité passive qui est effectivement liée à la « routine » des comportements d'achat et la fidélité plus active qui est liée à des attitudes très favorables voire à des sentiments forts pour la marque. Les modes de décision du consommateur assimilent plus ou moins la marque à une entité fonctionnelle stricte, ce qui conduit évidemment à un aspect important de la marque, à savoir « la consommation du consommateur du talisman de la relation avec le produit » (Belk et al., 1989).

Cette relation client a de nombreuses sources : la paresse (inertie), l'engagement (participation), la confiance, l'attachement et la qualité perçue.

L'inertie

Lorsque la fidélité des consommateurs est illimitée et ne choisit pas consciemment et volontairement, on parle d'« inertie ». Le comportement des consommateurs s'est très bien actualisé, tout comme la consommation fidèle, mais ce rachat est d'abord par habitude et/ou facilité, non par envie avérée. La loyauté causée par l'inertie indique une certaine aversion au risque. Il s'agit d'une fidélité très fragile, car elle ne répond pas aux véritables souhaits de l'individu. Si des opportunités se présentent, ces derniers peuvent facilement changer de marque ou de produit.

L'engagement

Kiesler (1971) est le principal théoricien de la participation, qui la définit comme une force qui stabilise le comportement individuel. Par conséquent, l'engagement sera le lien qui existe entre l'individu et son comportement. Par conséquent, seules nos actions peuvent nous attirer, et nous participerons à des degrés divers selon nos actions. Par conséquent, la participation n'est pas binaire, mais elle est bien conçue comme un processus graduel qui se produit presque à l'insu de l'individu, ce qui rend le comportement, et donc l'individu lui-même, plus résistant au changement. Par conséquent, l'individu devient réellement fidèle à ses actions et à lui-même.

49

Pour Joule et Beauvois (1989), l'engagement est une relation progressive entre un individu et son comportement. Plus les comportements sont individuels, plus ils participent.

Dans leurs travaux, Joule et Beauvois (1989) ont perfectionné la théorie de la participation en précisant des caractéristiques de fond propices à la participation. et donc,

· Plus les gens ressentent la liberté associée au comportement ("Je le fais librement sans me sentir contraint"),

· Il y a moins de raisons de participer ("Je fais ça parce que je veux juste"),

· Plus le poids du comportement est important (le caractère public du « je fais ça devant témoins », le coût élevé du « financier ou du temps passé » ou l'irréversibilité du comportement du « je ne peux pas reculer », le les conséquences sont certaines) Et de plus en plus d'environnements seront propices à la participation individuelle ou à la participation au déploiement des actions.

Dans ces circonstances, la technologie d'influence sociale développée par les responsables marketing, si elle est combinée à l'orientation client, ne nuira pas à la qualité de la relation client et permettra même aux commerciaux d'effectuer des transactions plus rapidement (Julienne, 2013).

Par la multiplication des comportements, l'individu devient plus déterminé et donc plus fidèle, donc ce type de participation est compris comme une fidélité à long terme, une projection de l'individu dans la relation avec la marque ou l'entreprise. Ensuite, par exemple, nous percevons tous les intérêts de la marque et de toute l'entreprise pour inciter ses clients à participer. Au fur et à mesure que les clients dévoués deviennent plus fidèles, la valeur de la marque devient plus forte et le capital client devient plus régulier.

La confiance :

Elle est définie comme « une croyance, un sentiment ou une attente envers les partenaires d'échange, découlant de leurs connaissances professionnelles, de leur fiabilité et de leur intention » (Ganesan, 1994). Elle comprend trois dimensions : la compétence, l'honnêteté et la gentillesse (Gurviez et Korchia, 2002).

50

L'engagement :

Reflète le désir de l'individu de maintenir et d'améliorer ses relations pendant longtemps (Moorman, Zaltman et Deshpandé, 1992). En termes d'attitude, elle découle de la motivation instrumentale ou computationnelle fondée sur la nature cognitive des bénéfices économiques de la relation en cours, mais aussi de la motivation émotionnelle ou hédonique générée par le plaisir procuré par la relation elle-même. Bien que mentionnée dans la littérature (Allen et Meyer, 1990), la troisième dimension, fondamentalement non standard, ne sera pas retenue ici car elle est loin de la catégorie du produit (soft drink) étudié.

La qualité perçue :

C'est une condition logique de la volonté de continuer à acheter la marque (Parasuraman et Grewal, 2000). Elle provient de l'évaluation globale de la marque, qui va au-delà d'une expérience de consommation spécifique, affectant ainsi la satisfaction globale (Sirieix et Dubois, 1999) et la fidélité des consommateurs (Rust et Zahorik, 1993). À travers la perception du produit dans un certain nombre de dimensions de perception, il est également possible d'appréhender la qualité considérée comme l'évaluation globale de manière plus analytique, afin que les consommateurs puissent se forger un jugement global sur la qualité et une préférence pour la marque.

Ces cinq structures ont des positions différentes dans la chaîne relationnelle qui relie les consommateurs et les marques.

La qualité perçue est une évaluation cognitive de la marque, et non la variable relationnelle elle-même. L'engagement est la cause directe des comportements de fidélité (Amine, 1999; Terrasse, 2003; Verhoef, 2003). La confiance et l'attachement se situent en amont de la chaîne relationnelle, comme le montrent Morgan et Hunt (1994) qui ont validé le modèle de référence de la prise d'engagements en expliquant la confiance envers les fournisseurs.

Récemment, Hennig-Thureau et Klee (1997), Garbino et Johnson (1999) et Bansal, Irving et Taylor (2004) ont confirmé que la confiance précède l'engagement, qui à son tour détermine la dimension psychologique de la fidélité.

L'attachement est également considéré comme l'une des principales conditions de l'engagement (Terrasse, 2003; Cristau, 2003). Enfin, les travaux de Chaudhuri et Holbrook (2001, 2002) montrent clairement une série de relations. La confiance et l'attachement déterminent un niveau

51

de participation. Le retournement a un impact positif sur le comportement d'achat (mesuré par son impact sur la part de marché et les niveaux de prix relatifs).

52

17.1 DIVERGENCE ENTRE FIDELITE ET FIDELISATION

Une question centrale s'est rapidement posée : comment fidéliser les clients ?

Cet énorme problème ne peut être résolu en quelques lignes de texte, c'est pourquoi le sujet de cette recherche est un livre spécial (LEHU, 2003 ; Peelen et al., 2007).

Veuillez noter que les trois principales méthodes de fidélisation de la clientèle sont :

· Satisfaction : parions que les clients satisfaits seront fidèles, sachant que ce lien est loin d'être automatique.

· Verrouillage : définissez les conditions du contrat pour empêcher la divulgation des clients (engagement de 12 mois pour les téléphones mobiles).

· Activation : mettre en place diverses actions et dispositions pour fidéliser la clientèle (bonus différé, programme de points, carte de membre)

CONCEPT DE FIDELISATION 17.1 DEFINITION

Il existe de nombreuses définitions de la fidélité, et ses auteurs varient selon les départements concernés, les objectifs stratégiques poursuivis ou les tendances de pensée qui y sont liées.

Cependant, si nous abandonnons la complexité du langage technique, nous pouvons dire qu'en fait, la fidélité n'est qu'une caractéristique des stratégies marketing, qui sont conçues et mises en oeuvre pour fidéliser les consommateurs aux produits, services, marques ou points de vente. Elle doit également permettre un meilleur contrôle des activités de l'entreprise et, à terme, augmenter la rentabilité de cette activité. Par conséquent, il est important de ne pas confondre fidélité et rétention ici.

18.1 LES TROIS COMPOSANTES DE LA FIDELISATION

La fidélité repose sur trois éléments fondamentaux : la qualité du produit ou du matériel et des services associés ; la relation de confiance ; la capacité du fournisseur à développer des relations avec ses clients.

En d'autres termes : La fidélité vise à établir et maintenir des relations mutuellement bénéfiques et durables entre l'entreprise et ses clients. Il comprend trois registres d'expression interdépendants et complémentaires :

La qualité de service :

On se centre sur la production du service ou du produit, ce qui veut dire : satisfaire, tenir sa promesse.

La relation client :

On se centre sur des personnes, ce qui veut dire : découvrir, comprendre, séduire, (se) valoriser, créer la confiance.

La relation commerciale :

On se centre sur le business, sur l'évolution de la relation, ce qui veut dire : vendre, évoluer, développer.

Figure N°1.12 : Les trois composantes de la fidélisation

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Source : Fidélisez vos clients en B to B : La méthode pour développer votre meilleure stratégie

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Dragon, Benoît ; Dunod ; 2018

19.1 LES ETAPES DE FIDELISATION

La fidélisation client est passée par cinq (5) étapes : Figure N°1.13 : démarche marketing de la fidélisation

Source : Jean Marc LEHU, Stratégie de fidélisation, Op.cit., p.74

19.1.1 1ère étape : Identifier

Cela comprend l'identification des clients, des concurrents et de la technologie. Il s'agit en fait de la procédure de triple audit de l'entreprise :

· Revue du portefeuille clients : Il est nécessaire de déterminer les attentes des clients ou consommateurs, leurs besoins et leur évaluation des services et produits qui leur sont fournis.

·

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Revue concurrentielle : la nature et la composition, l'orientation et les méthodes de communication des offres concurrentielles.

· Audit technologique de fidélisation : technologie disponible, accessible et applicable pour l'industrie.

En plus de comprendre les principes de base de votre environnement et de vos objectifs, vous devez également identifier chaque type de client ciblé par l'entreprise.

19.1.2 2ème étape : Adapter

Afin de conserver son avantage concurrentiel, et parce que l'entreprise vit rarement dans un environnement figé, dans la plupart des cas, il est nécessaire d'ajuster les choix initiaux en fonction des objectifs, notamment les objectifs stratégiques de l'entreprise.

C'est le thème de la deuxième phase, qui permettra à l'entreprise d'utiliser des technologies bien connues tout en profitant de technologies que le premier concurrent ne peut pas identifier.

Encore une fois, le but ultime est de fournir une différenciation, qui seule peut atteindre une valeur spécifique, prouvant ainsi la fidélité aux yeux des consommateurs.

19.1.3 3ème étape : Privilégier

Au coeur de ce processus, la troisième étape représente l'acte de fidélité lui-même.

Sauf cas d'obligation, le consommateur est fidèle car il a cet intérêt à continuer à consommer la même marque et le même produit.

Le désir ou l'idée de changer ne lui est pas arrivé, ou s'il s'en est rendu compte, il a refusé.

Les actions de fidélisation élargissent simplement cet intérêt en offrant aux consommateurs des privilèges. Mais qu'est-ce que le privilège au juste ?

Bien sûr, il existe des privilèges, des avantages et des droits attachés aux produits ou aux réglementations.

Cependant, du point de vue des méthodes de commercialisation qui nous intéressent, c'est d'abord un avantage que les autres n'ont pas. « Autres » ici sont des non-consommateurs de produits ou de marques connexes.

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19.1.4 4ème étape : Contrôler

Inclure systématiquement la vérification et le contrôle de l'efficacité de la technologie utilisée.

Le but de la stratégie de fidélisation étant d'établir une connexion durable entre la marque et le consommateur, il est nécessaire de s'assurer de la pertinence et de la force de cette connexion.

En revanche, les stratégies de fidélisation peuvent parfois mobiliser des ressources financières très importantes.

Ensuite, cette étape de contrôle permet de mesurer tout ou partie du retour sur investissement.

19.1.5 5ème étape : Evoluer

Alors que les consommateurs exigent de la nouveauté et de la diversité, le développement d'aujourd'hui est devenu crucial. Lorsque tout se passe bien, vous devez prendre le temps d'envisager des changements afin de maintenir le progrès.

20.1 LES DIFFERENTES FORMES DE FIDELISATION

En termes de techniques de fidélisation sur le terrain, il est important de bien distinguer la fidélisation induite de la fidélisation attendue. Le premier découle de la volonté stratégique de se verrouiller sur le marché, ou du résultat des caractéristiques de l'environnement et/ou du produit. D'autre part, elle repose sur le manque relatif de liberté des consommateurs. A notre niveau, la seconde forme de fidélité est plus intéressante. C'est ce que l'entreprise poursuit et vise à séduire les consommateurs en conséquence.

20.1.1 La fidélisation induite :

Les consommateurs sont fidèles à la marque en raison des conditions du marché (monopole, barrières de sortie, proximité géographique, etc.).

Lorsque le choix du consommateur et client se limite à continuer d'acheter le même produit ou le même service ou la même marque, certaines catégories de produits sont propices à l'instauration ou au développement naturel du processus de fidélisation.

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20.1.2 La fidélisation recherchée :

C'est le comportement de fidélisation obtenu des clients par la mise en place d'actions marketing spécifiques (programme de fidélité, service après-vente, one-to-one, etc.).

Tous les éléments sont conçus pour inciter les consommateurs à être totalement gratuits jusqu'à ce qu'ils soient totalement fidèles. Seth Godin a défendu à juste titre l'idée de l'importance du dialogue avec les consommateurs dans son livre « Marketing sous licence », c'est-à-dire de solliciter d'une manière ou d'une autre l'autorisation des consommateurs et de savoir s'ils souhaitent participer au processus commercial.

En effet, la fidélité est parfois considérée à tort comme un support promotionnel, qui peut relancer les activités de l'entreprise ou simplement soutenir temporairement les activités de l'entreprise. Personne ne douterait que certaines de ces actions peuvent être très efficaces pour promouvoir le développement des entreprises.

21.1 LES OUTILS DE FIDELISATION

Les outils de fidélisation sont très diversifiés et en constante évolution.

L'OFFRE PRODUITS

Les principaux critères que les consommateurs choisissent lorsqu'ils achètent sont la qualité, la variété des choix, la nouveauté des produits et la clarté des devis. Par conséquent, si les produits et services ne répondent pas aux attentes des clients, le programme de fidélité ne palliera pas les lacunes du produit. Fournir aux consommateurs des produits clairs, constamment mis à jour et diversifiés dans un marché presque saturé est devenu un objectif hautement stratégique. Un produit peut non seulement fidéliser d'un point de vue transactionnel, car il peut systématiquement faciliter ses rachats, mais il peut également établir des relations avec les fournisseurs car il peut favoriser les ventes croisées et étendre les relations. Ce type de produit est difficile à remplacer en raison de ses caractéristiques intrinsèques, ou sa modification entraînera des coûts considérables.

LA GESTION DU MERCHANDISING

Il s'agit d'un ensemble de techniques commerciales permettant de déterminer l'emplacement et l'agencement appropriés du point de vente dans les meilleures conditions physiques et psychologiques, ainsi que la présentation des produits qui y sont vendus.

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En un sens, il constitue un outil de fidélisation qui doit permettre des mises à jour suffisamment importantes du point de vente pour éliminer le phénomène négatif de l'ennui chez les consommateurs / utilisateurs.

Les offres d'aujourd'hui sont si diverses qu'il ne suffit plus que les consommateurs viennent au point de vente. Il est important d'utiliser toutes les méthodes de marketing pour les persuader d'acheter. Pas étonnant, dans ces conditions, que l'on parle désormais aussi de concevoir et/ou développer la vente de biens sur des sites Internet.

LES CLUBS DES LIVRES ET MUSIQUES

Les clubs font également partie de la boîte à outils de fidélisation. Les industries du vin, du livre (France Loisirs, Bertelsmann), du disque et de la vidéo sont pionnières dans ce domaine. Cependant, ils diffèrent des programmes de fidélisation en ce sens qu'ils sont obligés d'acheter régulièrement des produits de l'entreprise. L'avantage de l'adhésion est des prix préférentiels. Un abonnement annuel vous permet de profiter de remises sur les catalogues envoyés aux familles. Cependant, on peut considérer ces clubs comme des réseaux de distribution alternatifs. La fidélité est obtenue grâce à des barrières de sortie liées au contrat.

LES CLUBS DE CNSOMMATEURS

Le mode de fonctionnement des clubs de consommateurs est difficile à imiter la marque, à établir des relations, la confiance et la passion.

Le but de la participation au club est d'impliquer les clients dans l'amélioration des opérations, des produits, des points de vente ou des services. Cet aspect permet non seulement de mieux comprendre les attentes des clients, mais également de renforcer la relation établie avec eux.

LES LISTES DE DIFFUSION

Les listes de diffusion ne sont pas non plus des outils de fidélisation «purs», car elles sont également en lien avec des activités promotionnelles, créant du trafic ou une notoriété «la plus importante». Leur contenu informationnel est riche et ils jouent un rôle incontesté dans la fidélisation en maintenant des relations étroites avec les clients et en apportant une réelle valeur de service.

LA GESTION DE LA SATISFACTION

La satisfaction est le concept central du marketing. Elle se définit comme le résultat d'une évaluation subjective de la qualité ou de la valeur d'une marque, d'un produit ou d'un logo. Si l'expérience du produit, de la marque ou de la marque confirme les attentes pertinentes, nous

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l'appelons satisfaction. Le marketing relationnel considère la satisfaction comme un élément de base qui affecte la confiance, l'attachement et l'engagement. À leur tour, l'attachement et la confiance affectent la fidélité. Par conséquent, la littérature propose généralement des hypothèses sur la relation entre la satisfaction à la marque et la fidélité (au moins intentionnelle ou d'attitude).

Figure N°1.14 : Paradigme relationnel du marketing

Relation à la marque

Source : Morgan et Hunt, 1994

Les études de marché montrent que la satisfaction affecte le comportement des consommateurs et peut conduire à davantage de ventes croisées et de ventes incitatives. Dans l'ensemble, cela affectera la part de marché, la rentabilité et la valeur actionnariale. Les clients satisfaits sont également prêts à payer plus et à utiliser un bouche à oreille positif.

La relation entre satisfaction et fidélité n'est pas automatique, mais un sujet abordé à plusieurs reprises dans les études de marché. En effet, la plupart des consommateurs infidèles sont satisfaits de leurs fournisseurs. Le lien faible entre satisfaction et fidélité peut s'expliquer par l'hétérogénéité des consommateurs (comme l'inertie ou la recherche de diversité), et des facteurs externes (comme la disponibilité de la concurrence ou le comportement marketing, les variables environnementales et les ruptures de stock).

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LA GESTION DE L'INSATIFACTION PAR LA RECLAMATION

L'insatisfaction peut être définie comme la non « confirmation » des attentes de l'expérience du consommateur. Face à une situation d'insatisfaction, la réaction est variée1. Certains clients peuvent ne pas faire preuve de fidélité inertielle (nous les appelons clients « inertes »). Certaines personnes peuvent s'arrêter pour visiter le magasin, par exemple (réduction de la fréquence des visites et des paniers) ou sans signe avant-coureur ("mort subite"). Lorsqu'une réponse verbale conduit à un bouche-à-oreille négatif ou à un comportement de résistance, il peut s'agir d'une expression négative pouvant conduire à un comportement de consommation, juridique ou de représailles. La plainte est une réponse constructive.

À elle seule, la gestion des plaintes convient parfaitement au contexte de la gestion de la relation client et de la fidélisation, et vise à améliorer la satisfaction, le dévouement, la confiance et la fidélité des clients de l'entreprise. D'une part, si l'organisation répond de manière appropriée, la gestion des plaintes peut offrir à l'organisation de nouvelles opportunités pour fidéliser les clients insatisfaits.

D'autre part, dans le cadre de la démarche d'amélioration continue de la qualité, les réclamations clients sont une source d'information précieuse. Par conséquent, l'entreprise doit prévenir les défaillances et fournir un système de gestion des réclamations.

Malheureusement, 98% des clients insatisfaits n'ont pas déposé de plainte, ils ont simplement changé de produit ou de fournisseur. C'est pourquoi l'entreprise a tout intérêt à favoriser les réclamations, tant que la perte de revenus est supérieure au coût de résolution de la réclamation, et que la probabilité d'être traité avec des clients insatisfaits reste fidèle est élevée. Par conséquent, il n'est pas recommandé de conserver tous les consommateurs.

LE PARRAINAGE

Le recrutement / les clients potentiels de nouveaux consommateurs ou clients sont déclassés en consommateurs / clients existants de l'entreprise, et en retour, ils recevront des avantages et / ou des services en guise de remerciement.

Du point de vue d'une stratégie de fidélisation, les techniques de parrainage peuvent paraître étranges, car celles-ci reposent fondamentalement sur des principes contraires au principe des clients potentiels. Cependant, le parrainage peut être considéré comme l'une de ces technologies, non pas pour les nouveaux clients qu'il peut générer, mais en raison de la participation de clients existants, qui se transforme en un représentant de l'entreprise.

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Observé:

Sauf pour la prospection cachée, le prix est encore bon marché, car le programme de parrainage attire les clients actuels, il est donc particulièrement intéressant. Par conséquent, l'avantage de choisir le retour / l'importance du cadeau. L'objectif n'est pas de recruter pleinement, mais de fidéliser davantage de sponsors potentiels.

LES PROGRAMMES DE FIDELITE

Le programme de fidélité est un système intégré d'actions de marketing et de communication ciblées dont le but est de favoriser la fidélité et les achats répétés, ainsi que d'augmenter le coût du changement grâce à des récompenses. Les récompenses sont des stimuli abstraits (plaisir, nouveauté, estime de soi, relation) ou spécifiques (kilométrage, points, remises) accordés par des programmes de fidélité qui peuvent initier une thérapie cognitive interne pour les consommateurs et :

· conduire à la satisfaction ;

· Influencer la motivation et les décisions économiques ;

· Renforcer ou modifier l'intensité du comportement d'achat.

Ils peuvent être économiques (ex. remises, bons d'achat), hédonistes (ex. hébergements de thalassothérapie, jeux), informatifs (ex. informations sur le produit préféré ou la marque), fonctionnels (ex. promotion et mise à disposition, achats plus rapides), éthiques (ex. bien-être) et les relations sociales (par exemple : statut, prestige, privilèges, reconnaissance sociale, relation avec les vendeurs ou autres consommateurs, personnalisation).

Le programme de fidélité repose sur une base de données marketing construite sur la base des informations de la carte de fidélité. Par conséquent, les clients peuvent être identifiés, les informations comportementales enregistrées et segmentées.

L'analyse du cycle de vie et des comportements d'achat passés permet de donner un regard personnalisé sur cette relation en fonction des besoins et des bénéfices recherchés. Le point central devient d'établir avec eux une relation durable, interactive et personnalisée, car selon le paradigme du marketing relationnel, la fidélité ne peut s'obtenir que par la préférence à la marque, voire par la satisfaction ponctuelle sur le moment à propos d'un produit. C'est une relation de confiance, d'engagement et d'attachement qui permet de renforcer le lien affectif entre l'entreprise et ses clients.

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22.1 LES DIFFERENTS TYPES DE PROGRAMMES DE FIDELITE

Les taux de détection des cartes de fidélité annoncés dans différentes régions indiquent qu'entre 16 et 250 millions de cartes de membre ont été distribuées parmi la population française en 2011. Dans certains secteurs, tous les concurrents ont un plan : transport aérien, location de voitures, hôtels, distribution... En revanche, ils sont moins systématiques dans le secteur bancaire, rarement dans le secteur des assurances, et dans la restauration rarement vue. Les facteurs d'influence sont :

· compétitions,

· la fréquence,

· montant des achats,

· l'accès à des services supplémentaires,

· Attachement à la marque.

Les programmes de fidélité sont les suivants : Le programme de fidélité est le suivant :

· Procédures standard d'inspection de réduction. Etam est un bon exemple. Il permet d'échanger les points gagnés contre des bons de réduction.

· Les plans basés sur des points diffèrent des premiers en termes d'obtention de rabais instantanés. France Loisirs en est un bon exemple.

· Il existe également des programmes dont vous pouvez bénéficier grâce au prêt. Celui d'IKEA est emblématique, tout comme le Pass Carrefour.

· Le plan cadeau ajoute la possibilité de sélectionner une gamme plus large de services, de produits ou d'autres avantages du catalogue. Les S'miles entrent clairement dans cette catégorie.

· Une autre caractéristique de la série est l'exclusivité qu'elle peut déclarer. Sephora en est un exemple frappant.

· La dernière famille se voit attribuer plus de privilèges, le mode Nespresso est l'un des modes les plus réussis.

Le programme de fidélité ci-dessous décrit plus précisément chaque famille Earn et de Burn.

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22.1.1 EARN (« les récompenses »)

Les cartes payantes sont une option assez courante qui a démontré une stratégie sélective dès le début, mais qui a généralement un modèle multicouche. Les modèles de qualité uniforme sont relativement rares.

Les revenus peuvent être différenciés par catégorie, et ils récompensent les achats, mais ils ne s'appliquent pas toujours à tous les produits. Ils peuvent être obtenus en ligne ou uniquement en point de vente. Dans certains cas, ils sont associés à d'autres activités : parrainage, des compensations d'incidents ou simplement à la fréquentation de l'enseigne. Le modèle dominant est basé sur l'unité de compte : le miles, le smiles, le tooket.

Figure N°1.15 : Modalité de Earn (manière de gagner des gratifications)

Source : Barbaray Christian, satisfaction, fidélité et expérience client, 2016

22.1.2 BURN (« l'utilisation des récompenses »)

On voit que les points accumulés sont des dettes d'entreprise, si les dettes ne sont pas recouvrées, les points deviendront assez substantiels.

Les marques qui utilisent ces plans comme un levier commercial plutôt que comme un outil de promotion et de reconnaissance. 53% des clients ne se sont pas sentis « privilégiés » à rejoindre

le programme de fidélité, et seuls 9% des clients ont répondu très positivement à cette problématique. Et pour une bonne raison ! Près de 70% des programmes n'incluent pas l'indice de qualité client dans leurs récompenses (pour les 30% restants, la moitié des programmes divise leurs clients du moins fidèle au plus fidèle en trois parties).

Par conséquent, la proportion d'attributions de nouvelles cartes en fonction du statut des clients n'est que de 27%. Outre le mécontentement face à la « non-reconnaissance » et les récompenses insignifiantes, il y a aussi des problèmes de gestion.

Les quatre raisons pour ne pas utiliser les avantages fournis sont les suivantes :

· Le délai pour les utiliser est trop court (55 %).

· L'oubli du cadeau ou de l'avantage offert (48 %).

· L'oubli du document qui permet d'obtenir l'avantage (46 %).

· La faible attractivité des avantages (46 %).

Comme les clients ne peuvent pas toujours gérer librement ces avantages, cette attractivité peut également augmenter. Ainsi, 33 % des programmes imposent des règles de gestion, et seulement 47 % des programmes permettent au client de gérer librement ses récompenses.

Figure N°1.16 : Modalité de Burn (manière d'utiliser des gratifications)

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Source : Barbaray Christian, satisfaction, fidélité et expérience client, 2016

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23.1 DEMATERIALISATION DES PROGRAMMES DE FIDELITE

En 2012, une étude « fidélité numérique » a été menée pour déterminer la compréhension et l'utilisation des programmes de fidélité par les consommateurs avec le développement des nouvelles technologies.

1. Carte de fidélité : La quasi-totalité des Français l'ont, et près de la moitié d'entre eux l'utilisent.

· 96 % de la population déclare avoir une carte de membre. En moyenne, les Français déclarent spontanément avoir plus de 5 cartes de membre.

· 81 % des personnes utilisent régulièrement les prestations auxquelles elles ont droit, et 43 % d'entre elles les utilisent régulièrement voire systématiquement.

· Seul un cinquième des Français déclare ne pas les utiliser du tout.

2. Oubli : Le facteur décisif pour ne pas utiliser les récompenses.

· Près des deux tiers des Français n'utilisent pas leurs récompenses simplement parce qu'ils oublient (oublient juste d'utiliser l'avantage ou oublient les documents qui leur sont bénéfiques).

· La courte durée d'utilisation est également une raison invoquée par 57 % des Français.

· Enfin, point important pour les commerçants : un consommateur sur deux n'est pas intéressé par les avantages offerts !

3. La moitié des clients n'ont aucun privilège !

· La moitié des clients n'ont pas le sentiment de privilège !

· Ils estiment qu'ils ne jouissent pas d'une position distincte en tant que membres du projet. La généralisation et la diffusion à grande échelle conduisent souvent à la banalisation du programme.

4. Tournant 2012 : un Français sur deux a voté pour les smartphones.

·

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50 % des Français sont prêts à utiliser les téléphones mobiles de type smartphone comme support de programmes de fidélité : 2012 sera-t-elle une année d'équilibre vers le 100 % digital ?

· Les autres médias mentionnés, comme l'empreinte digitale ou la reconnaissance vocale, n'ont suscité l'intérêt que d'un tiers des répondants.

· Avec un taux d'appareils de près de 50 % de la population, les smartphones (téléphones connectés à Internet) ont été connectés par les consommateurs à de nouveaux usages à grande échelle dans le secteur de la consommation.

5. Dématérialisation des programmes de fidélité : notoire

· Un Français sur dix déclare comprendre les programmes de fidélité « dématérialisés ». Fait intéressant, dans les références spontanées, de nouveaux acteurs fidèles comme FidMe et Fidall (connus pour leurs applications « porte-cartes virtuelles ») font leur apparition aux côtés de grandes enseignes comme Carrefour et Leclerc.

· Le nombre de citations reste néanmoins peu élevé aujourd'hui et démontre une très faible pénétration des programmes de fidélisation virtuels.

6. 7 % des Français ont utilisé le smartphone comme support d'utilisation des programmes de fidélité.

· 15 % des utilisateurs de smartphones, soit 7 % de la population totale, ont téléchargé des programmes de fidélité dématérialisés sur leur téléphone.

· Nous avons trouvé les noms des grands "nouveaux" acteurs parmi les marques qui ont développé leurs propres programmes...

7. Les deux tiers de la population sont prêts à passer à la numérisation à 100 %.

· Pour les personnes possédant un smartphone (soit environ 50 % des Français) et n'ayant pas encore téléchargé l'application, le passage à la dématérialisation est inévitable. Ce concept est jugé attractif et accepté par 65% des personnes.

· Sur l'ensemble de la population, 63 % sont prêts à utiliser les programmes de fidélité sur leur mobile. La révolution numérique est en marche... La fin des cartes plastiques est terminée !

8. Le poids de l'habitude est encore très présent.

·

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Même si la grande majorité des gens se disent prêts à passer à la dématérialisation, 50 % préfèrent encore le plastique, mais 25 % sont déjà attirés par les téléphones portables et 25 % sont de futurs adoptants.

· La donne est en train de changer, et gageons que dans 2 ou 3 ans, ces chiffres s'inverseront ! 9. Bien que les smartphones possèdent de nombreuses qualités reconnues, ils utilisent l'inertie.

· Bien sûr, 76% des personnes interrogées pensent que le téléphone est le plus "moderne" et "innovant", et que le téléphone est meilleur qu'une carte plastique.

· En revanche, l'importance de l'habitude influe sur l'envie de s'en servir : dans 51 % des cas, les Français utilisent plus souvent les cartes que les smartphones. On note également l'expression de deux freins liés aux nouvelles technologies : les supports physiques gagnent en sécurité (46 % vs 17 % pour les mobiles) et les aspects pratiques (41 % vs 30 %).

La notion de priorisation du capital client, c'est aussi considérer que la fidélisation peut être source de profit à moyen et long terme.

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LE MARKETING RELATIONNEL

24.1 DEFINITION

Le marketing relationnel est défini comme « toutes les activités marketing visant à établir, développer et maintenir des relations durables avec les meilleurs clients » (Morgan et Hunt, 1994, p.22). Les efforts de l'entreprise visent à obtenir des relations de haute qualité pour fidéliser les clients.

24.1 LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DU MARKETING

RELATIONNEL

Les trois concepts sont considérés comme des déterminants de la qualité de la relation car ils affectent la coopération entre les parties à l'échange : la confiance, l'engagement et la satisfaction relationnelle.

24.1.1 Confiance

La confiance est un concept à multiples facettes, comprenant des concepts tels que la crédibilité et la bienveillance des partenaires. La crédibilité est liée à la perception que le client a de la fiabilité, des compétences, de l'expertise et de l'honnêteté du fournisseur, afin qu'il puisse anticiper sa capacité à répondre efficacement à ses attentes.

La bienveillance est liée à la mesure dans laquelle une partie se soucie (sinon plus) de maintenir la relation et de rechercher des intérêts communs plutôt que des intérêts personnels.

Enfin, la confiance est un déterminant important de la participation des consommateurs.

24.1.2 Engagement

L'engagement est un état mental qui relie les individus et les organisations. Les gens pensent que la relation avec le partenaire est très importante, suffisamment pour justifier le maintien de cette relation dans le temps.

Le travail en marketing relationnel est biaisé vers la participation émotionnelle plutôt que vers le calcul.

En fait, l'engagement dit « calculé » est calculé en raison des coûts liés à la rupture de la relation. Dans ce cas, il s'écartera de la « vraie fidélité » en raison de coûts de changement excessifs et / ou d'une dépendance trop forte, voire du manque d'alternatives viables, poussant les

consommateurs à maintenir une relation. C'est pourquoi la participation calculée est négativement corrélée avec la satisfaction et la confiance.

L'engagement affectif est une condition d'une vraie loyauté. Comme son nom l'indique, cette forme de participation permet aux personnes de maîtriser les dimensions affectives et émotionnelles de la relation d'échange. Dès lors, l'engagement émotionnel se traduit par un lien psychologique entre le client et son fournisseur, du partage de valeurs à l'intégration de l'entreprise dans sa propre définition dans certains cas (voir certains fans de la marque Harley-Davidson) par des liens affectifs forts, plus une marque peut participer au processus d'établissement d'une identité personnelle, plus cette relation est porteuse de différenciation.

24.1.3 Satisfaction relationnelle

La satisfaction dite « relationnelle » est un état cognitif et émotionnel, qui est produit par une évaluation globale et cumulative de l'expérience d'achat et de consommation de toutes les marques. Elle est différente de la satisfaction de transaction liée à un comportement d'achat particulier.

La satisfaction est le principal moteur de la vraie fidélité, car elle affecte particulièrement sa dimension attitudinale. En fait, au fil du temps et de leur expérience d'achat et de consommation, les clients évaluent leur satisfaction à travers le processus de disconfirmation des attentes. Les clients comparent les performances de l'entreprise à leurs attentes pour déterminer leur satisfaction, ce qui influe ensuite sur leur attitude envers la marque.

La satisfaction relationnelle a un double impact direct et indirect sur la fidélité à travers la dimension d'attitude de la fidélité. C'est pourquoi elle est l'un des principaux déterminants de la vraie fidélité.

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Figure N°1 .17 : Le rôle de la satisfaction en tant que déterminant de la « vraie fidélité »

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Source : Daniel RAY, William SAABADIE, Marketing relationnel : rentabiliser la politique de satisfaction, fidélité, réclamation, 2016

25.1 LES OUTILS DU MARKETING RELATIONNEL : CRM

La gestion de la relation client (CRM) est au croisement des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) et du marketing relationnel. Il s'agit d'utiliser le potentiel des technologies de l'information pour définir et mettre en oeuvre des stratégies relationnelles. Par conséquent, le CRM fait référence à des solutions qui prennent en charge l'échange d'informations et l'interaction entre une entreprise et ses clients.

Le CRM sert la stratégie relationnelle car il vise à développer la connaissance client pour identifier les clients les plus rentables, puis à les comprendre pleinement pour choisir et mettre en oeuvre des actions pour maximiser la valeur qu'ils créent. Par conséquent, les entreprises doivent collecter, comprendre et utiliser des informations pour améliorer l'efficacité de leur marketing relationnel.

Afin de construire la connaissance client, il est utile de distinguer les trois domaines clés du CRM:

· 71

Le management de l'information client (Customer Information Management).

La connaissance client implique le développement de la collecte et de l'identification d'informations clés, la diffusion systématique de ces informations dans toute l'organisation et l'utilisation de ces informations en interne pour interagir avec les clients tout en maximisant les compétences de création de valeur. Une fois établie, cette connaissance client peut être utilisée pour développer des offres personnalisées et rentables ;

· Le management de la valeur client (Customer Segment Value Management).

Les informations sur les clients permettent aux clients de segmenter leurs futures contributions à la valeur commerciale en fonction des informations liées à leur comportement et à leurs préférences historiques.

Un positionnement basé sur ces standards de valeur client permet d'ajuster les actions marketing en fonction de sa rentabilité, et il peut également optimiser le ROI des dépenses marketing en réduisant les coûts de transaction.

· Le management multicanal (Multi-Channel Management).

Parler aux clients et optimiser leur expérience tout au long du parcours passe par la gestion de différents modes de contact et de communication. Multi-canal (plusieurs canaux coexistent), puis cross-canal (en utilisant plusieurs canaux l'un après l'autre), et enfin omnicanal (en utilisant différents canaux en même temps). Le développement des réseaux sociaux peut être réalisé en faisant des canaux, des messages et moment de communication S'adapter à leurs besoins pour offrir aux clients un niveau d'interactivité plus élevé.

Figure N°18: Les chantiers clés du CRM

Source : Daniel RAY, William SAABADIE, Marketing relationnel : rentabiliser la politique de satisfaction, fidélité, réclamation, 2016

26.1 LES DIFFERENCES ENTRE CES DEUX CONCPETS : SATISFACTION

CLIENT ET FIDELISATION

· La satisfaction est le bilan d'une ou de plusieurs expériences d'utilisation d'un produit ou d'un service,

· La fidélisation est l'attachement à une entreprise sur la durée, après un cumul d'expériences.

Par conséquent, cet attachement provient toujours de 2 sources :

· 72

Le bilan des expériences de consommation,

· 73

L'image de l'entreprise et les croyances qu'elle développe chez ses clients.

Si votre image n'est pas bonne, alors une bonne satisfaction ne suffit pas pour fidéliser. Si la satisfaction est faible, une bonne image ne suffit pas à fidéliser.

Par conséquent, une bonne satisfaction client annuelle ne garantit pas que vous aurez des clients fidèles à vie... Pour comprendre la fidélité client, vous devez comprendre une partie de l'expérience et des croyances, car les clients fidèles sont des clients satisfaits. Les clients satisfaits ne sont pas nécessairement fidèles. C'est l'objectif de faire de la relation client une partie de la stratégie commerciale.

Satisfaction et fidélisation, une confusion fréquente

La satisfaction du client n'est que le principal objectif que chaque entreprise doit atteindre. La fidélité des clients est une quête à long terme, car les clients satisfaits ne sont pas nécessairement fidèles.

Si la satisfaction « simple » est plus rapide et plus facile à obtenir, l'établissement de la fidélité est beaucoup plus compliqué.

Promouvoir une expérience client positive pour les satisfaire.

Un client qui achète et utilise un produit ou service sans rencontrer de difficultés d'accès et d'utilisation du produit ou service est un client satisfait.

Au cours de l'expérience utilisateur, la satisfaction client est bien évaluée, mais la satisfaction seule ne peut garantir la fidélité client.

Fidélisation client, expérience et attachement

La fidélisation du client découle de la satisfaction du client et de son engagement envers l'entreprise ou la marque. Si la satisfaction peut être obtenue dès le premier achat, l'attachement à l'entreprise est établi de longue date.

L'acte de l'entreprise d'établir ce rattachement doit être lié à l'expérience utilisateur. Chaque étape du parcours d'achat, y compris notamment les services après-achat, doit être l'occasion pour l'entreprise de renforcer l'attachement de ses clients à la marque.

L'attachement à la marque ou à l'entreprise ne peut à lui seul garantir la fidélité des clients. Le meilleur taux de rétention ne peut être observé que lorsqu'il est combiné à une nouvelle satisfaction client dans de multiples expériences utilisateur.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote