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Quelle satisfaction client peut renforcer sa fidélité dans le secteur de la grande distribution alimentaire? cas Carrefour market Melun


par Essan Felix Ahoulou
Ascencia Paris la Défense  - Master Marketing 2021
  

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INTRODUCTION

Le secteur de la grande distribution représente un marché d'environ 190 milliards d'euros dans l'économie nationale française. Il est Considéré comme un générateur en matière de création d'emploi. Dans un marché ou la concurrence est rude, la satisfaction du client est un atout décisif de la compétitivité des entreprises voire un pilier de survie quel que soit leurs tailles et leurs activités. Nous détaillerons plus ce concept dans ce chapitre introductif.

1.1 DEFINITION DE LA SATISFACTION CLIENT

Etymologiquement, le mot satisfaction vient du latin "satis", qui signifie "assez", "facere", "faire". Par conséquent, au sens positif du terme, le terme « satisfait » signifiera « en faire assez ». De manière générale, il faut comprendre que la satisfaction client se définit comme une sensation de plaisir ou d'inconfort, qui découle de la comparaison entre les attentes préparatoires et l'expérience du consommateur. Il s'agit donc de contentement, de joie et de plaisir. Par conséquent, nous pouvons voir que la satisfaction a généralement une forte composante émotionnelle.

Etymologiquement, le mot satisfaction vient du latin « satis », qui signifie « assez », et « facere », « faire ». Par conséquent, le terme "satisfaction" signifierait "en faire assez", dans le sens positif du terme. En règle générale, il est entendu que la satisfaction de la clientèle est définie comme sentiment de plaisir ou déplaisir, qui apparaît de la comparaison entre les attentes préparatoires et l'expérience de la consommation). Donc, c'est sur la satisfaction, la joie, le plaisir. Par conséquent, nous pouvons voir que dans son sens habituel, la satisfaction a une forte composante émotionnelle.

D'abord dans l'ouvrage 2004 de France Qualité Publique : « La satisfaction est un jugement de valeur qui résulte de la confrontation entre le service perçu et le service attendu. »

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Ensuite, selon Sylvie Llosa, dans sa thèse de 1997 : « la satisfaction est fondée sur une comparaison de la performance perçue du service avec un standard préétabli ».1

Enfin, Yves Evrard en 1993 (notre métier est né dans les années 1990) : « la satisfaction est un état psychologique consécutif à une expérience de consommation ».2

Nous pouvons donc déduire que la satisfaction est un jugement ou une évaluation qui englobe la part la qualité perçue (expérience de consommation) et les attentes qui sont déterminées par :

· Le bouche à oreille positif ou négatif concernant l'offre

· Le besoin dont le client cherche la satisfaction.

· L'expérience d'achat passée.

· La communication de l'entreprise vers les clients.

A partir de ces déterminants, nous pouvons clairement cerner les attentes du client, afin de les analyser et d'y répondre efficacement.

Le rapprochement de l'offre aux attentes peut engendrer ces situations suivantes :

· Déception et mécontentement : les performances sont en deçà des attentes du client.

· Satisfaction : les performances sont au niveau des attentes du client.

· Enthousiasme : Les performances sont au-delà des attentes du client.

En clair, en cas de déception, le client abandonne l'entreprise et applique la bouche à oreille négatif. En cas de satisfaction moyenne, il peut être fidèle ou hésitant. En revanche un client satisfait est moins enclin aux changements.

Le schéma ci-dessous nous permet de mieux comprendre le processus de satisfaction :

1 Sylvie LIosa,1997

2 Yves Evrard

15

Figure N° 1.1: Le modèle de satisfaction client

Source : Le modèle de la satisfaction [Oliver, 1980]

2.1 IMPORTANCE DE LA SATISFACTION

La satisfaction du client est considérée comme la veine par laquelle est drainée toute l'économie de l'entreprise car elle permet :

· D'améliorer la fidélisation de votre clientèle

Les clients satisfaits ont plus de chances de revenir régulièrement acheter chez vous. Plus de satisfaction client égale plus de fidélisation.

· De Développer la bouche à oreille positif autour de vos produits, de vos services et plus globalement de votre entreprise. Tout comme la joie, la satisfaction se partage. Vos clients satisfaits n'hésiteront pas à faire parler de vous en bien autour d'eux.

· De constituer des ambassadeurs de votre marque. Les clients très satisfaits peuvent s'investir dans des démarches actives et énergiques de promotion de votre marque.

·

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De limiter les réclamations, les plaintes et le bouche-à-oreille négatif placer la satisfaction de vos clients au centre de vos préoccupations vous permettra d'identifier les facteurs d'insatisfaction et de mieux gérer vos clients insatisfaits. La satisfaction client permet en ce sens de limiter la perte de clients et de chiffre d'affaires. Une étude du cabinet de consulting Bain & Cie a montré que réduire l'attrition de 5% permettait d'améliorer les bénéfices nets entre 25% et 85%.

· De trouver le bon positionnement pour votre entreprise. S'intéresser activement à la satisfaction client permet d'identifier rapidement votre cible, ses attentes, ses exigences et de conformer votre offre sur cette base.

· De motiver votre personnel autour d'objectifs clairs, et de le sensibiliser aux attentes de votre clientèle. L'utilisation d'indicateurs de satisfaction en interne permet de challenger vos équipes et d'améliorer leur productivité.

Ces bénéfices sont largement complémentaires Ils convergent tous vers des objectifs communs : augmenter le nombre de clients en général, le nombre de clients fidèles ou réguliers en particulier et développer le chiffre d'affaires de votre entreprise.

3.1 LES TROIS CARATERISTIQUES MAJEURES DE LA SATISFACTION CLIENT

Selon Daniel Ray le mode d'évaluation d'un produit du client se forme à partir de plusieurs critères, et pour bien cerner chacun de ses critères, il convient d'analyser les trois caractéristiques de la satisfaction qui sont : la subjectivité, la relativité et l'évolutivité.

Le schéma ci-dessous décrit les caractéristiques du jugement des usagers.

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Figure N°1.2 : Les 3 caractéristiques de satisfaction

Source : Daniel Ray, Mesurer et développer la satisfaction clients, op.cit., p. 24, Eyrolles, 2001

SATISFACTION SUBJECTIVE

C'est une satisfaction qui réside dans la perception personnelle d'un produit ou d'un service. Le produit d'une entreprise peut être le plus fonctionnel du marché, mais si certains clients n'arrivent pas à utiliser l'ensemble des fonctionnalités, ils diront qu'il ne l'est pas.

SATISFACTION OBJECTIVE

Elle dépend des attentes que le client a vis-à-vis d'un produit ou d'un service. S'il ne répond pas aux attentes, une entreprise qui propose le meilleur produit du marché ne pourra pas générer de la satisfaction. A l'inverse, un produit qui répond aux attentes, générera de la satisfaction même s'il n'est pas le meilleur. Plus les attentes sont élevées, plus la déception est grande.

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SATISFACTION RELATIVE

Le marché étant en constante évolution (chacun améliore ses produits ou services pour gagner des parts de marché), la satisfaction des clients change en fonction de leurs attentes et des standards du marché. Elle va évoluer chez les clients pendant le cycle de vie et d'utilisation du produit ou du service. Un client sera plus satisfait après l'acte d'achat, cependant, ce sentiment diminuera au fil de l'utilisation. En effet, les offres concurrentes évoluent, et affaiblissent les avantages concurrentiels.

4.1 LA MESURE DE LA SATISFACTION CLIENT

Mesurer la satisfaction des clients c'est évaluer ou encore apprécier leur satisfaction face au produit de l'entreprise. De nos jours, à cause de la concurrence de nombreuses entreprises mesurent régulièrement la satisfaction de leurs clients et les facteurs qui l'influencent. Un client satisfait est un client fidèle. Alors qu'un client fidèle est source de profits pour l'entreprise. L'adage qui dit : « un client satisfait est un client fidèle » résume à lui seul les raisons pour lesquelles toute entreprise qui souhaite se développer doit, sur le long terme, s'assurer de la satisfaction de ses clients. Cette assurance de la satisfaction ne peut se faire que par la mesure de celle-ci.

Voici les méthodes proposées par Kotler, Dubois, Keller et Manceau dans leur oeuvre Marketing Management :

4.1.1 LES SUGESTIONS ET RECLAMATIONS :

L'entreprise doit tenir compte des suggestions et critiques de la clientèle. Les réclamations ne révèlent pas le niveau général de satisfaction des clients, mais les principales causes d'insatisfaction. Elles donnent des idées de nouveaux produits.

4.1.2 LES ENQUÊTES DE SATISFACTION :

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Les clients satisfaits s'expriment rarement. Plus encore, la plupart des clients mécontents n'expriment pas spontanément leur opinion. Ils se contentent de changer de marques ou de produit, sans que l'entreprise en comprenne la raison. Pour connaitre le niveau général de la satisfaction et suivre son évolution dans le temps, il est donc essentiel d'effectuer des mesures au moyen d'enquêtes régulières auprès d'un échantillon représentatif de la clientèle.

Pour mesurer la satisfaction et non l'image générale de l'entreprise, on se focalise sur une expérience d'achat et de consommation donnée. Il est également utile de poser des questions similaires sur les concurrents.

La satisfaction se mesure soit directement par une seule question, soit indirectement à travers les différents critères de satisfaction identifiés au préalable.

4.1.3 LE CLIENT MYSTERE :

Une autre technique, courante dans les services et la distribution, qui consiste à faire appel à un enquêteur anonyme pour jouer, incognito, le rôle d'un client en lui demandant de noter toutes ses impressions, positives et négatives, afin d'évaluer la qualité du service. Cette méthode permet beaucoup plus de contrôler le respect des normes de service et tester la capacité de réaction du personnel.

5.1 LE LIEN ENTRE LA SATISFACTION ET SES DIFFERENTS

CONCEPTS DE QUALITE PERCUE, VALEUR ET ATTITUDE

5.1.1 SATISFACTION ET QUALITE PERCUE

La notion de satisfaction est parfois confondue avec la notion de qualité perçue. Cette confusion est répandue dans la littérature professionnelle. Cependant, si cette distinction entre qualité perçue et satisfaction est pertinente au niveau d'une transaction particulière, alors les deux concepts sont fusionnés à mi-parcours dans l'appréciation globale : l'attitude.

Pour ce qui est du lien de causalité, Bitner (1990) ainsi que Bolton et Drew (1991) montrent que « la satisfaction est un antécédent de la qualité du service ».

Cronin et Taylor (1992) trouvent, au contraire, que « la qualité du service est un antécédent de la satisfaction ».

Pour finir selon Bolton et Drew (1994), « les deux concepts s'influencent mutuellement ». Nous insisterons donc sur les principales différences entre ces deux concepts :

· La satisfaction passe par une expérience d'achat ou de consommation, contrairement à la qualité, la qualité peut être évaluée en général, c'est donc une attitude. Par conséquent, les consommateurs peuvent juger de la qualité de la voiture sans acheter ni même utiliser la voiture.

· La qualité acquise semble être plus cognitive que l'émotion. Selon N'GOBO (1997), l'écart entre ces deux concepts est important pour une forte consommation de contenu émotionnel. Sinon (pas de contenu émotionnel) ne conduira qu'à des comportements similaires.

Figure N°1.3 : Interactions client /entreprise relativement aux différents types de qualité

Source : Satisfaction du client et qualité du produit. (Ray, 2001)

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5.1.2 SATISFACTION ET ATTITUDE

Pendant longtemps, les gens ont toujours cru que la satisfaction était une attitude. L'attitude, le concept central du marketing, a été définie comme «une tendance psychologique exprimée par la préférence ou la désapprobation d'une entité particulière» (Egly et Chaiken, 1993). En d'autres termes, il s'agit d'un jugement général sur une entité, un objet ou une personne, et une phrase peut être résumée comme un continuum: «J'aime ou pas». La satisfaction et l'attitude peuvent être divisées en trois niveaux:

· Contrairement à l'attitude, la satisfaction est un jugement comparatif entre les attentes des consommateurs et leur perception des produits ou services.

· La satisfaction doit être liée à l'achat ou à la consommation. Au contraire, les consommateurs peuvent avoir des attitudes négatives ou positives à l'égard de la marque sans avoir à acheter ou à consommer la marque.

· Contrairement à la structure, qui est par définition relativement stable, la satisfaction n'est pas stabilisée au fil du temps. Cela peut changer, par exemple, en fonction de l'utilisation du produit ou du développement des normes de marché.

D'une manière générale, il est important de comprendre que l'attitude et la satisfaction sont chronologiquement liées : l'attitude positive du consommateur envers une offre l'incite à l'acheter. Cet achat ou utilisation conduit alors à la "satisfaction". Cette satisfaction contribuera alors à la construction d'une nouvelle attitude, «la satisfaction se dissout rapidement dans une attitude globale envers le produit acheté », Oliver, 1981.3 Cette nouvelle attitude contribuera à terme à changer les attentes des consommateurs et leur satisfaction future à changer inévitablement.

Figure N°1.4-Les liens entre attitude et satisfaction

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33 Olivier,1981

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Source : Oliver, 1980

5.1.3 SATISFACTION ET LA VALEUR PERCUE

La différence entre la satisfaction et la valeur perçue est beaucoup plus claire. La valeur perçue est en fait « une évaluation générale de l'utilité du produit basée sur la perception de la chose donnée » (Zeithaml, 1988), c'est-à-dire que le « jugement » va recevoir (action) et coût (financier, psychologique, selon Engagement) » (Oliver, 1997, 28). Ainsi, la valeur perçue diffère de la satisfaction à trois niveaux :

· Complètement cognitif ;

· Ne représente pas l'état mental lié à cela ;

· Si la valeur perçue et la satisfaction proviennent du processus de comparaison, leur base de comparaison est différente : la valeur perçue provient de la relation entre reçu et donné, tandis que la satisfaction compare la performance perçue avec les attentes « origine ».

Bien que la valeur perçue et la satisfaction proviennent d'un processus de comparaison, leur base de comparaison est différente : le résultat de la valeur perçue provient de la relation entre reçu et donné, tandis que la satisfaction compare la performance perçue aux attentes d'origine.

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Figure N°1.5 : Les mécanismes de perception de la valeur

Source : Baynast, Lendrevie, Lévy, Mercator 12ème Edition4

6.1 LES TYPES DE CLIENTS

Il existe quatre grands groupes de comportements clients, définis par des facteurs de satisfaction et des facteurs de fidélisation.

6.1.1 LE CLIENT OTAGE

C'est un client très fidèle et peu satisfait. Il est fidèle parce qu'il n'a pas le choix. Ce client otage rêve de vengeance au fond de son coeur. Ce client otage a les rêves les plus profonds de vengeance. Lorsqu'il accepte l'entreprise avec le fameux "Cher client !", son coeur se dressera, criera fort et le lâchera. Il déteste les publicités de ces entreprises, à travers ses messages faciles à utiliser, non, du moins son point de vue, se moquer de lui. Il y a plus de consommateurs dans ce groupe que nous le pensions.

4 Baynast, Lendrevie, Levy, Mercator 12ème Edition

24

C'est probablement envers ces clients otages que le rôle du personnel d'accueil est le plus déterminant. Seul un personnel d'accueil, le service client ou sur le lieu de contact client, avisé et débordant de gentillesse peut, sinon changer le comportement de l'otage, du moins faire baisser d'intensité ses rêves de vengeance et de rupture.

6.1.2 LE CLIENT NÉGOCIATEUR

Le client est peu satisfait ou insatisfait de votre fournisseur (supermarché, banque, compagnie d'assurance, etc.).

Peut appartenir au type de client qui ne succombera pas à la satisfaction de l'alerte.

Il s'est rendu compte qu'il était important pour ses fournisseurs. Par conséquent, il négociera sa loyauté. Si nous lui donnons mieux et moins cher ailleurs, il n'aura pas de problèmes, il ne se sentira pas non plus mal à l'aise, il ira là où il est le plus intéressé.

Il sait que c'est important pour ses fournisseurs. Ce type de client négocie sa fidélité. Une fois qu'on lui proposera quelque chose de meilleur et moins cher ailleurs, il basculera, sans aucun doute, il n'y aura pas d'état mental. Il ira là où il est directement intéressé. Ce client peut être un très gros acheteur, c'est donc un problème pour l'entreprise. Ce sont les clients qui aiment les cartes de fidélité.

6.1.3 LE CLIENT JOYEUX VAGABOND

Ce client était sans aucun doute satisfait, mais il n'a pas rendu sa fidélité.

En effet, il représente la plupart des clients de l'entreprise de services, même les clients du marché B to B ou de la distribution.

Ce client est souvent insaisissable. On ne sait pas pourquoi, en cas d'entière satisfaction, elle obéira toujours à la promesse impérieuse du concurrent.

Nous avons observé que ces clients sont très attirés par les nouvelles technologies.

Pour ce type de client, il faut se méfier des routines et des habitudes. La carte de membre ne l'affectait pas beaucoup. Évidemment, ces indicateurs de satisfaction client sont toujours parfaits, mais ils n'indiquent jamais une fidélité mutuelle.

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6.1.4 LE CLIENT SATISFAIT EN PROFONDEUR

En fait, ces clients ne veulent pas choisir, ce qui est un gros problème pour eux. Ils sont satisfaits de la marque et de son service après-vente, tout en ignorant les offres attractives des autres constructeurs. Ces clients représentent 25 % de la clientèle des supermarchés.

7.1 SATISFACTION ET LA QUALITE DE SERVICE

La qualité du service est le véritable moteur et une condition nécessaire à la satisfaction du client. La dernière question est cruciale, car des clients satisfaits sont plus importants que des clients fidèles. On peut notamment espérer qu'il deviendra un ambassadeur de l'entreprise pour assurer une publicité persuasive et donc très efficace.

A première vue, la notion de qualité est très proche de la satisfaction. Cependant, plusieurs différences fondamentales peuvent être détectées :

La satisfaction est purement empirique, c'est la mentalité du client après avoir suivi les conditions de service, la qualité est liée au service lui-même. Il n'est pas nécessaire de faire l'expérience de ce service pour avoir une parfaite perception de la qualité. On peut donc considérer un restaurant trois étoiles comme un restaurant de grande qualité qui n'a jamais goûté sa cuisine.

La qualité peut être considérée comme l'une des dimensions qui affectent la satisfaction, et vice versa. La satisfaction peut en effet dépendre de facteurs autres que la qualité du service. Par conséquent, cela dépend de l'humeur du client, du sentiment d'être traité équitablement et de l'attitude et du comportement des autres.

La satisfaction est cognitive et émotionnelle, et la qualité de la perception est principalement cognitive.

8.1 LES DIMENSIONS DE LA QUALITE DE SERVICE

La qualité de service est une structure multidimensionnelle. Il y a deux manières d'expliquer cette multidimensionnalité : la méthode de Grönroos est appelée la méthode « nordique », et la méthode de Parasuraman et ses collègues est appelée la « méthode anglo-saxonne ».

Pour Grönroos, la qualité de service perçue par le client comprend deux dimensions : la dimension technique liée au résultat du service et la dimension fonctionnelle liée au processus conduisant au résultat (figureN°1.6).

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La qualité technique que le client obtient est en effet très importante pour lui et son appréciation de la qualité de service. Sans un niveau minimum de qualité technique, les clients ne pourront pas juger si la qualité du service est satisfaisante.

La qualité fonctionnelle peut pallier de petits défauts de qualité technique ou atteindre un haut niveau de qualité de service. Cependant, si le niveau de qualité technique minimum n'est pas atteint, la très bonne qualité fonctionnelle n'aura aucun impact. Il y a donc un effet de superposition entre ces deux dimensions.

Il y a quelques changements dans la vue en deux dimensions. Par conséquent, Brady et Cronin (Brady et Cronin, 2001) estiment que la combinaison de la « qualité de l'environnement physique » et de la qualité technique de Gronroos constitue la troisième dimension de la qualité.

Figure N°1.6 : Antécédents de la qualité de service

Source : d'après Grooros, 1997

Dans cette approche bidimensionnelle, la qualité perçue dépend de l'opposition entre les attentes des clients et la performance perçue (figure). Les attentes des clients sont directement affectées par les facteurs suivants :

Éléments spécifiques au client (besoins, valeur, expérience, etc.) ;

·

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Les éléments d'information contrôlés par l'entreprise (communication, comportement des vendeurs) ou incontrôlés (bouche à oreille);

· Éléments spécifiques à l'image de l'entreprise affectés par les dimensions techniques et fonctionnelles de la qualité

L'approche de Parasuraman, Zeithalm et Berry Parasuraman, Zeithhaml et Berry ont proposé un concept de qualité de service appelé ServQual.

La qualité du service est l'écart entre les attentes du client à l'égard du service et sa perception du service qu'il reçoit. Les attentes et les perceptions sont liées à un grand nombre d'éléments construits en cinq dimensions :

· Les éléments tangibles du service englobent l'ensemble des éléments matériels associés au service ou à son prestataire (installations physiques, équipements et apparence du personnel) ;

· La fiabilité représente la capacité à offrir le service promis de manière exacte ;

· La serviabilité reflète la bonne volonté manifestée pour aider les clients et délivrer le service rapidement ;

· L'assurance correspond au niveau de compétence, de courtoisie et à l'aptitude à inspirer confiance ;

· L'empathie représente l'aptitude à prendre soin des clients et à leur accorder une attention personnalisée.

9.1 LE MODELE HYBRIDE : MODELE TETRACLASSE (LIOSA 1997) : LA SATISFACTION PARTIELLE ET LA SATISFACTION GLOBALE

Ce modèle combine les deux méthodes de satisfaction en intégrant les caractéristiques qui satisfont la fluctuation du poids (asymétrie) et les caractéristiques que le poids est stable (linéaire). Comme le suggère S. Llosa, « Ces éléments peuvent donc être divisés en quatre catégories, selon que leur contribution à la satisfaction est positive ou négative.

Par conséquent, nous pouvons déterminer les éléments qui affectent la satisfaction mais pas l'insatisfaction (ajouter des éléments), les éléments qui affectent l'insatisfaction mais n'affectent

pas la satisfaction (éléments de base), les éléments qui affectent fortement les deux (éléments clés) et n'affectent pas l'élément de satisfaction ou insatisfaction (facteur secondaire). »

Voici la carte composée de quatre (4) caractéristiques essentielles explicitées ci-dessous :

Les éléments Plus : regroupe les facteurs qui contribuent fortement à la satisfaction lorsqu'ils sont perçus positivement ; faiblement à l'insatisfaction lorsqu'ils sont perçus négativement.

Les éléments Clés : comprend les critères qui exercent une forte influence sur la satisfaction lorsqu'ils sont perçus positivement et sur l'insatisfaction lorsqu'ils sont perçus négativement.

Les éléments basiques : contient les critères qui contribuent fortement à l'insatisfaction lorsqu'ils sont perçus négativement et faiblement à la satisfaction lorsqu'ils sont perçus positivement.

Les éléments secondaires : regroupe les facteurs qui exercent une faible influence sur la satisfaction quelle qu'en soit la perception.

Figure N°1.7 : Le modèle tétraclasse de la contribution des éléments du service à la satisfaction globale

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Source : Sylvie Llosa 1997

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Éléments plus : le fait de connaître un ou plusieurs membres du personnel ; être conseillé.

Figure 4.7 - Le modèle tétraclasse de la contribution des élémentVoici des éléments à titre d'illustration:

Éléments clés : le prix ; cadre (architecture et décoration intérieure) ; choix des produits ; accueil.

Éléments basiques : le rythme du service ; ambiance du groupe avec lequel le client est venu. Éléments secondaires : le bruit ; environnement à l'extérieur du magasin.

Pour finir, satisfaire les clients passe donc par le management de la qualité de service.

Source : Matrice de satisfaction Llosa

10.1 LES DIMENSIONS DE LA SATISFACTION CLIENT

La satisfaction intègre des processus cognitifs et émotionnels. Le processus cognitif a été introduit par Oliver (1980) et est appelé la disconfirmation ou la non-confirmation du modèle d'attente. Selon ce modèle, la satisfaction est le résultat de la comparaison entre la performance perçue et les attentes. Contrairement à cette approche cognitive qui dominait les recherches sur

la satisfaction jusqu'à la fin des années 1980, de nombreuses études récentes ont démontré l'impact des réponses émotionnelles (réponses émotionnelles positives et négatives) sur la satisfaction.

10.1.1 La dimension cognitive

Cette partie de la satisfaction fait référence au processus consistant à ne pas confirmer les attentes lors de la comparaison des attentes des clients avec la performance perçue (Vanhamme, 2002). En d'autres termes, lorsque les attentes sont différentes de la performance perçue, on parle d'incertitude des attentes. Si l'attente est inférieure au service fourni, le client sera insatisfait. Au contraire, lorsque les attentes sont supérieures aux services fournis, les clients seront satisfaits (Ladhari, 2005).

10.1.2 La dimension affective

Il met l'accent sur l'aspect émotionnel de la satisfaction causée par la confirmation ou le refus des attentes (Vanhamme, 2002). Cependant, les réponses émotionnelles positives et négatives doivent être prises en compte lors de l'évaluation de la satisfaction (Ladhari, 2005). Le schéma du modèle non-confirmation d'Olivier ci-dessous montre le résultat d'un écart entre la performance perçue et les attentes.

Figure N°1.8 : Le modèle de non confirmation des attentes

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Source : Olivier (1980)

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11.1 SATISFACTION ET FIDELITE

Si la satisfaction ne produit pas nécessairement la fidélité, il ne peut y avoir de fidélité client sans satisfaction du consommateur.

La fidélisation client définit la durée pendant laquelle une entreprise peut conserver l'exclusivité de ses clients, et définit donc également le nombre de produits que l'entreprise peut lui vendre. La satisfaction est la façon dont les clients pensent de leur fournisseur ou de leur marque.

Bien que la fidélité et la satisfaction soient en effet de nature très différente, il est probable qu'il existe toujours une relation entre les deux concepts. Si une personne est très satisfaite de son fournisseur, l'offre de tentation doit être très importante pour éliminer l'intention de rompre. Au contraire, si nous sommes moyennement satisfaits de leurs fournisseurs, le séducteur ne sera pas trop gênant pour nous faire changer d'avis.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King