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Jeux d'argent et changement social a Yaounde

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par Badel ESSALA
Université de Yaoundé I - Master en sociologie 2018
  

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2. Les promoteurs de structures de jeux et la stratégie de l'action sociale

Dans un jeu qui mobilise plus d'un participant, il y a forcément un ou plusieurs gagnants et des perdants. Pour ce qui est des jeux d'argent promus par les structures normatives, l'organisateur du jeu peut être considéré comme un participant à part entière ; le joueur joue contre lui : c'est le principe du jeu commercial opposé au jeu social. Voués à produire des bénéfices à l'entreprise, les jeux d'argent sont élaborés de façon qu'à long terme, les pertes des joueurs surpassent leurs gains. Ce qui revient à dire de façon rationnelle que les joueurs devraient être amenés à éviter ce type de jeux, puisqu'en moyenne, ils perdront de l'argent R. LADOUCEUR et al (2000).

D'un regard avisé, les sociétés de jeux d'argent au Cameroun sont peu perçues comme des entreprises soumises aux mêmes règles de gestion que les entreprises ordinaires pour être performantes. Au contraire, on les appréhende comme des entreprises mécènes et non assujetties à des principes orthodoxes de gestion dont le but premier est la recherche des bénéfices et des performances toujours plus croissantes. Cette logique capitaliste tient compte de la nécessité d'introduire l'action sociale, une « politique d'entraide » ou d'assistance par les sociétés de jeux dans leurs activités. L'action sociale en relation avec les entreprises de jeux d'argent a trait à une politique de solidarité menée à l'externe. Elle est à distinguer des actions sociales collectives menées dans le cadre d'un mouvement social, de celles mises en oeuvre par certaines personnes ou organisations dont ce n'est pas le rôle premier. Cette stratégie d'action sociale qui se décline en la redistribution de gains fortement médiatisés, en du sponsoring d'évènements, des parrainages, des dons et oeuvres sociales n'est pas souvent désintéressée ; elle vise à accroitre la performance et l'image de marque des sociétés de jeux.

À titre illustratif, « Cameroon Tribune » dans sa parution no 11009/7208-41e année du 11 janvier 2016, dans les pages 24 et 25, consacre un publireportage intitulé « la carte citoyenne du PMUC en 2015 ». Le journal évoque entre autres, le sponsoring du grand prix

7 Cf. Schéma directeur des services centraux du MINATD, cadre de référence statistique (2013-2017), p.10.

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cycliste Chantal Biya, la remise d'une somme de quarante-cinq millions de francs au MINATD, en guise de l'effort de guerre le 22 Mai à Yaoundé. Le 14 juillet de la même année, l'entreprise a offert des denrées alimentaires à hauteur d'un million cinq cent mille francs à l'Institut camerounais de l'enfance à Maroua. À partir de cette présentation, on peut se demander quel est le rôle des entreprises de jeux d'argent dans la lutte contre la pauvreté. L'entreprise cherchant en permanence la rentabilité et le profit, peut-elle développer des actions économiques sans réel gain de rentabilité ?

Il s'agit en effet, d'appuyer les bonnes causes pour influencer les décisions d'achat. Autrement dit, d'asseoir un rôle social pour s'attirer la sympathie de la population, entretenir la clientèle et d'attirer de nouveaux clients afin de mieux vendre ses produits. Bref, de mener une communication sociale qui permet de rassurer les clients, les pouvoirs publics, les partenaires, le personnel et d'avoir un retour sur investissement. Cette vitrine du jeu renvoyant une image positive à l'opinion publique est d'autant plus nécessaire que le PMUC est au coeur du juteux marché des jeux d'argent quand même il fait l'objet de multiples dénonciations, notamment de l'adaptation du régime fiscal, de l'opacité des règles juridiques réglementant ces jeux à l'ambiguïté des relations avec les représentants du pouvoir. Ainsi, le régime fiscal « sur-mesure » des industriels du jeu est pour le juriste M. KAMTO, cité par X DURANG (2003 :392), « des veines ouvertes d'une économie exsangue qui giclent loin outre-mer ce qui reste de nos CFA ». Une observation qui met en lumière une autre réalité plus souterraine des enjeux financiers autour des jeux d'argent promues par les entreprises privées dans notre société (voir appendice).

3. Les joueurs et la logique d'un « loisir lucratif »

La pratique des jeux d'argent par les acteurs sociaux de la ville de Yaoundé serait sous-tendue par le fait que ces jeux véhiculent un sentiment de passion pour les PMU, et que par ailleurs, ils représentent un espoir de gagner de l'argent. Y. CHANTAL et al. (1994), sont les premiers chercheurs à avoir élaboré une structure théorique pour représenter l'ensemble des motivations qui poussent les êtres humains à s'adonner à un jeu d'argent. De leurs analyses, il ressort que les émotions fortes, l'argent, les rencontres sociales et la fuite devant des conditions de vie difficiles figurent parmi les mobiles les plus fréquemment évoqués. Ainsi que l'affirme S.P. AWONDO (2006 :66),

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Les paris sur les courses de chevaux tout comme le Loto constitue un semi loisir porteur de sens, dans la mesure où les acteurs s'y appliquent avec une charge symbolique considérable, qui se lit dans la volonté de faire des profits et ainsi sortir de la précarité.

Cet aspect de la chose peut être vu dans une répartition des personnes enquêtées, qui pour des prétextes bien que divers, misent dans les jeux avec en fond de toile la quête de rentabilité de gain.

Figure 1 : Les différentes perceptions du jeu selon les enquêtés

Source : Badel ESSALA, (enquête de terrain).

Les données consignées dans cette figure mettent en évidence les faits suivants : 47.69 % de joueurs avouent participer à différents jeux pour un intérêt pécuniaire grandissant. Le jeu représente pour eux un moyen de lutte contre la pauvreté économique, tel qu'un argent gagné leur permettra de se sentir reconnu, d'améliorer l'estime d'eux-mêmes ou encore de s'offrir un luxe. À côté de ceux-ci, 11.53 % d'enquêtés associent leurs pratiques ludiques à un loisir, un divertissement sans objectif de gain. Mieux encore, les jeux d'argent représentent pour eux un passe-temps qui s'exprime et s'expérimente dans les lieux où ils se pratiquent. En effet, si certains considèrent le jeu comme un mécanisme financier, il ne faut pas non plus

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sous-estimer son caractère culturel, qui se transmet entre les membres d'une même famille ou d'une société à travers ces jeux.

En revanche, une proportion de 40.76 % de joueurs attribue leurs pratiques ludiques à une obsession qu'ils associent dans leur majorité, aux paris mutuels et sportifs. Cette supposée obsession en elle-même trahit une certaine hypocrisie des enquêtés qui se manifeste par une volonté de cacher leurs motivations vénales à ces jeux. Ce fait est d'autant plus compréhensible, quand on connait les conséquences malheureuses occasionnées par ces jeux dans la vie de certains joueurs, du fait d'avoir hypothéqué tout ou une bonne partie de leurs économies. À cela, vient s'ajouter leur obstination à se refaire dans un jeu ou les gains sont rares.

C'est dire ici que, l'association entre la fonction ludique du jeu et sa dimension économique voit émerger la place qu'occupe l'argent bien au-delà du jeu, mais davantage dans la vie quotidienne. En réalité, en plus de sa fonction monétaire, il est possible de lui attribuer une fonction symbolique, car, autant il permet aux individus de réaliser leurs désirs, que sa possession passe pour un signe de prestige. L'argent est aussi un facteur de libération du fait qu'en sa possession, l'homme peut s'acheter ce qu'il souhaite, satisfaire ses besoins et peut se sentir épanoui au sens d'A. DE LA HOUGUE (2002). Il permet donc aux individus de mettre en avant un écran constitué de signes extérieurs de richesses pour entretenir de l'aisance et de la réussite. Mais une fois investi dans un jeu, l'argent apparaît comme un « renouveau urbain » même si le concept se réfère d'abord à la notion d'urbanisme, il ne saurait cependant ignorer la réinvention de la vie sociale dans les pratiques ludiques quotidiennes des acteurs sociaux chez qui, il se dégage deux principales tendances : il y a certains qui jouent pour remporter de modestes sommes afin d'améliorer un peu leur quotidien, tandis que d'autres visent plutôt le « gros lot » et aspirent à un statut social plus élevé.

Dans l'un comme l'autre cas, l'argent anime distinctement l'échange et le contrat ludique, il est le but du jeu et son pouvoir mérite d'être pris en considération chez l'acteur pour qui la participation à une activité ludique devient essentiellement guidée par des contraintes et récompenses matérielles. Cette posture capitaliste qui dicte l'affiliation de l'acteur social à un jeu peut s'entendre ici comme la logique d'un « loisir lucratif » : c'est-à-dire un comportement, une manière de penser, de sentir et d'agir qui fait prévaloir le gain à toute adhésion à une activité ludique. Pour être plus précis, il est question pour l'acteur

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social de ne participer à un jeu qu'avec la seule intention de gagner plus d'argent. Comme pour dire que, la récompense monétaire est le motif principal pour lequel plusieurs personnes s'adonnent aux jeux d'argent dans la ville de Yaoundé.

Ainsi, le joueur dont le comportement est motivé dans un jeu va se sentir en quelque sorte forcé de jouer parce que cela lui permet de satisfaire à certaines pulsions. Il ne tient pas compte de l'imprévisibilité dans les résultats inhérents à ces jeux. Bien au contraire, il surévalue ses « compétences » à les prédire parce que son comportement n'a pour tête de file que l'argent. Dans ce sillage, on observe le cas de certains joueurs qui, pour une mise de deux ou trois cents francs au pari-foot, imaginent des combinaisons où ils aspirent à gagner des centaines, voire des millions de francs dans une stratégie qui consiste à parier sur les « tocards », c'est-à-dire des concurrents jugés perdants à l'avance par les « bookmakers », mais ayant des « cotes » plus élevées. Un dessein qui s'illustre à travers l'influence des essais mathématiques sur le jeu théorisé par L. BACHELIER (1993 :38), qui pense qu'à la loterie où sont souvent présentées de très fortes sommes, mais avec de faibles probabilités de gains, certains joueurs misent sur « l'espérance » et la « cupidité ». C'est dans ce sens que jouer strictement dans le but de faire fortune est une illusion.

Toutefois, si les jeux d'argent offrent effectivement la possibilité d'obtenir en quelques minutes un montant considérable qui autrement demanderait du temps et beaucoup d'efforts, il ne faut cependant pas condamner ces activités uniquement parce qu'elles permettent de s'enrichir rapidement I. PARADIS et J.P COURTEAU (2003), car le rêve et le fantasme ne sont pas nécessairement nocifs. Ils donnent surtout la chance aux individus de quitter la routine et les contraintes habituelles. Mis à part les joueurs, il se trouve une autre catégorie d'acteurs de ces jeux, ce sont entre autres les « katikas » et les intermédiaires.

4. Les « katikas » et leur concours dans les pratiques de jeux d'argent Habituellement, en se rendant dans les milieux de jeux clandestins, on s'aperçoit de la présence de certains individus aux allures de non joueurs postés à ces endroits à longueur de journée. Bien qu'étant dissimulés dans la masse, ils sont au coeur du jeu. Les « katikas » sont des personnes qui jouissent d'abord d'une certaine notoriété, à défaut d'être craints dans les secteurs urbains où sont pratiqués certains jeux illégaux comme la carte et les dés. Ils jouent à la fois plusieurs rôles : ils sont arbitres du jeu du fait qu'ils détiennent les mises des différents participants, et sont chargés de récompenser les gagnants après prélèvement de leur côte part.

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Dans le même temps, ce sont de véritables maquettistes qui quelques fois, font varier le montant des mises après avoir sonder la capacité financière des joueurs présents.

Dans les lieux de pratique du « ndjambo » comme les chantiers, les cases abandonnées ou dans les hangars vulgairement appelés « tatamis », les « katikas » jouent aussi un rôle de sentinelle contre les autorités répressives en vue de favoriser l'évasion des joueurs. En cas de patrouille ou de présence suspecte, des codes langagiers sont ainsi définis et assimilés par chacun des joueurs. On peut entendre çà et là des phrases comme celles-ci : « sauve qui peux ! » ; « le niais ! » etc., données comme un signal pour échapper aux forces de maintien de l'ordre.

Pour tout dire, le concept de « katika » est pluriel et le rôle de cette catégorie d'acteur dans la pratique des jeux d'argent varie en fonction de la nature de jeu, car, faut-il le rappeler, ce terme est aussi employé pour désigner tout gérant d'un jeu d'argent, fut-t-il légalisé, auprès duquel s'effectuent toutes transactions de participation aux jeux et de récompenses des gagnants.

5. Les intermédiaires et leur rôle dans la facilitation des casinos et des PMU

En approchant un casino ou un kiosque à pari mutuel ou sportif à Yaoundé, il n'est pas rare qu'on se face interpeller par certains individus postés aux alentours. Ce sont des intermédiaires du jeu ou « appacheurs », pour emprunter une expression communément utilisée à Yaoundé, c'est-à-dire des personnes qui se passent pour des consultants ou experts, dont le but est d'aider ceux qui ont les moyens financiers nécessaires de mises à gagner davantage. Ces individus consacrent beaucoup de temps à la lecture des journaux et catalogues qui livrent des informations sur l'actualité dans différents jeux ou encore dans les sites des « bookmakers », à étudier les probabilités de réussite des évènements. Ils proposent alors, disent-ils, des combinaisons gagnantes contre récompense à ceux qui viennent jouer. C'est du moins, ce qu'attestent les propos de l'enquêté D. ZANGA, un intermédiaire de paris sportifs appréhendé à proximité d'un kiosque à Ngoa-Ekelle, quand il affirme que :

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Je suis un professionnel du pari foot, que je pratique depuis 2010. À travers mes recherches et mes expériences, j'ai acquis une parfaite maîtrise du système dans ce jeu. Mon objectif est d'aider les gens à gagner ou à minimiser leurs pertes. Je suis par ailleurs, fondateur et administrateur d'un groupe « whatsApp » dénommé « pronosûres », entendu comme « Pronostics sûres ». Dans ce groupe, quand je suis sollicité pour proposer des paris gagnants aux joueurs, le contrat est qu'il faut me faire un transfert de crédit ou d'argent en fonction du montant gagné !

Il en est de même pour cet informateur, monsieur S. OKALA, un sergent-chef de l'armée à la retraite, adepte du PMUC et constamment présent à la poste centrale, pour qui :

Les gens pensent qu'on gagne au PMUC par hasard, pourtant, c'est toute une école ! Moi j'ai une bonne lecture de ce jeu et on me connait ici pour ça. Je me souviens que l'an dernier, j'ai aidé un monsieur à jouer et il a gagné un tiercé de près de six cent mille francs. Mais comme les gens sont ingrats, je n'ai eu que vingt mille francs là-dedans.

Ces propos témoignent à suffisance toute l'importance attachée à ces pratiques de jeux, aussi bien par les joueurs que les intermédiaires, où chacun semble trouver plus ou moins satisfaction. Mais pour ce qui est des intermédiaires dans les casinos et notamment au casino « El Blanco » où nous avons enquêtés, il s'est avéré que certains parmi les « appacheurs » trouvés sur place, seraient des mercenaires dudit casino. Leur rôle serait en fait d'amener ceux qui les consultent à perdre en les faisant miser beaucoup d'argent dans un jeu à travers de fausses combinaisons ou pronostics qu'ils leur proposent, ainsi, de faire gagner l'entreprise. Une impression justifiée par le fait que ces gens, en plus de côtoyer les dirigeants et le personnel, ont une totale liberté d'accès au casino et aux machines à sous.

Ces observations viennent en quelques sortes, apporter une vision plus éclairée du rôle joué par une catégorie d'acteurs tapis dans l'ombre autour des pratiques de jeux d'argent dans la ville de Yaoundé, où ces intermédiaires des jeux se comptent par centaine. Toujours

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disponibles à proposer leurs services, on les identifie au moyen de la paperasse de journaux et anciens catalogues qu'ils tiennent à la main. Leurs sites privilégiés sont le centre urbain (avenue Kennedy, marché central, poste centrale, avenue des banques etc.). On les retrouve également à Mokolo, au lieu dit « ancienne gare routière » et dans certains lieux périphériques où les kiosques à jeux sont implantés, ce qui laisse donc percevoir que, le métier d'intermédiaire ou « d'appacheur » à Yaoundé n'est plus l'apanage des seuls services administratifs. Il s'est désormais transporté dans divers autres secteurs d'activités, en l'occurrence les jeux d'argent.

De ce qui précède, on constate que ce sont les acteurs sociaux qui produisent le sens qu'ils donnent à leurs pratiques ludiques. Les pouvoirs publics considèrent les jeux d'argent comme des vecteurs d'une économie aussi fondamentale que n'importe quel autre secteur. Les promoteurs de structures quant à eux leurs assignent le sens d'une entreprise, tandis que les joueurs les voient comme une aubaine d'accumulation financière ou d'enrichissement. Toutefois, ce qu'il faudrait beaucoup plus noter ici est que, ces individus qui hypothèquent leur argent dans des jeux ne sont pas que de simples consommateurs passifs d'un marché. Tout au contraire, ils apparaissent comme des sujets sociaux actifs d'une activité ludico-culturelle qui repose en grande partie sur des fantasmes et illusions autour du gain.

Le chapitre qui s'achève a permis d'articuler plusieurs arguments qui donnent un aperçu du panorama des jeux d'argent pratiqués dans la ville de Yaoundé. Il était question de montrer la diversité des activités ludiques en insistant sur le caractère instrumentaliste, productif ou mercantiliste de ces jeux par les acteurs sociaux. Il ressort donc que ces jeux entre autres les casinos, le poker, les paris sportifs et hippiques, les dés, la Carte ou le Ludo, sont des activités représentatives à plusieurs niveaux de certaines dichotomies culturelles et d'enjeux économiques chez les pratiquants.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus