E.4.b. - Extraits de wikipedia sur
l'éditorialisation
(Wikipedia) L'éditorialisation désigne
l'ensemble des opérations d'organisation et de structuration de contenus
sur le web, et plus largement dans l'environnement numérique.
Caractérisé comme un processus continu (dans le temps) et ouvert
(dans l'espace), le concept d'éditorialisation permet d'éclairer
les processus de production, de diffusion et de validation du savoir, propres
à l'environnement numérique. L'éditorialisation est donc
un concept clé dans la compréhension de la culture
numérique et de son tournant épistémologique.
Le concept est lié à la notion
"d'énonciation éditoriale" proposée par Souchier (1998)
pour décrire « ce par quoi le texte peut exister
matériellement, socialement, culturellement... aux yeux du lecteur
(Jeanneret & Souchier, 2005)
Le terme « éditorialisation » est ensuite
utilisé en 2007 par Bruno Bachimont qui le définit comme «
le processus consistant à enrôler des ressources pour les
intégrer dans une nouvelle publication (Bachimont, 2007)». La
considérant comme une exploitation des contenus se fondant sur la
recherche d'information, mais ne s'y limitant pas, Bruno Bachimont insiste sur
le fait que l'éditorialisation est une adaptation à
l'environnement numérique de contenus pré-existants.
Curation
(Wikipedia) Marcello Vitali-Rosati rend compte des
différences essentielles qui existent entre éditorialisation et
curation de contenu, i.e. : « L'action de trouver, regrouper, organiser et
partager le contenu en ligne le meilleur et le plus pertinent sur un sujet
spécifique. »
L'éditorialisation implique le processus de
curation de contenus. Si « la curation désigne l'action d'un
individu spécifique ou d'un groupe d'individus défini, [...]
l'éditorialisation met l'accent sur la façon dont cette action
est structurée par les caractéristiques de l'environnement
numérique.» L'éditorialisation désigne un ensemble de
phénomènes et processus qui dépasse le cadre des
tâches effectuées par les content curators du fait qu'elle pointe
aussi les structures des plateformes, l'ensemble des interactions qu'ont les
usagers et instances numériques.
« On pourrait donc dire que la curation des contenus
est un des éléments du processus d'éditorialisation,
tandis que cette dernière désigne le processus dans son
intégralité, prenant en considération tous les aspects de
la production d'un contenu et du sens que ce contenu acquiert au sein d'une
culture. »
Marcello Vitali-Rosati, « Qu'est-ce que
l'éditorialisation ?», Sens public, 18 mars 2016
Ainsi définie, l'éditorialisation semble
dépasser d'une part, la notion de curation de contenu, mais aussi
d'édition conventionnelle ou édition numérique entendues
au sens strict. Elle s'exerce, non dans le cadre d'une publication clairement
délimitée, mais dans ce que Louise Merzeau définit comme
un "environnement-support", fait d'une pluralité d'espaces et de
dispositifs, où interviennent une multitude d'acteurs humains ou
machiniques, organisés par une autorité "pervasive", où la
connectivité se substitue
à la maîtrise.
Auteur, acteur, action
(Wikipedia) Il est important ici de noter la
différence entre auteur et acteur ; lorsque l'individu agit sur le net,
il effectue une action. Il est donc considéré comme acteur. Une
action, comme l'explique Marcello Vitali-Rosati, est dans le temps réel,
elle n'a de sens qu'au moment où elle se produit. La personne qui
écrirait un article sur une page est actrice au moment même de
l'écriture, mais ne l'est plus une fois que le texte (l'action) est
terminé. L'auteur, quant à lui, est présent même
quand l'acteur n'est plus là. Il est présent avant et
après l'action. Le résultat de la navigation dans une page, le
passage d'un lien à l'autre, le parcours d'un clic à l'autre,
bien que considérés comme des actions que l'individu effectue,
car elles n'ont de sens que lorsque quelqu'un agit, sont de bons exemples du
fait que l'individu est certes acteur de l'action, mais n'en est pas pour
autant l'auteur. Ces actions « ne sont que la re-présentation ou la
reproduction des actions commanditées par l'auteur. » Les sites
internet enregistrent nos parcours, font le lien entre les pages
visitées et les produits recherchés pour pouvoir les proposer
à un autre internaute grâce à un travail algorithmique ; un
travail que l'internaute n'a pas accompli, il n'en est donc pas l'auteur.
« La fonction auteur, si elle existe, serait dans ce cas plutôt
liée à un rassemblement d'actions qu'à leur production.
»
Références : (Vitali Rosati, 2016 ; Vitali-Rosati,
2012 ; wikipedia, 2017)
E.5. - La mise en forme de la
sauvegarde
Le programme du processus
d'éditorialisation52 ne serait pas complet sans son volet de
mise en forme. Réaliser une sauvegarde n'est pas un geste complet s'il
n'intègre pas la préparation éventuelle de la restauration
ni les moyens d'en vérifier le bon fonctionnement ultérieur. En
termes de processus industriel de fabrication d'un produit, ce serait la
combinaison du contrôle qualité et du conditionnement.
E.6. - Partie V : L'auctorialité E.6.a. -
L'énonciation personnelle
- Anonymat ou identification => Casilli, Cardon, Flichy...
Frontière floue via les avatars et les
pseudonymes (déjà vrai pour Gary/Ajar).
- « La production de soi comme technique relationnelle.
» (Cardon & Delaunay-Téterel, 2006)
- Auteurs sur l'autobiographie : Philippe Lejeune, Mireaux,
Bourdieu/Passereau
- Foucault (le souci de soi (Foucault, 1994b)), Ricoeur (Ricoeur,
2015), Derrida (Derrida, 2008)
- Conatus discursif (Etienne Candel) => « pulsion
à parler »
A-88
52 Rappel : temporalités, curation,
auctorialité, mise en forme
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