VII- La gestion des espaces verts en Algérie:
1. Les normes indicatives
d'aménagement:
En Algérie, Les premières normes d'espaces verts
datent de l'année 1984. Une circulaire interministérielle a
été adressée par le Ministère de l'Intérieur
et des Collectivités Locales aux walis et les convie à la
transmettent aux daïras, aux Assemblées Populaires Communales, aux
organismes publics et aux bureaux d'études.
Cette circulaire avait pour objet de dégager des normes
minimales et d'arrêter des prescriptions pour la sauvegarde des espaces
verts en milieu urbain.
La circulaire recommande la conception et la
réalisation des espaces verts afin qu'ils répondent à la
fonction d'échange et de développement des relations sociales
ainsi qu'aux fonctions sanitaires, biologiques et esthétiques. L'espace
vert est en même temps un cadre de jeux pour les enfants et les jeunes,
un cadre de repos, de détente et de rencontre pour les adultes et les
personnes âgées, un cadre d'agrément au paysage urbain
souvent dominé par le béton et un cadre de maintien de
l'équilibre physiologique et psychologique de l'homme dans son
environnement (circulaire interministérielle n°6838, 1984, p.3).
Dans la circulaire interministérielle n° 3868, la
hiérarchie des espaces verts urbains comprend trois catégories ;
Les espaces verts d'accompagnement des ensembles d'habitations qui totalisent
un ratio de 6,80 m2/ hab., les espaces verts inter-quartiers avec un
ratio de 4 m2/hab., et des espaces verts périurbains et
suburbains comptant 10 m2/hab. dans le détails cela nous
donne les normes suivantes.
· Espaces verts résidentiels plantés : 1,80
m2/habitant ;
· Aires de jeux :
· Jardin d'enfant pour enfants de moins de 4 ans : 0,2
m2/habitant ;
· Jardin d'enfant pour enfants de 4-10ans : 0,8 m2/habitant
;
· Aires sablées pour jeux libres : 0,50 m2/habitant
;
· Plaines de jeux pour enfant au-dessus de 10 ans : 3
m2/habitant.
· Espaces libres homogènes de rencontre sous
forme de placettes, allées de promenade, boulevards : 0,5 m2/habitant
;
· Arbres d'alignement sur la voie publique :
· A l'intérieur des agglomérations :
prévoir l'espacement d'un arbre tous les 5 m ;
· Sur les voies à grande circulation :
prévoir l'espacement d'un arbre tous les 10 m ;
·
Espaces verts situés autour des édifices publics
et à l'intérieur des structures à vocation
socio-économiques et culturelles dont les zones industrielles : 10
m2/habitant. Ces types d'espaces verts doivent bénéficier d'une
plus grande attention de la part des autorités concernées par
leur mise en valeur et leur réalisation concrète, ils se
distinguent par l'absence de statistiques.
En 2007, pour la première fois, depuis
l'Indépendance, une loi a été promulguée pour la
protection des espaces verts. Dans ses dispositions générales, la
nouvelle loi définit les objectifs de la gestion, de la protection et du
développement des espaces verts en ces termes : «améliorer
le cadre de vie urbain ; entretenir et améliorer les qualités des
espaces verts urbains existants ; promouvoir l'extension des espaces verts par
rapport aux espaces bâtis ; et de faire de l'introduction des espaces
verts, dans tout projet de construction, une obligation prise en charge par les
études urbanistiques et architecturales publiques et privées.
Globalement, d'après ces chiffres indicatifs, la
situation actuelle des espaces verts en Algérie est loin de
répondre à la demande des habitants compte tenu la forte
croissance urbaine observée ces dernières décennies. Elle
demeure préoccupante surtout au niveau des agglomérations
urbaines. (Ali-khodja, 2011).
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