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La valorisation de patrimoine floristique urbain- cas de la ville de Ain Sebt

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par Hicham Tobal
Université Farhat Abasse Sétif 1 - Algérie - Master 2 en Biologie 2017
  

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Chapitre I

Synthèse bibliographique.

Chapitre I synthèse bibliographique

Chapitre I : synthèse bibliographique

I .1 Définition de la ville:

La ville est un lieu de rencontre et d'échange qui se développe au détriment du milieu naturel préexistant, Elle est considérée comme un écosystème urbain créé par l'homme. Telle que le cadre bâti, les routes et les espaces verts. Au sein de cet écosystème, il y a des interactions entre les êtres vivants et leur milieu de vie. (Berkowttz et al, 2003).

I .2 L'écosystème urbain:

La nature en ville comprend l'ensemble des éléments vivants au sein de l'espace urbain, par opposition aux composantes minérales de la ville : faune et flore, mais aussi substance nécessaire au maintien de la vie (eau, air, sol...). La notion d'écosystème urbain désigne les espèces vivantes, leur milieu et les interactions entre ces différents éléments, qui permettent le développement et le maintien de la vie. (Mantei et al, 2013).

+

Eau, air, sol

=

Ecosystème urbain

Faune, flore
(mammifères,
arbres et
arbustes).

I .3 Spécificité de l'écosystème urbain:

L'écosystème urbain est un milieu imperméabilisé, artificialisé par les asphaltes et le béton, et fragmenté par des différentes barrières telle que les constructions, les routes et les clôtures, est caractérisé par l'absence de végétation et par la densité du bâti et de la population. (Louail, 2014).

I .4 La biodiversité en milieu urbain:

La ville ne convient pas à un grand nombre d'espèces, elle constitue au contraire un milieu favorable à certaines d'entre elles, à l'instar des pigeons, rats, et autres renards. Les politiques menées dans certaines villes contribuent également au développement des apicultures, qui bénéficient de la réduction de l'usage des pesticides.

La flore urbaine, composée d'espèces locales et exotiques, se révèle aussi, selon différentes études, plus variées que dans les zones périphériques. Bien que le recensement de la biodiversité urbaine soit encore à ce jour partiel, on assiste à une prise de conscience politique et sociétale de cette richesse et des enjeux paysagers liés à sa préservation. En effet, plus les milieux sont

Chapitre I synthèse bibliographique

hétérogènes, plus la richesse en espèces est forte d'où une nécessaire diversification des paysages urbains. (Mantei et al, 2013).

II .1 L'écologie urbaine:

Selon. Mirenowicz Ph, Garnier Ch (1992), L'écologie urbaine ne peut se concevoir et se développer scientifiquement sans une véritable et profonde intégration de l'écologie et des sciences humaine. Ils ne considèrent plus la ville seulement comme un simple écosystème, mais comme un éco-socio-système : « il faut donner d'emblée à l'écologie urbaine, comme horizon théorique, la compréhension de l'éco-socio-systéme urbain et la réinterprétation selon ce point de vue de bon nombre de principes ou concepts, soit purement écologiques( diversité, stabilité, complexité, niveaux trophiques, flux de matières et d'énergie), soit issue des science humaines (cultures, normes, conduites sociales, économiques, etc.) ou des pratiques urbaines ,architecteur, aménagement de l'espace, planification.

2. L'objectif de l'écologie urbain:

L'écologie urbaine aurait pour objet l'amélioration et la production du milieu de vie urbain (écosystème), du point de vue de l'être vivant -l'homme- qui le génère, et en relation avec l'ensemble des autres espèces vivantes, animales et végétales, qui sont appelées à en faire partie. L'environnement aurait pour objet en terme urbain d'optimiser les échanges biophysiques entre la ville et les autres écosystèmes afin de contribuer aux grands équilibres de la biosphère. (Leturcq, 2001).

3. Les enjeux de l'écologie urbaine:

Lévy J-C. présente les enjeux de l'écologie urbaine comme multiples et fondamentaux. Ils sont de quatre ordres : technique, économique, social et politique.

3.1 Les enjeux économiques:

Une bonne gestion environnementale de l'agglomération, de la ville ou du quartier entraine des retombées en matière de plus-values foncières, de création d'emploi, de valorisation des ressources humaines. Il apparait comme nécessaire de les quantifier.

D'autre part, on doit s'interroger sur la manière d'introduire l'approche environnementale dans les méthodes modernes de gestion.

Ces enjeux concernent les individus, les groupes sociaux, les populations locales, les acteurs économiques, le budget municipal, les autres budgets publics, l'économie générale.

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3.2 Les enjeux politiques et sociaux:

Le nombre important de communes, il semble nécessaire de mettre en place une cohésion intercommunale. Sinon, il est peu vraisemblable que l'on aboutisse à des politiques intégrées d'environnement dans les agglomérations. Ainsi, il est important de répartir les compétences entre les différents acteurs de l'environnement. C'était l'objectif des plans départementaux et des plans municipaux d'environnement mis en place en 1991. (Leturcq, 2001).

3.3 Les enjeux socioculturels:

La dimension écologique doit absolument être prise en compte dans le développement urbain. Les inégalités sociales et les conflits culturels, révèlent par la crise des banlieues montre que cette dimension n'est pas prise en compte Lévy. J-C. a écrit: « il convient d'étudier attentivement la relation entre les questions matérielles de la vie social et les représentations mentales qu'ont les habitants des villes afin d'améliorer la relation identitaire des habitants et de la leur ville ». (Levy, 1992).

Ainsi, au-delà de l'étude des nuisances et des pollutions, des programmes de recherche en science sociales doivent être mis en place: étude du rapport à la nature dans l'espace urbain, des représentations mentales, des conflits liés aux formes de réappropriation de l'espace urbain (bidonvilles, tags, squats, etc.).

3.4 Les enjeux techniques:

Les agglomérations urbaines connaissent de grandes difficultés en matière d'élimination des déchets, d'approvisionnement urbain, de rupture de continuité spatiale, de dégradation du paysage, de ségrégations sociales. Sur le plan technique, un des principaux enjeux de l'écologie urbaine est donc le renforcement des politiques traditionnelles (eau, assainissement, déchet, espace vert, espaces publics) en évitant la sectorisation de l'aménagement et de la gestion et en favorisant les politiques inscrites sur long terme. (Levy, 2001).

III.1 Les espaces verts urbains : contexte et enjeux:

1. Les espaces verts:

Selon Clergeau Ph (2000), les espaces verts sont les principaux îlots de nature de surface conséquente dans le tissu urbain. Entretenus à des degrés divers, ils peuvent abriter un nombre relativement élevé d'espèces végétales, plantées et/ou spontanées et ainsi potentiellement représenter un pôle important du maintien de la biodiversité (animale et végétale) dans un contexte urbain.

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Merlin et al (2005) indiquent que l'expression espace vert est évocatrice mais imprécise. Elle est souvent utilisée en son sens le plus large, en tant qu'espace occupé par les végétaux qu'il soit privé ou public localisé à l'intérieur des zones urbaines ou urbanisables. Actuellement, le terme espace vert connaît des sens multiples suivant les professions concernées par ce domaine :

- l'urbaniste l'assimile à l'espace urbain;

- l'architecte parle d'espace libre ou d'espace extérieur pour désigner les espaces verts ;

- les services techniques des villes associent les espaces verts aux parcs, aux jardins et aux squares d'une agglomération, ainsi qu'aux plantations en bordure des voies;

- pour le paysagiste, ce vocable est synonyme de paysage ; il englobe donc toutes les formes et structures paysagères.

Ainsi dans son acception la plus large l'espace vert englobe :

- toutes les réalisations vertes urbaines telles que les bois, les parcs, les jardins, les squares et même les plantations d'alignement et les plantations d'accompagnement (bien que ces deux dernières expressions évoquent l'aménagement paysager et non l'espace disponible);

- toutes les superficies vertes péri -urbaines et rurales, en particulier les massifs forestiers, les coupures vertes ou celles-ci n'ont de véritable signification qu'à l'échelle de l'agglomération, elles sont les discontinuités qui séparent les zones urbaines existantes ou envisagées, elles peuvent comprendre des forêts, des bois, des zones d'activités agricoles ou des espaces naturels.

2. Les espaces verts publics urbains:

Les espaces verts sont des zones urbaines non bâties réservées à la nature alors que les espaces verts urbains sont les espaces plantés de la ville communément partagés par tous les habitants ainsi que les visiteurs qui se trouvent dans la ville. Ils sont destinés à la récréation, à la détente, aux sports, aux jeux ou à l'agrément visuel. Ils sont souvent inclus dans ce qu'on appelle les vides constitués par l'espace non bâti: places, placettes, espaces vert de proximité, jardins publics, parcs urbains. (Azzouzi, 2011).

Les espaces verts publics urbains sont considérés comme des équipements urbains à part entière. Leurs formes, leurs emplacements tout comme leurs superficies diffèrent en fonction des besoins spécifiques auxquels ils répondent et de l'environnement urbain auquel ils sont intégrés.

Ce sont des éléments de l'esthétique urbaine. Il s'agit d'aménager des espaces naturels de respiration, de détente et de loisirs à destination des urbains. Les espaces verts répondent également à d'autres fonctions : ils peuvent être des espaces de production, tels que les forêts ou l'agriculture, de préservation des ressources naturelles et humaines, d'ouverture pour la détente, l'oxygénation ou les loisirs.

3. Chapitre I synthèse bibliographique

Les catégories d'espaces verts:

La notion d'espace vert recouvre une grande diversité d'aménagements, il peut s'agir de jardins publics, aires de jeux d'enfants, parcs d'animaux, jardins botaniques, circuits de promenade, parcours de santé, stades, terrains de sports, jardins familiaux, cimetières. (Muret et al, 1987).

4. Typologie des espaces verts:

Les espaces verts proprement dits peuvent prendre des formes différentes et occuper des superficies et des emplacements variables selon les besoins auxquels ils répondent, leur aire d'influence et la diversité du milieu avoisinant (Merlin and Choay, 2009).

De multiples types de classement des espaces verts sont possibles selon la localisation, le degré d'aménagement de l'espace, le statut de propriété, le type d'utilisation ou encore la fréquentation. Les urbanistes font référence à la typologie regroupant une variété de forme et dimensions.

De ce fait, on peut distinguer divers types de classement, à différentes échelles :

· de l'unité d'habitation, avec les jardins d'immeubles et privés (aires de jeux et de repos, pelouses) ;

· de l'unité de voisinage, comme les squares, places et jardins publics, plaines de jeux, terrains de sport scolaires, parcs de voisinage ;

· du quartier, avec les parcs et promenades de quartier, les terrains sportifs

· de la ville, comme les parcs urbains ou d'attractions, les jardins botanique, zoologique, les équipements sportifs polyvalents ; de la zone périurbaine, avec les bases de plein air et loisir, les forêts promenade. (Richard, 2013).

Pour les espaces verts urbains, on considère qu'il s'agit des jardins, squares, arbres d'alignement, plantations, jardinières, jardins sur dalle, jardins des ensembles immobiliers, places et parkings plantés... Il s'agit de sites plus ou moins artificialisés par l'homme.

4.1 Les jardins urbains:

Selon,Friedrich Nietzsche :« Le but de nos jardins et de nos palais est de mettre hors de notre vue le désordre et la vulgarité et de bâtir un havre pour la noblesse de l'âme ».

Le jardin représente la forme la plus ancienne d'espace vert créée par l'homme.

Les jardins publics qui sont des lieux de repos ou de halte dans des zones urbaines et qui comportent des massifs fleuris ou des arbres. Cette catégorie comprend également les squares plantés, ainsi que les places et placettes publiques arborées. (Art 3. De la loi n° 07-06 de correspondant au 13 mai 2007). (Voire la figure n°01et 02).

On citera 5 types de jardin:

Chapitre I synthèse bibliographique

Le jardin botanique, jardin collectif, jardin ornemental, le jardin résidentiel, et le jardin particulier. (Art4. De la loi n° 07-06 de correspondant au 13 mai 2007).

Figure n°1 .Jardin d'el Emir Abdelkader à Sétif. Source : l'auteur.

Figure n° 2 : un petit jardin public à Ain Sebt. Source : l'auteur.

4.2 Les squares:

Le square est un espace vert de dimensions réduites variant de quelques centaines de m2 pour les plus petits à 4 ou 5 ha pour les plus grands. ((Murret et al, 1987).

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On appelle arbre d'alignement les espèces d'arbres couramment plantées de manière linéaire et régulière le long des routes et des rues pour les orner et les ombrager. (Voire la figure n°02).

4.3 Les parcs urbains:

les parcs urbains et périurbains qui sont constitués par les espaces verts délimités et, éventuellement clôturés, constituant un espace de détente et de loisirs, et pouvant comporter des équipements de repos, de jeux et/ou de distraction, de sports et de restauration. Ils peuvent également comporter des plans d'eau, des circuits de promenade et des pistes cyclables.

(Art4. De la loi n° 07-06 de correspondant au 13 mai 2007).

IV. Les composantes de l'espace vert: se résument en ce qui suit:

1. Les arbres et les arbustes:

Eléments constitutifs des espaces verts, les arbres présentent certaines caractéristiques qui permettent d'établir des critères de classification. Ces critères sont utiles à connaître pour mener à bien les travaux de création comme ceux d'entretien.

2. Les grands terrains gazonnés:

Avec les arbres et les fleurs, l'enherbement est le troisième élément constitutif des espaces verts urbains. Le terme d'enherbement, peu utilisé, comprend le gazon, la pelouse et la prairie.

3. Les haies:

Parmi les fleurs ou végétaux à floraison que l'on peut développer en milieu urbain, il faut rendre aux plantes grimpantes ou sarmenteuses la place qu'il leur revient. Malheureusement, cette catégorie n'est pas suffisamment considérée et donc peu utilisée.

On distingue habituellement trois types d'usage pour ces végétaux : on peut tapisser des parois minérales surtout lorsque l'on veut masquer ou verdur des surfaces qui ne sont pas agréables au regard. Dans les parcs, jardins ou petits squares, on peut également faire grimper de la végétation sur des pergolas ou des treilles. (Amireche, 2012).

4. Les plantes d'alignements:

De nos jours, l'arbre en milieu urbain est devenu un sujet de préoccupation car il représente un enjeu à la fois patrimonial, écologique, économique, social et politique.

Les écologues estiment qu'il existe environ 100 000 espèces d'arbres dans le monde, soit le quart de toutes les espèces végétales vivantes. (Gillig et al, 2008).

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Figure n°3. Les arbres d'alignement urbain à Ain Sebt. Source : l'auteur.

V. Les types et les espèces d'arbre d'alignement:

L'arbre est l'élément biotique durable de l'environnement urbain. Augmenter la biodiversité des arbres d'alignement et choisir les espèces adaptées à ces milieux et aux fonctionnements attendus, peuvent contribuer à l'amélioration qualitative du milieu et à la stabilité des aménagements. (Voire l'annexe N°1).

VI. Les continuités écologiques urbaines, pour vivre la ville en vert:

Les continuités écologiques en ville ont une double fonctionnalité. D'une part, elles contribuent au maintien du tissu vivant en favorisant la reproduction, le repos, la nourriture et le déplacement des populations animales et végétales.

D'autre part, en étant le support et le lieu de la réalisation de «services écologiques», elles participent à l'organisation et au fonctionnement d'un territoire.

La mise en place de continuités écologiques dans la ville permet de maintenir une biodiversité ordinaire jusqu'au coeur de la ville. Elle redonne une transparence à l'urbain, permet d'améliorer le cadre de vie (bien être, création de liens sociaux) et sert de support pour des transports alternatifs (vélos, piétons) jusque dans le périurbain (liaison ville-campagne).

Elle permet également d'augmenter les espaces de récréation, de loisirs et d'éducation et participe à la régulation de certains problèmes environnementaux (limitation de l'imperméabilisation du sol, épuration de l'air, stockage de CO2, diminution de l'îlot de chaleur urbain...). (Mireille, 2015).

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1. Les composantes de la trame verte urbaine: La trame verte urbaine est constitue :

· d'espaces permettant le cycle de vie des espèces, appelés noyaux primaires et secondaires (espaces verts de tous types),

· de corridors permettant le déplacement des espèces entre deux noyaux (cours d'eau, liaisons vertes présentant plusieurs strates (arbres, arbustes, herbes) le long d'infrastructures ferrées et routières ou de rivières.

Au coeur des villes, la trame verte permet aux espèces de traverser des espaces bâtis hostiles, appelés matrice urbaine (en gris) et de connecter les espaces verts. (voire la figure n°03).

Figure n° 4 : les composantes de la trame verte.

2. Les continuités écologiques se construisent à tous les niveaux:

· de la rue ou du quartier, elles se traduisent sous forme d'alignements d'arbres, de préservation de la continuité et des berges d'un cours d'eau, de toitures végétalisées,

· de la ville et du territoire, elles peuvent s'appuyer sur le développement d'un réseau de déplacement en mode doux, la valorisation d'anciennes voies ferrées ou la pratique de gestions écologiques (gestion différenciée, zéro pesticide, végétaux locaux...) et leur mise en réseau,

· de la région, elles se traduisent par des documents de planification et un aménagement de l'espace. (Mireille, 2015).

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon