b. La consommation de substances illicites
Enfin, il serait difficile et surtout peu
révélateur de la réalité de parler de la culture
des musiques électroniques sans aborder le sujet épineux des
différentes substances qui y sont consommée. Tout d'abord il est
bon de préciser que l'utilisation de drogues dans le cadre de rites,
cérémonies ou fêtes n'est pas caractéristiques des
free parties, des festivals, ou de notre époque. La question n'est pas
directement liée à la consommation de drogues mais aux usages qui
en sont fait, aux effets escomptés mais également à leur
représentation dans un contexte culturel particulier. « L'usage de
drogues renferme un assortiment de significations. La recherche, par exemple,
d'une perception sensorielle immédiate de l'environnement et de l'autre.
La nécessité de parler s'évanouit, tout se joue à
présent dans le domaine des sensations. Ou bien encore une
volonté d'expérimentation. Par le biais des états
modifiés de conscience, on apprécie l'opportunité
d'appréhender différemment les choses et les gens. Une autre
vision du monde alentour, empreinte d'une certaine imagination, qui donne la
possibilité de découvrir, ou plutôt de redécouvrir,
les choses banales et habituelles du quotidien auxquelles on ne prête
plus guère
22 Castel R. (1996), « Les marginaux dans l'histoire
», in PAUGAM S, L'exclusion : l'état des savoirs, La
Découverte, Paris p. 35
23 Goffman E. (1975), Stigmate, Les Éditions de
minuit, Paris, p. 135
24 Gicquel C. (2007), « Free party : une aire de Je(u)
dans l'air du temps », Espace populations sociétés p.
345-356
25 Queudrus S. (2001), La free-party, sociologie d'un
vagabondage festif, In: Quaderni, n°44, Les industries de
l'évasion, pp. 129-142
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attention. Poussé par le désir de
d'expérimenter et de se construire soi-même, on aime à
changer de dimension, à se déstabiliser. Les voyages
intérieurs ouvrent les portes de la perception et encouragent
l'exploration du champ de conscience. [...] Ainsi, si l'idée de
"s'éclater" prédomine dans l'imagerie qui entoure l'usage de
drogues, elle prend néanmoins plusieurs sens qui se chevauchent : la
recherche du plaisir immédiat et la libération des
énergies ; l'abandon et la dérive de l'esprit ; l'exaltation et
le dépassement de soi. Mais, l'acte semble cependant guidé, dans
les grandes lignes, par la recherche d'une forme d'enivrement qui bascule dans
l'ivresse, lisible au travers des quantités absorbées et des
associations pratiquées ainsi que dans la multiplication des prises.
Cette quête de l'ivresse paraît déboucher sur un certain
nihilisme : la négation de tout et de soi-même
»25. Ainsi, du fait des expériences recherchées
dans ces évènements et les expériences apportées
par ces diverses substances, il est bien plus facile de comprendre le lien qui
les unis.
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