b. L'image négative des festivals électro
perçue par les directeurs
A la question de comment ces festivals ont été
impactés par l'image négative dont souffre les festivals
électro français, ici encore nous retrouvons les mêmes
genres de réponses. Tout d'abord, il est nécessaire de mentionner
qu'ils ne sont aujourd'hui plus, ou en tout cas beaucoup moins qu'avant
impactés par cette image en comparaison aux premières
éditions : « Cette image négative elle est difficile
à changer mais petit à petit on y arrive »70 et
cela notamment grâce à la
69 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival,
France, 12/05/2021
70 Idem
79
popularisation de l'électro avec le temps : « il
l'est moins qu'y a 10 ans »71. Cependant, peu importe le
moment, ces festivals sont tous impactés de la même façon
par les institutions publiques, les mairies ou encore les forces de l'ordre :
« Ils avaient au début un oeil sur nous, ils nous attendaient au
tournant »72, « Autant dans ma carrière d'artiste
que dans ma carrière d'organisateur, c'est des choses auxquelles j'ai
été confronté très souvent, ça c'est
sûr »73, « on est quand même dans une optique
très underground, on est très peu reconnu »74.
Pour Camille Cabiro, ces constantes réticences (au début tout du
moins) sont souvent explicables par l'écart d'âge entre les
différents partis : « C'est très lié à la
tranche d'âge de nos interlocuteurs, quand on est arrivé au
début et qu'on avait des personnes plutôt ayant passé la
cinquantaine en face de nous et qu'on leur parlait d'un festival de musique
électro, tout de suite ils pensaient aux free parties ». Fort
heureusement, à force de dialoguer et de montrer patte blanche, les
stéréotypes disparaissent et des liens se créer entre les
festivals et les institutions, mais également avec les publics qui
pouvaient eux aussi être réticents : « Ces
stéréotypes ne sont plus autant présents, et les festivals
électro sont plus en avance sur certaines questions que les festivals de
musique actuelles, comme les questions environnementales et
d'égalité femme/homme »75, « Grosse
confiance de la mairie qui malgré les réticences d'autres laisse
un festival se produire dans un lieu classé UNESCO », « On a
pas d'image négative nous, on est fâché avec personne, on
veut marcher sur personne, on respecte tout le monde. On a toujours
respecté le public, le public nous suit »76. Ces
réponses sont donc en accord avec la partie théorique, les plus
gros obstacles à la bonne organisation (ou plutôt à la
création) de ces festivals de musiques électroniques étant
les institutions publiques et les mairies qui sont aveuglés par les
stéréotypes que subissent ce milieu, comme l'explique Mickael
Gérard : « Aux yeux des gens techno = drogues, techno = se mettre
à l'envers ou quoi que soit alors que pas plus qu'une fête
étudiante, pas plus qu'un concert reggae, pas plus que n'importe quel
type de concert ».
Confrontés à tous ces obstacles, il est
intéressant de se demander comment ces festivals y font
concrètement face. Là encore, la réponse est unanime : il
faut dialoguer, beaucoup, et être patient, méthode
également utilisée par les festivaliers comme nous avons pu le
voir dans la précédente étude : « Alors ça...
c'est de la patience, c'est de la pédagogie et puis c'est lié
à pleins
71 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
72 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival,
France, 12/05/2021
73 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France,
14/04/2021, Téléphone
74 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
75 Idem
76 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France,
14/04/2021, Téléphone
80
d'autres actions »77, « Nous on a
contré ça avec beaucoup de dialogues »78, «
On discute, on rencontre les gens notamment »79. Ces dialogues
et discussions se font autant envers le public que les institutions et les
forces de l'ordre, qui nourrissent le même ressentiment. Pour cela, il
faut jouer sur l'image du festival que l'on renvoie, mais également
savoir jongler avec les mots, comme le font Nicolas Cuer : « On essaie
vraiment d'axer notre image sur quelque chose de très frais, de
très positif, et qu'il y ait pas de malentendus » et Camille Cabiro
: « Hormis dans les médias spécialisés, on parle
plutôt d'une fête populaire plus que d'un festival de musique
électro. Le mot électro est peut-être présent mais
alors en dernier ». Leurs but est de démonter les clichés
auprès du public comme le fait l'Hadra : « On essaye de travailler
avec les habitants, on essaye de les faire venir, on les invite, on leur
explique le projet, et à partir du moment où les gens viennent
sur ton évènement ils sont déjà à
moitié convaincus en fait » mais également auprès des
institutions et des forces de l'ordre en rappelant notamment la
différence entre un festival et une free party, à l'instar du
Millésime : « Le nombre de réunions qu'on a avec les
pompiers, les gendarmes pour mettre en place la bonne tenu du festival. Au fur
et à mesure des réunions on voit qu'ils se rendent compte qu'ils
ont des gens sensés face à eux ». Au début il faut
donc instaurer un climat de confiance entre tous les partis concerné
pour que ces festivals puissent avoir leur chance de faire leurs preuves, et en
général une fois les bilans des premières éditions
sortis les clichés se brisent et des liens commencent à se
créer, comme nous l'explique Mickael Gérard : « Et puis
surtout il y a la preuve que quand on fait le bilan du festival, bah qu'au
final ils ont moins d'intervention (les gendarmes et pompiers) sur le
Millésime qui draine 5000 personnes par jour que sur une fête de
village qui va ramener en un seul soir 1000 personnes quoi, ce sont leurs dires
et donc des faits avérés ».
Nous avons vu tout à l'heure qu'il n'existe pas
d'outils marketing ni de stratégie de communication propres aux
festivals de musiques électroniques. Cependant, même si ces moyens
ne leur sont pas spécifiques, ne peuvent-ils pas pour autant jouer un
rôle dans l'image négative qu'ils subissent ? Les directeurs de
festivals interrogés sont globalement d'accord avec cela. Pour Nicolas
Cuer « Chacun a sa manière de communiquer », cependant il faut
faire attention à se rappeler d'où l'on vient mais surtout
où l'on va : « Dès qu'ils sortent de leur but premier,
c'est-à-dire faire rêver les gens, là pour moi c'est pas
bon. On est là pour vendre du rêve, pas pour faire de la
politique. Avec la période covid, beaucoup de festival se sont
prononcé
77 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
78 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France,
14/04/2021, Téléphone
79 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival,
France, 12/05/2021
81
"politiquement" ce qui n'est pas ce que leur demande les
festivaliers. Il faut faire attention à l'image que l'on renvoie, faire
en sorte qu'elle ne s'éloigne pas trop de ce qu'elle devrait être
c'est à dire positive ». On peut donc voire encore une fois que
l'image et la communication sont très liées. Il n'y a cependant
pas que la communication des festivals d'aujourd'hui qui jouent un rôle
dans cette image : « Quand on pense musique électro plus dub/tribal
c'est vrai que leur com sont très marquées et donc ça
renvoie un peu à cette mauvaise image qu'a pu avoir l'électro
dans les années 90 »80, « Effectivement, si tu
regardes des évènements qui ont eu lieux par le passé,
ça ne joue pas en notre faveur »81. Il faut donc
être extrêmement rigoureux dans sa communication. Il n'existe
d'ailleurs pas de communication commune aux festivals électro,
malheureusement il suffit qu'un festival ne communique pas correctement pour
tout le secteur puisse en pâtir en plus du festival concerné :
« Bah ouais, nous on a toujours essayé de faire les choses de
manières très professionnelles, très rigoureuses pour
justement qu'on n'ait rien à nous reprocher. Sur des esthétiques
comme les nôtres, si tu travailles pas comme il faut avec la
préfecture bah tu peux pas réorganiser un festival
»82. Cependant, la communication en elle-même des
festivals n'est pas forcément responsable (ou bien alors en partie
seulement) de la mauvaise image qu'elle véhiculera au final. En effet,
le public peut également en être la cause comme le dit Mickael
Gérard : « Alors pas nous qui la mettons en place, après les
gens qui la commentent oui certainement ». Le public a en effet un
très grand impact sur l'image que véhicule un festival comme nous
avons pu le voir dans l'étude précédente. Il n'est
malheureusement pas rare, surtout sur les réseaux sociaux, de voir un
déversement de haine totalement injustifié de la part du public
simplement car ils ne sont pas satisfaits, ou même juste pour le plaisir
car ils ne partagent pas les mêmes valeurs et ne souhaitent en aucun cas
s'y intéresser. Le public étant la principale cible des
communications des festivals, certains se sentent donc obligé de
s'adapter quitte à mettre de côté leurs valeurs et l'image
qu'ils veulent véhiculer. En effet, il est malheureusement toujours plus
simple de croire ce que l'on voit ou ce que l'on entend plutôt que de se
faire ses propres idées : « mais les gens devraient aussi se faire
leur propre opinion, j'espère pas que des festivals avec un style un peu
plus hard que le nôtre changent leur com pour changer l'image qu'ont les
gens de nous »83.
Nous pouvons donc dire que la communication des festivals a
effectivement sa part de
80 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air
Festival, France, 15/04/2021, Téléphone
81 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
82 Idem
83 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air
Festival, France, 15/04/2021, Téléphone
82
responsabilité dans l'image négative qu'ils
subissent bien que ce soit loin d'en être la cause majeure. Ce sont les
stéréotypes qui sévissent dans ce secteur qui rendent les
erreurs de communication (qui n'en sont d'ailleurs pas toujours, seulement
elles ne plaisent pas à tous) si impactantes pour les festivals de
musiques électroniques.
Mais alors, si elle ne provient pas du marketing ni de la
communication des festivals, d'où vient cette image négative ?
Pour nos directeurs cela vient de plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a un
contexte historique avec les rave, les free, ainsi que ses publics et la
consommation de stupéfiants qui y est faite : « Les années
90, les free parties l'utilisation de sites sans autorisation, ou plus
récemment en termes de pollution »84, « C'est
l'image des rave je pense un peu avant, c'est la drogue c'est l'alcool c'est
les chiens... »85. Ensuite, il faut comprendre qu'à
l'origine les musiques électroniques étaient principalement un
mouvement contestataire : « C'est à la base une musique de
rébellion »86. Donc logiquement, puisque ce mouvement
essayait de bousculer les moeurs établis, il a pu faire peur comme
l'explique M. Gérard : « Je pense que depuis toujours la techno est
assimilée à une musique qui fait peur. Elle est assimilée
au côté drogue. De l'origine d'une musique qui n'est pas connue
par le public lambda et qui fait peur »87. Enfin, la
dernière raison principale selon eux concerne la jeunesse. En effet,
comme vu dans l'étude précédente le public des musiques
électroniques est majoritairement jeune. Dans les free et rave parties,
autant aujourd'hui que dans les années 90, il est même
fréquent d'y trouver beaucoup de mineurs. De ce fait, ce mouvement a
été associé par les politiques à la jeunesse comme
l'explique Nicolas Cuer et Emilie Angenieux : « Il y a eu historiquement
des présidents et autre qui se sont insurgés contre ce mouvement
là parce que c'était mauvais pour les jeunes... Et puis c'est
resté comme ça », « On a
stéréotypé ce public sans trop le connaitre et du coup on
a stéréotypé une jeunesse qui va subir encore maintenant.
On stéréotype encore un mouvement, encore un type de personne, et
encore une jeunesse aussi à travers ça alors qu'en fait c'est
juste le festif ». En clair cette image est présente depuis
l'apparition des musiques électroniques, de par ce que ces musiques
véhiculaient (et véhiculent toujours), des publics qui
l'écoutaient, mais surtout de la part de ceux qui ne la comprenaient pas
et qui souhaitaient la voir disparaitre.
Maintenant que nous avons démontré que cette
image négative est bien réelle, il convient de se demander si
elle est réellement si impactante pour les festivals de musiques
électroniques. En
84 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air
Festival, France, 15/04/2021, Téléphone
85 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France,
14/04/2021, Téléphone
86 Idem
87 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival,
France, 12/05/2021
83
effet, cette image négative n'empêche pas la
musique électro de se développer et de se propager en France
(étant déjà relativement présente et
intégrée dans nos pays voisins). Selon nos directeurs, cette
image pose de réels problèmes auprès des institutions
comme nous avons pu le voir précédemment : « Auprès
des institutions qui devraient nous soutenir, puisqu'on reste dans le secteur
culturel et dans le secteur des musiques »88. Il faut en effet
être très prudent lors de l'exposition d'un projet à ces
institutions qui peuvent vite prendre peur et tomber dans les clichés,
comme le fait M. Cuer : « ça fait à peu près 10 ans
que lors des réunions à la Mairie je n'ai plus employé ni
le mot "techno" ni les mots "musique électro" ». C'est un peu
différent en ce qui concerne le public. En effet, un amateur de musiques
électroniques se fichera totalement de l'image négative de la
musique qu'il écoute ou des évènements dans lesquels il se
rend, ce n'est malheureusement pas le cas pour ceux qui ne connaissent pas
cette musique et se laisse atteindre par des clichés : « ça
dépend, je pense que pour un public qui connait les musiques
électroniques et qui a déjà été dans ce type
de festival, non et au contraire je pense que c'est eux qui le défendent
et qui sont assez solides sur leurs appuis. Par contre pour le public lambda et
les gens qui regardent la télé c'est clivant »89.
Il est cependant important de préciser que ces cas ne sont pas des
généralités et que même si presque tous les
festivals ou évènements électro vont rencontrer des
difficultés à leurs débuts face aux institutions, un
climat de total confiance peut s'installer avec le temps et l'image
négative disparait, comme l'explique M. Gérard : « En tout
cas nous pas à notre niveau. Les personnes qui sont importantes et qui
sont décisionnaires sont de notre côté donc pour nous
ça n'a plus un réel impact ». Le Millésime est
pourtant un festival très underground, mais cela ne l'a pas
empêché de démonter les idées reçues. Cette
image négative est donc réellement impactante pour les festivals
électro, bien que cela n'empêche pas l'augmentation du nombre de
fans ainsi que la croissance du secteur des musiques électroniques.
Maintenant que nous savons que les festivals électro
sont impactés par cette image négative, il serait
intéressant de connaitre les aspects des festivals les plus
touchés. Sans grande surprise, c'est l'organisation des
évènements qui en pâtit le plus et notamment au niveau de
la sécurité comme l'explique Nicolas Cuer : « Si tu vas
à la Mairie pour dire on fait un festival de musique classique,
derrière on te fera pas chier pour les pompiers ou pour la sécu,
mais comme c'est de l'électronique on te dit que c'est beaucoup plus
compliqué à gérer au niveau du public, qu'il faut
88 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air
Festival, France, 15/04/2021, Téléphone
89 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
84
faire attention, et ça entraine des surcoûts qui
sont colossaux ». Ces impacts vont également être
présent au niveau des relations avec cette sécurité
présente que sont les forces de l'ordre et les pompiers : « Alors
nous je dirai la seule chose qui peut être impactée c'est la
relation qu'on va avoir avec les pompiers et les gendarmes. Ils ont beaucoup
plus d'aprioris ça va être effectivement plus compliqué,
vraiment il faut qu'on parte dans la discussion pour pouvoir apaiser le truc et
arriver à une vraie entente »90, « Les flics vont
trembler parce qu'ils vont se dire là c'est que des acharnés qui
arrivent »91. Le public est également touché par
cette image, ce sont même peut-être les plus impactés :
« Le public, parce que tu vas stéréotyper tout un courant
musical à partir de la pub qui en est faite quoi. Du fait d'avoir une
image négative, pour moi ça se renvoie autant sur le public que
sur l'orga »92. Cependant, cela n'a que peu de
conséquence puisque comme il a déjà été dit,
le public de ces évènements n'a que faire de l'image
négative qu'ils subissent, cela ne les empêchera aucunement de s'y
rendre. Ce sont donc les aspects relationnels avec les institutions ou les
forces de l'ordre au niveau de l'organisation qui sont le plus impactés
par cette image négative, les stéréotypes étant
malheureusement plus que présents (bien que l'on ait vu qu'ils peuvent
disparaitre à force de dialogues et de bilans positifs).
Maintenant que cette image négative et ses
conséquences sont avérés, il serait intéressant de
savoir comment il serait possible de la faire évoluer selon les
directeurs de festivals. Tout d'abord, selon Nicolas Cuer il n'y a plus
grand-chose à faire au niveau de la communication, surtout qu'elle n'est
pas mauvaise mais plutôt mal reçue par certains : « Changer
l'image alors que de manière interne elle est bonne, je vois pas comment
on pourrait faire. Sinon avec des visuels qui dénoteraient des visuels
des free party du début des années 2000, du graphisme, des
images, du message qu'on passe ». Une autre possibilité qu'il
émet serait d'adapter sa programmation : « Tu peux rester quand
même essentiellement techno mais si par exemple tu rajoutes un soir pop
et ça ne serait pas incohérent » bien que cela
dépende du festival et ne soit pas une possibilité si l'on
cherche à rester uniquement électro. D'autres moyens, pourtant
déjà bien présents mais pas forcément
remarqués, seraient des actes de sensibilisation comme l'explique
Camille Cabiro : « De notre part c'est de la sensibilisation, montrer que
nos évènements ça se passe bien, qu'il y a pas plus de
risque de venir à un évènement électro plutôt
qu'un évènement d'un autre style musical... ». Cependant,
ces actes de sensibilisation ont toujours été présents et
le sont de plus en plus d'années en années, sans que cela fasse
réellement
90 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival,
France, 12/05/2021
91 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France,
14/04/2021, Téléphone
92 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival,
France, 27/04/2021, Téléphone
85
évoluer l'image des évènements
électro. Pour Emilie Angenieux et Mickael Gérard cela se joue
grandement au niveau temporel : « Du fait qu'on vieillit, que les
années passent, le mouvement commence à être de plus en
plus reconnu », « En continuant à faire ce qu'on fait,
c'est-à-dire continuer à faire des festivals et prouver que
ça se passe toujours bien, que les médias surtout continuent de
faire leur travail en relayant les aspects positifs de ces festivals-là
». Les médias ont également leur rôle à jouer
dans cette image, comme nous avons pu le voir dans l'étude
précédente. En effet, les médias ne montrent pas toujours,
pour ne pas dire jamais les aspects positifs des festivals et ne font au final
qu'entretenir et propager des idées reçus, qui sont ensuite
assimilées par le public et les institutions qui nourrissent cette image
négative : « Le meilleur moyen resterait que ce soit ceux qui
alimentent cette image négative qui cherchent à se renseigner
plutôt qu'à diffuser et retransmettre ce qu'on leur a juste dit
»93. Les idées pour faire évoluer cette image
négative sont donc nombreuses, malheureusement il n'est soit pas
possible de les mettre en application soit elles n'ont au final que peu
d'effets.
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