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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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b. L'image négative des festivals électro perçue par les directeurs

A la question de comment ces festivals ont été impactés par l'image négative dont souffre les festivals électro français, ici encore nous retrouvons les mêmes genres de réponses. Tout d'abord, il est nécessaire de mentionner qu'ils ne sont aujourd'hui plus, ou en tout cas beaucoup moins qu'avant impactés par cette image en comparaison aux premières éditions : « Cette image négative elle est difficile à changer mais petit à petit on y arrive »70 et cela notamment grâce à la

69 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival, France, 12/05/2021

70 Idem

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popularisation de l'électro avec le temps : « il l'est moins qu'y a 10 ans »71. Cependant, peu importe le moment, ces festivals sont tous impactés de la même façon par les institutions publiques, les mairies ou encore les forces de l'ordre : « Ils avaient au début un oeil sur nous, ils nous attendaient au tournant »72, « Autant dans ma carrière d'artiste que dans ma carrière d'organisateur, c'est des choses auxquelles j'ai été confronté très souvent, ça c'est sûr »73, « on est quand même dans une optique très underground, on est très peu reconnu »74. Pour Camille Cabiro, ces constantes réticences (au début tout du moins) sont souvent explicables par l'écart d'âge entre les différents partis : « C'est très lié à la tranche d'âge de nos interlocuteurs, quand on est arrivé au début et qu'on avait des personnes plutôt ayant passé la cinquantaine en face de nous et qu'on leur parlait d'un festival de musique électro, tout de suite ils pensaient aux free parties ». Fort heureusement, à force de dialoguer et de montrer patte blanche, les stéréotypes disparaissent et des liens se créer entre les festivals et les institutions, mais également avec les publics qui pouvaient eux aussi être réticents : « Ces stéréotypes ne sont plus autant présents, et les festivals électro sont plus en avance sur certaines questions que les festivals de musique actuelles, comme les questions environnementales et d'égalité femme/homme »75, « Grosse confiance de la mairie qui malgré les réticences d'autres laisse un festival se produire dans un lieu classé UNESCO », « On a pas d'image négative nous, on est fâché avec personne, on veut marcher sur personne, on respecte tout le monde. On a toujours respecté le public, le public nous suit »76. Ces réponses sont donc en accord avec la partie théorique, les plus gros obstacles à la bonne organisation (ou plutôt à la création) de ces festivals de musiques électroniques étant les institutions publiques et les mairies qui sont aveuglés par les stéréotypes que subissent ce milieu, comme l'explique Mickael Gérard : « Aux yeux des gens techno = drogues, techno = se mettre à l'envers ou quoi que soit alors que pas plus qu'une fête étudiante, pas plus qu'un concert reggae, pas plus que n'importe quel type de concert ».

Confrontés à tous ces obstacles, il est intéressant de se demander comment ces festivals y font concrètement face. Là encore, la réponse est unanime : il faut dialoguer, beaucoup, et être patient, méthode également utilisée par les festivaliers comme nous avons pu le voir dans la précédente étude : « Alors ça... c'est de la patience, c'est de la pédagogie et puis c'est lié à pleins

71 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

72 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival, France, 12/05/2021

73 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France, 14/04/2021, Téléphone

74 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

75 Idem

76 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France, 14/04/2021, Téléphone

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d'autres actions »77, « Nous on a contré ça avec beaucoup de dialogues »78, « On discute, on rencontre les gens notamment »79. Ces dialogues et discussions se font autant envers le public que les institutions et les forces de l'ordre, qui nourrissent le même ressentiment. Pour cela, il faut jouer sur l'image du festival que l'on renvoie, mais également savoir jongler avec les mots, comme le font Nicolas Cuer : « On essaie vraiment d'axer notre image sur quelque chose de très frais, de très positif, et qu'il y ait pas de malentendus » et Camille Cabiro : « Hormis dans les médias spécialisés, on parle plutôt d'une fête populaire plus que d'un festival de musique électro. Le mot électro est peut-être présent mais alors en dernier ». Leurs but est de démonter les clichés auprès du public comme le fait l'Hadra : « On essaye de travailler avec les habitants, on essaye de les faire venir, on les invite, on leur explique le projet, et à partir du moment où les gens viennent sur ton évènement ils sont déjà à moitié convaincus en fait » mais également auprès des institutions et des forces de l'ordre en rappelant notamment la différence entre un festival et une free party, à l'instar du Millésime : « Le nombre de réunions qu'on a avec les pompiers, les gendarmes pour mettre en place la bonne tenu du festival. Au fur et à mesure des réunions on voit qu'ils se rendent compte qu'ils ont des gens sensés face à eux ». Au début il faut donc instaurer un climat de confiance entre tous les partis concerné pour que ces festivals puissent avoir leur chance de faire leurs preuves, et en général une fois les bilans des premières éditions sortis les clichés se brisent et des liens commencent à se créer, comme nous l'explique Mickael Gérard : « Et puis surtout il y a la preuve que quand on fait le bilan du festival, bah qu'au final ils ont moins d'intervention (les gendarmes et pompiers) sur le Millésime qui draine 5000 personnes par jour que sur une fête de village qui va ramener en un seul soir 1000 personnes quoi, ce sont leurs dires et donc des faits avérés ».

Nous avons vu tout à l'heure qu'il n'existe pas d'outils marketing ni de stratégie de communication propres aux festivals de musiques électroniques. Cependant, même si ces moyens ne leur sont pas spécifiques, ne peuvent-ils pas pour autant jouer un rôle dans l'image négative qu'ils subissent ? Les directeurs de festivals interrogés sont globalement d'accord avec cela. Pour Nicolas Cuer « Chacun a sa manière de communiquer », cependant il faut faire attention à se rappeler d'où l'on vient mais surtout où l'on va : « Dès qu'ils sortent de leur but premier, c'est-à-dire faire rêver les gens, là pour moi c'est pas bon. On est là pour vendre du rêve, pas pour faire de la politique. Avec la période covid, beaucoup de festival se sont prononcé

77 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

78 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France, 14/04/2021, Téléphone

79 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival, France, 12/05/2021

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"politiquement" ce qui n'est pas ce que leur demande les festivaliers. Il faut faire attention à l'image que l'on renvoie, faire en sorte qu'elle ne s'éloigne pas trop de ce qu'elle devrait être c'est à dire positive ». On peut donc voire encore une fois que l'image et la communication sont très liées. Il n'y a cependant pas que la communication des festivals d'aujourd'hui qui jouent un rôle dans cette image : « Quand on pense musique électro plus dub/tribal c'est vrai que leur com sont très marquées et donc ça renvoie un peu à cette mauvaise image qu'a pu avoir l'électro dans les années 90 »80, « Effectivement, si tu regardes des évènements qui ont eu lieux par le passé, ça ne joue pas en notre faveur »81. Il faut donc être extrêmement rigoureux dans sa communication. Il n'existe d'ailleurs pas de communication commune aux festivals électro, malheureusement il suffit qu'un festival ne communique pas correctement pour tout le secteur puisse en pâtir en plus du festival concerné : « Bah ouais, nous on a toujours essayé de faire les choses de manières très professionnelles, très rigoureuses pour justement qu'on n'ait rien à nous reprocher. Sur des esthétiques comme les nôtres, si tu travailles pas comme il faut avec la préfecture bah tu peux pas réorganiser un festival »82. Cependant, la communication en elle-même des festivals n'est pas forcément responsable (ou bien alors en partie seulement) de la mauvaise image qu'elle véhiculera au final. En effet, le public peut également en être la cause comme le dit Mickael Gérard : « Alors pas nous qui la mettons en place, après les gens qui la commentent oui certainement ». Le public a en effet un très grand impact sur l'image que véhicule un festival comme nous avons pu le voir dans l'étude précédente. Il n'est malheureusement pas rare, surtout sur les réseaux sociaux, de voir un déversement de haine totalement injustifié de la part du public simplement car ils ne sont pas satisfaits, ou même juste pour le plaisir car ils ne partagent pas les mêmes valeurs et ne souhaitent en aucun cas s'y intéresser. Le public étant la principale cible des communications des festivals, certains se sentent donc obligé de s'adapter quitte à mettre de côté leurs valeurs et l'image qu'ils veulent véhiculer. En effet, il est malheureusement toujours plus simple de croire ce que l'on voit ou ce que l'on entend plutôt que de se faire ses propres idées : « mais les gens devraient aussi se faire leur propre opinion, j'espère pas que des festivals avec un style un peu plus hard que le nôtre changent leur com pour changer l'image qu'ont les gens de nous »83.

Nous pouvons donc dire que la communication des festivals a effectivement sa part de

80 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air Festival, France, 15/04/2021, Téléphone

81 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

82 Idem

83 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air Festival, France, 15/04/2021, Téléphone

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responsabilité dans l'image négative qu'ils subissent bien que ce soit loin d'en être la cause majeure. Ce sont les stéréotypes qui sévissent dans ce secteur qui rendent les erreurs de communication (qui n'en sont d'ailleurs pas toujours, seulement elles ne plaisent pas à tous) si impactantes pour les festivals de musiques électroniques.

Mais alors, si elle ne provient pas du marketing ni de la communication des festivals, d'où vient cette image négative ? Pour nos directeurs cela vient de plusieurs raisons. Tout d'abord, il y a un contexte historique avec les rave, les free, ainsi que ses publics et la consommation de stupéfiants qui y est faite : « Les années 90, les free parties l'utilisation de sites sans autorisation, ou plus récemment en termes de pollution »84, « C'est l'image des rave je pense un peu avant, c'est la drogue c'est l'alcool c'est les chiens... »85. Ensuite, il faut comprendre qu'à l'origine les musiques électroniques étaient principalement un mouvement contestataire : « C'est à la base une musique de rébellion »86. Donc logiquement, puisque ce mouvement essayait de bousculer les moeurs établis, il a pu faire peur comme l'explique M. Gérard : « Je pense que depuis toujours la techno est assimilée à une musique qui fait peur. Elle est assimilée au côté drogue. De l'origine d'une musique qui n'est pas connue par le public lambda et qui fait peur »87. Enfin, la dernière raison principale selon eux concerne la jeunesse. En effet, comme vu dans l'étude précédente le public des musiques électroniques est majoritairement jeune. Dans les free et rave parties, autant aujourd'hui que dans les années 90, il est même fréquent d'y trouver beaucoup de mineurs. De ce fait, ce mouvement a été associé par les politiques à la jeunesse comme l'explique Nicolas Cuer et Emilie Angenieux : « Il y a eu historiquement des présidents et autre qui se sont insurgés contre ce mouvement là parce que c'était mauvais pour les jeunes... Et puis c'est resté comme ça », « On a stéréotypé ce public sans trop le connaitre et du coup on a stéréotypé une jeunesse qui va subir encore maintenant. On stéréotype encore un mouvement, encore un type de personne, et encore une jeunesse aussi à travers ça alors qu'en fait c'est juste le festif ». En clair cette image est présente depuis l'apparition des musiques électroniques, de par ce que ces musiques véhiculaient (et véhiculent toujours), des publics qui l'écoutaient, mais surtout de la part de ceux qui ne la comprenaient pas et qui souhaitaient la voir disparaitre.

Maintenant que nous avons démontré que cette image négative est bien réelle, il convient de se demander si elle est réellement si impactante pour les festivals de musiques électroniques. En

84 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air Festival, France, 15/04/2021, Téléphone

85 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France, 14/04/2021, Téléphone

86 Idem

87 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival, France, 12/05/2021

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effet, cette image négative n'empêche pas la musique électro de se développer et de se propager en France (étant déjà relativement présente et intégrée dans nos pays voisins). Selon nos directeurs, cette image pose de réels problèmes auprès des institutions comme nous avons pu le voir précédemment : « Auprès des institutions qui devraient nous soutenir, puisqu'on reste dans le secteur culturel et dans le secteur des musiques »88. Il faut en effet être très prudent lors de l'exposition d'un projet à ces institutions qui peuvent vite prendre peur et tomber dans les clichés, comme le fait M. Cuer : « ça fait à peu près 10 ans que lors des réunions à la Mairie je n'ai plus employé ni le mot "techno" ni les mots "musique électro" ». C'est un peu différent en ce qui concerne le public. En effet, un amateur de musiques électroniques se fichera totalement de l'image négative de la musique qu'il écoute ou des évènements dans lesquels il se rend, ce n'est malheureusement pas le cas pour ceux qui ne connaissent pas cette musique et se laisse atteindre par des clichés : « ça dépend, je pense que pour un public qui connait les musiques électroniques et qui a déjà été dans ce type de festival, non et au contraire je pense que c'est eux qui le défendent et qui sont assez solides sur leurs appuis. Par contre pour le public lambda et les gens qui regardent la télé c'est clivant »89. Il est cependant important de préciser que ces cas ne sont pas des généralités et que même si presque tous les festivals ou évènements électro vont rencontrer des difficultés à leurs débuts face aux institutions, un climat de total confiance peut s'installer avec le temps et l'image négative disparait, comme l'explique M. Gérard : « En tout cas nous pas à notre niveau. Les personnes qui sont importantes et qui sont décisionnaires sont de notre côté donc pour nous ça n'a plus un réel impact ». Le Millésime est pourtant un festival très underground, mais cela ne l'a pas empêché de démonter les idées reçues. Cette image négative est donc réellement impactante pour les festivals électro, bien que cela n'empêche pas l'augmentation du nombre de fans ainsi que la croissance du secteur des musiques électroniques.

Maintenant que nous savons que les festivals électro sont impactés par cette image négative, il serait intéressant de connaitre les aspects des festivals les plus touchés. Sans grande surprise, c'est l'organisation des évènements qui en pâtit le plus et notamment au niveau de la sécurité comme l'explique Nicolas Cuer : « Si tu vas à la Mairie pour dire on fait un festival de musique classique, derrière on te fera pas chier pour les pompiers ou pour la sécu, mais comme c'est de l'électronique on te dit que c'est beaucoup plus compliqué à gérer au niveau du public, qu'il faut

88 CABIRO Camille, Cocréatrice du Bordeaux Open Air Festival, France, 15/04/2021, Téléphone

89 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

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faire attention, et ça entraine des surcoûts qui sont colossaux ». Ces impacts vont également être présent au niveau des relations avec cette sécurité présente que sont les forces de l'ordre et les pompiers : « Alors nous je dirai la seule chose qui peut être impactée c'est la relation qu'on va avoir avec les pompiers et les gendarmes. Ils ont beaucoup plus d'aprioris ça va être effectivement plus compliqué, vraiment il faut qu'on parte dans la discussion pour pouvoir apaiser le truc et arriver à une vraie entente »90, « Les flics vont trembler parce qu'ils vont se dire là c'est que des acharnés qui arrivent »91. Le public est également touché par cette image, ce sont même peut-être les plus impactés : « Le public, parce que tu vas stéréotyper tout un courant musical à partir de la pub qui en est faite quoi. Du fait d'avoir une image négative, pour moi ça se renvoie autant sur le public que sur l'orga »92. Cependant, cela n'a que peu de conséquence puisque comme il a déjà été dit, le public de ces évènements n'a que faire de l'image négative qu'ils subissent, cela ne les empêchera aucunement de s'y rendre. Ce sont donc les aspects relationnels avec les institutions ou les forces de l'ordre au niveau de l'organisation qui sont le plus impactés par cette image négative, les stéréotypes étant malheureusement plus que présents (bien que l'on ait vu qu'ils peuvent disparaitre à force de dialogues et de bilans positifs).

Maintenant que cette image négative et ses conséquences sont avérés, il serait intéressant de savoir comment il serait possible de la faire évoluer selon les directeurs de festivals. Tout d'abord, selon Nicolas Cuer il n'y a plus grand-chose à faire au niveau de la communication, surtout qu'elle n'est pas mauvaise mais plutôt mal reçue par certains : « Changer l'image alors que de manière interne elle est bonne, je vois pas comment on pourrait faire. Sinon avec des visuels qui dénoteraient des visuels des free party du début des années 2000, du graphisme, des images, du message qu'on passe ». Une autre possibilité qu'il émet serait d'adapter sa programmation : « Tu peux rester quand même essentiellement techno mais si par exemple tu rajoutes un soir pop et ça ne serait pas incohérent » bien que cela dépende du festival et ne soit pas une possibilité si l'on cherche à rester uniquement électro. D'autres moyens, pourtant déjà bien présents mais pas forcément remarqués, seraient des actes de sensibilisation comme l'explique Camille Cabiro : « De notre part c'est de la sensibilisation, montrer que nos évènements ça se passe bien, qu'il y a pas plus de risque de venir à un évènement électro plutôt qu'un évènement d'un autre style musical... ». Cependant, ces actes de sensibilisation ont toujours été présents et le sont de plus en plus d'années en années, sans que cela fasse réellement

90 GERARD Mickael, Directeur du Millésime Festival, France, 12/05/2021

91 CUER Nicolas, Directeur du Positiv Festival, France, 14/04/2021, Téléphone

92 ANGENIEUX Emilie, Directrice de l'Hadra Festival, France, 27/04/2021, Téléphone

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évoluer l'image des évènements électro. Pour Emilie Angenieux et Mickael Gérard cela se joue grandement au niveau temporel : « Du fait qu'on vieillit, que les années passent, le mouvement commence à être de plus en plus reconnu », « En continuant à faire ce qu'on fait, c'est-à-dire continuer à faire des festivals et prouver que ça se passe toujours bien, que les médias surtout continuent de faire leur travail en relayant les aspects positifs de ces festivals-là ». Les médias ont également leur rôle à jouer dans cette image, comme nous avons pu le voir dans l'étude précédente. En effet, les médias ne montrent pas toujours, pour ne pas dire jamais les aspects positifs des festivals et ne font au final qu'entretenir et propager des idées reçus, qui sont ensuite assimilées par le public et les institutions qui nourrissent cette image négative : « Le meilleur moyen resterait que ce soit ceux qui alimentent cette image négative qui cherchent à se renseigner plutôt qu'à diffuser et retransmettre ce qu'on leur a juste dit »93. Les idées pour faire évoluer cette image négative sont donc nombreuses, malheureusement il n'est soit pas possible de les mettre en application soit elles n'ont au final que peu d'effets.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand