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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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PARTIE I. LA MUSIQUE ELECTRONIQUE

A. Les festivals de musiques électroniques en France

1. L'origine de la musique électronique

Nous n'allons pas ici revenir sur les premiers instruments électroniques, comme le Theremin ou les Ondes Martenot, et il ne sera pas non plus fait mention des sons expérimentaux d'avant-guerre créés en laboratoire. En effet, les premiers faits marquants de la musique électronique ont été réalisés au tournant des années 1950 lorsque la musique électro-acoustique, ayant encore plutôt des tendances expérimentales, a fait appel à des compositeurs érudits et à une nouvelle forme d'écriture ayant la capacité de transcrire le langage de ces sons nouveaux.

Iannis Xenakis, Bernard Parmegiani, Pierre Henry ou encore Pierre Schaeffer vont être à l'origine et vont concevoir ce nouveau domaine des possibles dans la musique. Ils sont notamment à l'origine de nombreuses oeuvres de référence comme "Symphonie pour un homme seul" de Pierre Schaeffer et Pierre Henry en 1949, ou encore "Orphée 51" et "Toute la lyre" en 1951. Pour exister, cette musique pioche dans toutes les ressources technologiques d'alors, comme les bandes magnétiques et les ordinateurs, mais sans pour autant occulter l'utilisation des instruments acoustiques.

En France, l'une des références la plus significative se trouve dans la musique de Pierre Henry dans une collaboration avec le compositeur Michel Colombier. Intitulée "la Messe pour le temps présent", cette musique de ballet est utilisée comme illustration sonore lors d'une chorégraphie de Maurice Béjart en 1967.

Ces nouveaux sons électroniques attirent les compositeurs ayant soif de découverte et de nouveauté. Autant en France qu'aux États-Unis, l'expérimentation sonore est un premier pas vers un futur inconnu. Bien évidemment, ces nouvelles visions sonores et attitudes dans le domaine de la création musicale vont faire face à de nombreux rejets de la part de compositeurs "conservateurs" ou non progressistes. Dans les années 50, et d'un avis général, la musique électro-acoustique n'est ni plus ni moins qu'une suite d'expérimentation n'ayant ni queue ni tête, qui se cherche, et évolue dans de multiples directions avec des idées parfois irrationnelles sans

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lendemain. À ce moment-là, il serait plus adapté de parler d'expériences sonores plutôt que de musique.

La musique minimaliste a été inspirée par John Cage. Il a été suivi par Steve Reich, Philip Glass et Terry Riley qui ont emprunté le même chemin en produisant une musique aux motifs répétitifs, autant mélodique que rythmique, qui de fil en aiguille fait évoluer l'image sonore première.

Désormais, l'exploration des sonorités électroniques relève autant de l'expérimentation scientifique que de la création artistique. Les avancées technologiques, au fur et à mesure de leurs apparitions, se couplent à ces ornementations sonores avant-gardistes. Et notamment, le synthétiseur, qui n'en est encore qu'à ses débuts attire pourtant de plus en plus de musiciens grâce à ses capacités sonores qui jouent un rôle de plus en plus important dans les processus créatifs.

Vers la moitié des années 60, les techniques comme les sons fixés sur vinyle, la bande magnétique qui doit être coupée et collée, ou encore l'arrivée des magnétophones multipistes ne sont plus uniquement à la portée des spécialistes du genre. En effet, des groupes comme Pink Floyd ou les Beatles montre déjà vivement leur intérêt, et sont prêts à créer et innover à partir de ces nouveaux moyens.

Saut dans le temps, direction les années 1970 et 1980. Jusqu'alors, la musique électronique a commencé à faire son apparition dans des styles déjà existants, le premier étant le rock, suivi de près par le jazz. Cependant, la musique électronique n'occupait qu'une partie mineure et souvent mal maitrisée d'un morceau de rock ou de jazz, cela étant principalement dû à la faible gamme d'appareils produisant ces fameux sons électroniques et à leurs prix exorbitants.

Ces années ont été source de nombreuses innovations et de développement des instruments de musique électroniques. Les synthétiseur jusqu'alors analogiques sont devenus numériques et couplés aux samplers. Les premiers échantillonneurs ainsi que les premiers synthétiseurs étaient des machines qui coutaient chers et étaient encombrantes. Fairlight et New England Digital étaient des sociétés privées qui vendaient ces instruments à plus de 100 000 dollars. Fort heureusement, l'arrivée de samplers numériques à bas prix vers le milieu des années 80 a rendu cette technologie accessible à de nombreux musiciens. Ces nouveaux sons électroniques provenant des synthétiseurs ont aidé à la création du genre de la musique industrielle, avec notamment des pionniers comme Throbbing Gristle ou encore Wavestar. Certains artistes et musiciens ont pris pour modèle les innovations de la musique concrète et de l'art acousmatique

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pour les inclure à la musique dance et rock. S'en est donc suivi l'apparition et le développement de nombreux styles comme le dub, l'electronic body music (EBM) étant une combinaison de la pop et de la dance, ou encore la downtempo ou la trip-hop.

Le commencement des années 90 a vraiment marqué le développement ainsi que la diffusion de la musique électronique. Cela est dû au développement et à la popularisation de la musique house, techno et électro à Chicago et Détroit dans les années 80, et plus tard le mouvement acid house de Chicago et de la scène anglaise à la fin des années 1980.

L'un des genres ayant le plus marqué le début de cette nouvelle décennie est la techno hardcore. Né à partir de la techno, du breakbeat, de l'EBM et du new beat, ce genre est apparu aux Pays-Bas et en Allemagne. Il comprend divers autres genres et sous genres comme le gabber (qui occupera par la suite une place importante dans la culture des free party), la makina, le happy hardcore et le speedcore, entre autres.

Pendant les années 2000 il devient très courant, pour ne pas dire habituel, de distinguer un fond sonore électronique joué de manière répétitive pendant un morceau, auquel se superposent toutes sortes d'instruments et samples électroniques. Cette avancée et cette nouvelle façon de faire et d'écouter de la musique a été permise par les progrès techniques mais surtout par le coût abordable des échantillonneurs, ainsi que l'apparition du numérique et la popularisation des home-studios.

La musique électronique, notamment durant les années 90, a donné naissance à un si grand nombre de genres, styles et sous-styles qu'il serait impossible de tous les citer ici. Cependant, n'existant pas de frontières rigides et clairement définies, il est possible d'identifier de manière non-extensive certains genres :

- Genres et styles contemporains : acousmatique ou électro-acoustique, musique pour bande,

concrète et improvisée

- Genres et styles expérimentaux : krautrock, nu jazz, rock progressif, new wave, industriel,

electro, witch house, etc...

- Genres et styles consacrés à la danse : house, techno, progressive, drum'n'bass, hardcore,

hardstyle, tribe, trance, garage, dance, etc...

- Genres et styles dit de « chill out » : ambient, downtempo, dub, trip-hop, etc...

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Aujourd'hui, que ce soit dans les festivals de musique électronique ou bien encore au sein des free parties, le genre le plus représenté est celui consacré à la danse. Nous allons donc nous focaliser sur ce genre.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote