PARTIE II. ETUDES SUR LE SECTEUR DES FESTIVALS DE
MUSIQUES
ELECTRONIQUES 63
A. ETUDE QUANTITATIVE 63
1. Méthode 63
2. Résultats de l'étude 64
B. ETUDE QUALITATIVE 74
1. Méthode 74
2. Résultats de l'étude 75
PARTIE III. ANALYSE DES ETUDES 89
CONCLUSION 101
BIBLIOGRAPHIE 105
A. OUVRAGES ET ARTICLES 105
B. WEBOGRAPHIE 107
C. ENTRETIENS 109
ANNEXES I
RESUME 110
1
INTRODUCTION
Le 22 février dernier, nous avons pleuré la fin
d'un duo ayant eu, et ayant toujours aujourd'hui, un succès mondial
incontestable. Les Daft Punk ont annoncé leur séparation.
Artistes mondialement connus, reconnaissables entre 1000 avec leurs casques de
robot, ils ont contribué au rayonnement de la musique
électronique. Des titres comme « one more time », «
harder, better, faster, stonger » ou encore plus récemment «
get lucky » ont probablement été entendus et
appréciés par des millions voir des milliards de personnes. Pour
nous, français, cette nouvelle a été encore plus terrible
car ces artistes font partis de la French Touch, qui considérablement
marqué la culture musicale de notre pays. Une musique
électronique dansante, parfois avec et parfois sans paroles,
l'électro des Daft Punk était unique et a marqué notre
temps, ainsi que nos esprits. Ce duo, adulé par bon nombre de fans, le
serait sans doute moins si ces fans se renseignaient sur leurs
débuts.
Retour au commencement de l'électro française,
à la fin des années 80. Les Daft Punk qui ne portaient pas encore
ce nom découvrent l'électro dans des clubs parisiens et en
tombent amoureux. Cependant, à cette époque, et toujours
aujourd'hui, cette musique et ses rassemblements sont loin d'être bien
vus. Ainsi, ils se déroulent souvent à l'abris des regards, dans
des clubs miteux surchauffés, dans des hangars désaffectés
ou même dans les champs. Les rave parties légales ou
illégales se font de plus en plus nombreuses, et très rapidement
cette musique électronique est associée aux yeux de tous à
un public marginal, et surtout à une consommation excessive et malsaine
de drogues en tout genre. C'est dans ce milieu de les Daft Punk ont vu le
jour.
Grâce à eux ainsi qu'à d'autres acteurs
majeurs de la scène électro française comme Laurent
Garnier, la musique électronique gagnera en popularité et les
artistes de la French Touch se produiront à l'international. Un peu de
géant pour l'électro française ! Quoiqu'en
réalité, pas tellement. Les clichés sont toujours
présents, et même accentués suite à la
frontière de plus en plus prononcée entre l'électro de la
French Touch, très commerciale, et l'électro « underground
» présente dans les rassemblements illégaux. Le
succès incontestable et les répercussions positives de
l'électro à la française empêche l'Etat de mener une
guerre ouverte contre les musiques électroniques qu'il diabolise. Ainsi,
c'est une image négative tacite qui émerge autour des musiques
électroniques, et qui est toujours plus ou moins présente
aujourd'hui dans tout évènements autour de ces musiques.
2
Ainsi, j'ai voulu aborder dans ce mémoire cette image
négative de la musique électronique, en me focalisant sur le
territoire Français qui semble être de nos jours le pays
européens le plus en froid avec ce genre musical. Mon but était
donc de trouver un moyen pour au pire faire disparaitre cette image
négative, et au mieux pour la changer en image positive. Mon projet
personnel étant d'évoluer dans les festivals de musique j'ai
décidé ce me focaliser sur ce genre d'évènements,
me permettant également de cadrer mes recherches.
Sans contrainte temporelle (la musique électronique
étant relativement jeune, et son arrivée en France encore plus)
mais uniquement géographique, j'ai donc dressé la
problématique suivante : Quels outils marketing et quelles
stratégies de communication employer pour transformer l'image
négative des festivals de musique électronique en France ?
Il s'avère que le marketing et ses outils ne sera
malheureusement pas d'une grande utilité pour atteindre cet objectif.
Cependant les stratégies de communication, elles, le peuvent. Seulement,
même si certaines solutions utilisant la communication sont à la
portée des festivals, elles n'auraient pas d'impacts forts ni durables
sur cette image. Ceux qui en ont réellement le pouvoir sont les
médias, principalement responsables de la diffusion de cette image
négative.
Pour arriver à ces conclusions, les recherches ont
été organisées sous forme d'entonnoir. Tout d'abord une
partie théorique qui abordera les origines de la musique
électronique, son arrivée en France et enfin l'état
économique du secteur Français de l'électro. Par la suite,
ce seront les différents aspects de cette image négative qui
seront abordés avec tout d'abord une présentation de la culture
liée à ce mouvement musical, ainsi qu'un état des lieux de
cette image négative aujourd'hui, pour enfin revenir sur les vagues de
répressions, les lois, les interdits et les protestations
découlant de cette image. La fin de cette partie théorique
concernera le marketing et la communication utilisés par les festivals
de musiques électroniques français.
Suite à cela, deux études seront
présentées. Elles permettront de mieux cerner les goûts et
habitudes de consommation chez les amateurs d'électro, mais
également de dresser un état des lieux fiable de cette image et
de ses conséquences, pour enfin aborder les moyens marketing et les
stratégies de communication qui pourraient permettre de la transformer.
La première étude sera quantitative et menée uniquement
auprès du public de ces festivals. La deuxième étude sera
quant à elle qualitative et menée auprès de leurs
directeurs et organisateurs.
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