L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération internationale de la RDCpar Tim MBOMBO KASANKIDI MBOKAS Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2009 |
§4. La Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL)La CEPGL a été créée en septembre 1976 par le Burundi, le Rwanda et l'ancien Zaïre (RDC), avec son siège à Gisenyi au Rwanda, pour établir un marché commun en Afriquecentrale et pour assurer la sécurité économique de ses membres. Le but était de reconstruire les liens d'avant l'indépendance de ces trois Etats, de coordonner et d'harmoniser une politique diverse. Avant que la guerre en RDC n'éclate en 1996, les membres de la CEPGL avaient signés une entente monétaire entre leurs banques centrales, et par le passé en 1980 avaient convenu de la libre circulation des officiels et des hommes d'affaires. Plusieurs institutions spécialisées ont été également créées : une compagnie d'énergie SINELAC (Société Internationale d'Electricité des Grands Lacs) à Bukavu, une banque de développement la BDEGL (Banque de Développement des Etats des Grands Lacs) à Goma, une institution spécialisée pour l'énergie l'EGL (Energie des Grands Lacs) à Bujumbura, et une institution spécialisée pour l'agriculture l'IRAZ (Institut de recherches Agronomiques et Zoologiques) à Gitega. En outre, les Etats membres ont coopérés à plusieurs joint-ventures dans la production du courant électrique, et à la fabrication des bouteilles, de ciment et des outils agricoles. En 1985 les Etats membres ont signés une convention permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux ; mais elle n'a jamais été mise en application du fait de soucis croissant de sécurité au Zaïre (RDC) et au Burundi. SINELAC aurait pu être un succès, maisl'état désastreux des économies de la sous-région a eu comme conséquence le non-paiement chronique des factures dues à la SINELAC par les distributeurs locaux d'énergies. SINELAC fonctionnait donc à perte, quasiment depuis sa création ; et tous les nouveaux investissements pour l'amélioration de son infrastructure matérielle étant arrêtés.67(*) La BDEGL n'a pas fait mieux, installer pour financer les projets régionaux, elle a la plupart du temps financé ceux qui étaient nationaux, et a été à bord de la faillite à cause du non-paiement de la dette. Depuis le début de la guerre en 1996 au Zaïre (RDC), elle a stoppé toute activité. La crise de 1993 au Burundi, legénocide au Rwanda en 1994 et les guerres en RDC depuis 1996, associé à la crise financière croissante dans la région ont amené à l'arrêt de toute coopération dans la sous-région. Mais depuis l'arrestation de NKUNDA BATWARE au mois de janvier 2009, une tentative de reprise de coopération est en cours. Grâce à la forte diplomatie déployée par le Gouvernement de la RDC et du Rwanda, on espère que les activités peuvent reprendre dans la sous-région ; car il y a eu plusieurs négociations cette année depuis l'arrestation de NKUNDA BATWARE par le Tribunal rwandais, mais une question reste ouverte sur le cas NKUNDA,ne serait-ce pas une mascarade politique? Selon la CEA, la CEPGL se range maintenant parmi les organismes régionaux avec un moindre volume de commerce inter-membres (seulement 0,1% d'exportations totalesintra-CEPGL), et compte pour 0,0% d'exportations totales pour l'Afrique ; bref, les activités économiques dans la CEPGL sont presqu'inexistantes compte tenu de leur taux plus faible.68(*) * 67 WEISS, H., Op.cit., pp.136-137. * 68 WEISS, H., Op.cit., pp.136-137. |
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