L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération internationale de la RDCpar Tim MBOMBO KASANKIDI MBOKAS Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2009 |
§2. Le Marché Commun pour l'Afrique Australe et de l'Est (COMESA)Le COMESA a été formée en 1994 pour remplacer l'ancienne Zone d'Echange Préférentielle (ZEP) qui existait depuis 1981. Sa composition de 20 Etats membres inclut l'Angola, leBurundi, lesComores, laRDC, leDjibouti, l'Egypte,l'Erythrée,l'Ethiopie, leKenya, leMadagascar, leMalawi, laNamibie, les Îles Maurice, leRwanda, lesSeychelles, leSoudan, le Swaziland,l'Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. La plupart des membres de la SADC appartiennent également au COMESA. Ses premiers objectifs étaient de créer une vaste zone économique et d'échanges pour promouvoir la croissance et le développement dans la région. Jusqu'ici, le COMESA a mis en application un programme agressif de libre-échange ; et a lancé COMTEL pour établir un réseau de télécommunication régionale. Selon la commission économique de l'ONU pour l'Afrique (UNECA), il se classe quatrième dans les exportations totales de l'Afrique (9,3%) et cinquième dans les importations (7,4%). Il accompli de réels progrès au cours de 1997, mais les conflits violents et les crises politiques et économiques qui ont secoués le continent ces dernières années ont considérablement ralenti ses activités.65(*) §3. La Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC)La CEEAC a été créée le 18 octobre 1983 par les Etats membres de l'Union Douanière et Economique d'Afrique Centrale (UDEAC) et de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) : leCameroun, laRépublique Centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Burundi, le Zaïre (RDC), le Rwanda, l'Angola, le Sao Tomé et Principe. Le but était d'élargir la zone d'échange, promouvoir la coopération sous régionale, et établir un marché commun en Afrique centrale. Bien qu'elle ait commencé ses activités en 1985, elle a cessé ses opérations en 1992 à cause du manque de financement. Comme tant d'autres organismes en Afrique, ses ressources primaires provenaient de financement volontaire des membres, ceux-ci ne payaient pas régulièrement leurs cotisations. Un effort de revitaliser la communauté a été fait à un Sommet de la CEEAC tenu au Gabon en février 1998. A ce Sommet, l'Angola est passé du statut d'observateur au statut de membre à part entière, et le leadership avait décidé de chercher une collaboration plus étroite avec la Commission Economique de l'ONU pour l'Afrique (UNECA), afin de développer un mécanisme autonome de financement pour l'Organisation. Sous les auspices de l'ONU, l'année suivante la CEEAC créa le Conseil pour la paix et la sécurité en Afrique centrale (COPAX), pour la promotion, la maintenance et la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique centrale. La même année, en 1999, la CEEAC avait formalisé ses relations avec la CEA, qui, avec le Conseil Economique et Social (ECOSOC) avait désigné la CEEAC comme étant la communauté économique régionale principale pour l'Afrique centrale ; du fait de sa politique d'adhésion complète pour la région, elle conclue alors quelques ententes de coopérations avec l'autre Organisation principale opérant en Afrique centrale ; la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC). Cependant, malgré ses efforts et quelques exercices régionaux de maintien de la paixorganisés par le Gabon en 2000 ; l'invasion de laRDCpar le Rwanda et l'Ouganda en août 1998, et la décision de l'Angola de soutenir le Gouvernement de Kinshasacontre eux, avait mis ces activités à l'arrêt. En requérant le statut d'observateur à l'Assemblée Générale de l'ONU en 1999,la CEEAC reconnaissait le manque de confiance engendré par les tensions et les conflits comme cause principale de la stagnation et de la paralysie de la communauté et ainsi défini une série de changement institutionnels, tels que l'établissement d'une nouvelle position de Secrétaire Général adjoint chargé de l'intégration humaine, la paix et la stabilité ;en plus de la COPAX. En dépit de ces efforts d'établir dans l'organisationun mécanisme pour la prévention et la résolution des conflits, la guerre dans la région persistait. Le fait que certains de ses membres soutenaient les parties en conflits dans la guerre, avait causé une faille dans l'organisation ; elle avait ainsi rendue en grande partie inactive. Selon l'UNECA,les pays de la CEEAC commercent très peu entre eux (seulement 1,3% des exportations totales intra CEEAC), ce qui compte pour seulement 0,1% des exportations totales de l'Afrique, et son niveau d'intégration est classé comme erratique.66(*) * 65 Idem, pp.141-142. * 66 WEISS, H., Op.cit., pp.138-139. |
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