L'impact de la zone de libre-échange sur la coopération internationale de la RDCpar Tim MBOMBO KASANKIDI MBOKAS Université officielle de Mbujimayi - Graduat 2009 |
§4. Les avantages et les inconvénients du libre-échange4.1. Les avantages du libre-échangeD'après Christian VAN LIERDE,le libre-échange présente deux principaux avantages :61(*) 1°) Le libre-échange accroît le bien-être général des peuples en permettant à chaque pays : Ø Soit de se procurer ce qu'il n'a pas ; Ø Soit de se procurer ce qu'il a mais à meilleur compte. 2°) Le libre-échange en facilitant les échanges commerciaux entre les peuples facilite du même coût les échanges des idées et développe aussi l'esprit de tolérance, de compréhension et de solidarité. 4.2. Les inconvénients du libre-échangeØ En l'absence d'instance de régulation, les prix soumis à la loi du marché peuvent se révéler désavantageux à un moment donné pour une Nation (concurrence faussée, cartel, spéculation,...) et provoquer une grave crise ; Ø Dans les pays pauvres (PP) ou pays en voie de développement (PVD), les peuples sont victimes à la fois des grandes puissances et de leurs propres classes dirigeantes qui s'enrichissent sur leurs dos ;62(*) Ø Dans les pays où la majorité de leur budget national dépend des recettes fiscales ; le libre-échange préjudicie leurs économies (cas de la RDC). Quelques accords internationaux tendant à favoriser le libre-échange 1°) Accords bilatéraux de réciprocité commerciale entre deux pays ; 2°) Création de zones de libre-échange lorsque le traité de libre-échange implique plusieurs pays et s'étend à l'ensemble des biens (avec éventuellement des exceptions pour certains biens) ; 3°) Accords multilatéraux négocier au niveau de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dans le cadre de la mondialisation moderne.63(*) C'est avec toutes ces précisions des données à notre disposition que nous mettons fin à cette section première. Section 2 : Brève présentation des organisations régionales et sous régionalesde libre-échangeIl sied de signaler que dans cette section nous présenterons brièvement cinq organisations, dont quatre sont africaines et une européenne dans lesquelles la RDC est membre ; et qui prône l'établissement d'une zone de libre-échange ; il s'agit de : la SADC, le COMESA, la CEEAC, la CEPGL et l'Union Européenne, qui est lepartenaire privilégiéde la coopération économique de la RDC dans le monde. §1. La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC)C'est en 2000, la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) remplaçait le conseil méridional africain de coordination de développement (SADCC), une organisation des Etats de la ligne de front créée en 1979 pour coordonner leurs programmes économiques afin de réduireleur dépendance à l'égard de l'Afrique du Sud sous l'apartheid. Son adhésion a été élargie en 2000 pour inclure l'Angola, leBotswana, laRDC, leLesotho, leMalawi, lesÎles Maurice, laMozambique, laNamibie, leSeychelles, la RSA,le Swaziland, laTanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. Depuis la fin de la ségrégation raciale en Afrique du Sud, les activités de l'organisation régionale couvrent des activités socio-économiques et politiques ; telles que la résolution des conflits, lecommerce et la coopération agricole, le plus important a été l'établissement d'une zone de libre-échange de la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en 2000. C'est devenu le principal moteur économique régional de l'Afrique australe. Selon la Communauté Economique Africaine (CEA), les pays de la SADC ont le plus fort taux de commerce intra-communautaire, soit 31% pour les exportations et 24% pour les importations ; influencésen grande quantité par la forte économie exportatrice de l'Afrique du Sud. Bien que la SADC ait été établie avec un organe couvrant la politique, la défense et la sécurité pour favoriser la paix et la sécurité dans la région ; contrairement à ses succès économiques, les activités de la SADC dans ce domaine ont été controversées et dommageables à l'organisation, avec seulement de maigres résultats positifs. La décision du Président MUGABE de Zimbabwe en 1998 en tant que Chef de cet organe, d'intervenir militairement sous les auspices de la SADC pour soutenir le régime de Kinshasa ; alors le plus récent membre de l'organisation a profondément divisé celle-ci et créé une crise institutionnelle. Président MANDELA, alors président du Sommet des Chefs d'Etats, s'est opposé à cette intervention, mettant en cause le droit du Président MUGABE d'entrainer l'organisation dans le conflit sans en consulter le Sommet. Ces guerres ont profondément divisé la SADC, puisque certains de ses membres les plus puissants ont soutenu différentes parties ; ou au moins différentes politiques dans les guerres de la RDC.64(*) * 61 VAN LIERDE, C., Op.cit., p.30. * 62 WEISS, H., La dimension politique des dynamiques régionales des conflits dans les Grands Lacs, In Dynamique des conflits et crises de développement en Afrique centrale, Ed. DUBOIRIS, Paris, 2004, pp.137-138. * 63MEUNIER, R., Association européenne de libre-échange (AELE), Ed. EDIDEPS, Kinshasa, 1986, p.9. * 64 WEISS, H., Op.cit., pp.137-138. |
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