3.3. La théorie des
valeurs internationales de STUART MILL
La théorie des valeurs internationales permet de savoir
comment se forme le rapport d'échange international et comment les
avantages de la division internationale du travail se partage entre les
Nations. John STUART MILL mène son analyse par approximation successive.
Nous le suivrons dans la démonstration en distinguant
deux grandes séries d'hypothèses.
Première
hypothèse : Echange de deux marchandises
entre deux pays.
a) Si on néglige ou on fait abstraction des prix de
transport et d'autres frais connexe aux commerces, le rapport d'échange
international devient également rapport d'échange
extérieur pour les deux pays considérés ;
b) C rapport d'échange sera généralement
compris entre les rapports d'échanges d'isolements, c'est-à-dire,
qu'en échanges ouverts, le rapport d'échange est
déterminé à l'intérieur des limites fournies par
les coûts comparatifs et donc par la demande réciproque ;
c) Ce rapport s'établit suivant la loi de l'offre et de
la demande en fonction de demande réciproque de deux pays de telle
façon que se réalise l'égalité des importations et
des exportations. En effet, l'offre d'une marchandise est faible en vue de la
demande de l'autre et ; et par conséquent, on peut tenir pour
établi que lorsque deux pays échangent deux marchandises, la
valeur d'échange de ces marchandises entre les pays s'ajoutera
d'elle-même aux inclinaisons (goûts) et aux ressources de
consommateurs de deux pays à la fois, de sorte que les quantités
offertes par chaque pays soient exactement suffisantes pour se payer les
quantités demandées ;
d) Les élasticités d'offre et de demande de deux
pays sont susceptibles d'exercer une influence sur les termes de
l'échange. En effet, les valeurs auxquelles un pays échange son
produit avec les pays étrangers dépendent du montant et
l'extensibilité de leurs demandes pour ses propres marchandises
comparées à sa propre demande pour les produits étrangers.
Plus la demande étrangère pour ses propres marchandises
excède, sa propre demande pour les marchandises étrangères
plus favorablesera pour ce pays les termes de l'échange,
c'est-à-dire, qu'il obtiendra davantage des marchandises
étrangères pour une quantité donnée de siennes.
Deuxième
hypothèse : Echange entre plusieurs
marchandises et échangeentre plusieurs pays.
John STUART MILL s'efforce de montrer que l'introduction de
plusieurs marchandises et ; entre plusieurs pays dans son modèle ne
modifie pas les conditions précédentes.
a) Echange de plusieursmarchandises entre plusieurs pays si
nous ajoutons oeufs à côté d'échange des maïs
importés de la Zambie ; et le café à
côté de l'huile de palme exporté par la RDC vers la
Zambie ; le principe ne change pas. Les exportations de chaque pays
compenseront exactement ces importations puisqu'on entend par exportation la
somme des marchandises,seulement il y a un rapport pour lequel les demandes de
chacun de deux pays s'équilibre exactement ; ce rapport sera celui
auquel le produit du travail congolais s'échange entre le produit du
travail zambien ;
b) Echange de deux marchandises entre plusieurs pays. La
théorie des valeurs internationales reste valeur même si un pays A
paie ses importations en provenance d'un pays B,grâce à ces
exportations dans un troisième pays, car il y a égalité de
la valeur des exportations pour chaque pays ;
c) En conclusion, la théorie des valeurs
internationales de John STUART MILL peut être appelée
équation de la demande internationale, nous les résumons comme
suit : « les produits d'un pays d'échange contre les
produits des autres pays à des valeurs telles que la totalité des
exportations puissent payer la totalité de ses coûts
extérieurs sont ceux dont les produits sont les plus vendus à
l'étranger et qui demandent les produits
étrangers ».
C'est à partir de ces trois théories
régissant la doctrine de libre-échange que chaque Etat peut
parvenir à promouvoir sa politique commerciale dans la zone de
libre-échange.
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