II-CADRE HISTORIQUE ET HUMAIN
II-1-Populations locales
Selon plusieurs sources (ONDOUA, P., 1988:27; EMENO, R.,
2005:20), les anciens Batanga établissent leur point de départ de
Mbédi, le créateur et père des côtiers. Ce dernier
avait cinq fils dont Duala-So Mbedi, Isubu Mbédi, Malimba Mbédi,
Ekolé Mbédi et Mutanga. Pour ce qui est de leur itinéraire
et de leur implantation sur la côte, il convient de rappeler
qu'après leur départ de l'Est du Nil, les descendants du
père créateur connurent de multiples difficultés qui se
résument en guerres et divisions. C'est sous ce climat que les fils de
Mutanga Mbedi prirent la route de l'ouest qui les conduisit en bordure de
l'océan atlantique vers la fin du 17ème siècle
(1659-1670). Ces derniers s'installèrent progressivement jusqu'à
la fin du 18ème siècle. Ce n'est qu'à leur arrivée
que chaque sous groupe choisissait son site d'implantation, en fonction des
opportunités qui s'y trouvaient. C'est ainsi qu'une partie des Bapuku du
grand groupe Batanga sont devenus les habitants du village Londji I.
II-2-Communautés étrangères
L'implantation des ressortissants nigérians (Ibo et
Calabar) remonte au début du 20ème siècle notamment dans
les années 1920. Cependant, la vague la plus importante des
pêcheurs se situe autour des années 1970. Ces derniers se sont
détachés de leurs frères installés dans la
région du Sud-ouest du Cameroun à la recherche des zones de
pêche encore sous exploitées.
III-L'ASPECT SOCIOCULTUREL ET ECONOMIQUE
Le quotidien des habitants est rythmé par plusieurs
évènements aux spécificités nombreuses.
III- 1-L'Aspect socioculturel
Au village Londji I, la vie des populations est animée
par une multitude de manifestations culturelles.
III-1-1-Organisation sociale
Au-delà des populations locales et d'autres ethnies
camerounaises présentes, la localité de Londji I a vu s'implanter
plusieurs ressortissants nigérians à l'instar des Ibo et Calabar.
Pour faciliter la gestion des personnes et des biens, le village est
subdivisé en cinq blocs dirigés chacun par un chef de bloc
nommé par le chef supérieur. Comme instrument de communication,
les populations utilisent le français, l'anglais et le pidgin comme
langues de dialogue de masse. Cependant, au niveau de chaque groupe restreint,
la langue maternelle est le vecteur d'échange le plus employé.
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III-1-2-Gestion des conflits
La gestion des différends entre les populations est
soumise à deux types d'instances: Instances traditionnelles et instances
légales.
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