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Du pouvoir d'injonction du ministre de la justice sur les magistrats du parquet face au principe de séparation des pouvoirs en droit positif congolais.


par Apollinaire KALENGA NDJIBU
Université de Kabinda - Graduat en droit privé et judiciiare 2019
  

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II. SUGGESTIONS

Le souci du législateur d'installer une justice juste, équitable et distributive est fort remarquable, mais il doit pousser sa volonté jusqu'à offrir à chaque organe des mesures de sécurité pratique dans l'exercice de ses missions régaliennes sans se borner à la version narrative textuelle de celle-ci.

Ceci étant, il est souhaitable que la legeférenda de rarticle 70 de la loi organique N°13/011-B du 11 Avril 2013 portant organisation fonctionnement et compétence des juridictions de Tordre judiciaire soit complété de la sorte : « Pour bien instaurer un Etat de droit par un pouvoir judiciaire indépendant, les magistrats doivent exercer leur pouvoir judiciaire librement et en toute indépendance sans interférence d'aucun autre pouvoir ou autorité.

Le Ministre de la Justice doit veiller pour une bonne administration de la justice afin de consolider une justice juste et équitable ».

Quant à l'article 149 de la Constitution du 18 Février 2006 telle que modifiée à ces jours, il est impérieux qu'il soit complété en ces termes : «Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Et que les magistrats dans l'exercice de leurs fonctions ne soient soumis qu'à l'autorité de la loi. Ils ne doivent recevoir d'injonction de qui que ce soit ».

Une telle innovation trouve son fondement dans le souci d'éviter qu'un décalage très profond se perpétue entre les pratiques de nos dirigeants Congolais et révolution législative. Faute de quoi l'exigence même de la loi en cette manière s'arrêtera à l'effet d'annonce.

III. CONCLUSION

Nous voici arrivés au terme de nos recherches scientifiques consacrées au pouvoir d'injonction du Ministre de la justice sur les magistrats du Parquet en droit positif Congolais notamment en articulant notre démarche intellectuelle sur la séparation des pouvoirs.

Pour atteindre noire objectif, nous avons fait recours à la méthode juridique, l'une des méthodes qui nous a aidé à faire un examen du fonctionnement du Ministère public. Et notre préoccupation était basée plus sur la question de savoir : «Quelles sont les mesures législatives prévues pour sécuriser les magistrats face aux injonctions du Ministre de la Justice».

Nous y avons répondu comme ceci : il se peut que les règles juridiques organisant cette séparation des pouvoirs sont muettes sur la sécurisation des magistrats face aux injonctions du Ministre de la Justice. Cela se traduirait par l'inexistence des sanctions pénales et civiles contre tous les usurpateurs (Ministre de la Justice).

Ainsi, ce travail a comporté deux chapitres dont le premier a traité sur les considérations générales sur la séparation des pouvoirs entre les organes de l'Etat II est subdivisé en deux sections où respectivement nous avons analysé les généralités sur les pouvoirs et de l'indépendance entre organes du pouvoir.

Le deuxième s'est basé sur le pouvoir d'injonction du Ministre de la Justice sur le Parquet. Dans sa première section, nous avons parlé de la base juridique et la deuxième section est focalisée sur les garanties de l'indépendance du Ministère public dans l'exercice de sesfonctions.

En guise de conclusion, nous confirmons noire hypothèse, car à ces jours, le législateur Congolais revêt de protéger le Ministère public en sa qualité de garant de l'ordre public qui est appelé à poursuivre tous les criminels même les plus redoutés en mettant l'action publique en mouvement déjà obsolète.

Par conséquent, la sécurisation du pouvoir exorbitant reconnu au Ministère public passe dorénavant dans la mise en oeuvre de nos suggestions mieux identifiées dans ce travail, ce qui assurera une assise confortable dans la perspective de la construction d'un Etat de droit sur des bases réellement justes en madère juridique qui de toute évidence est toujours sensible.

Au reste, nous ne prétendons pas avoir tout dit en ce qui concerne le pouvoir du Ministère public face aux injonctions du Ministre de la Justice, loin de là. Néanmoins, nous croyons à travers nos réflexions scientifiques traduites en acte par la rédaction de ce travail, avoir érigé un édifice scientifique en cette matière par des simples solutions, mais adéquates qui engendreront moins des dangers lors de traitement des dossiers juridiques tout en estimant avoir servi de guide au législateur dans l'élaboration de la loi future pour une bonne Justice Juste et collective.

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