2. Boxe : sport d'élection de la race
élue
La pratique du sport pour les aryens est très
importante. Il convient à chacun de pouvoir exercer une pratique
physique pour mettre en avant la perfection du corps aryen. Parmi les
disciplines exercées, la boxe ressort particulièrement entre 1938
et 1943. Ce dernier représente purement et simplement la
combativité que doit avoir chaque aryen, ainsi que le physique
adéquat pour la pratique de celui-ci. Adolf Hitler cite dans son ouvrage
Main Kampf, la réelle vertu de la boxe, et en
général des sports de combat. La boxe est à cette
époque vue comme une discipline raciste, brutal et vulgaire. Cependant,
les aryens y voient en cette pratique physique le développement de
l'esprit combatif, la souplesse du corps, le courage mais encore la
décision rapide. Il est alors naturel et respectable de savoir se
battre, mais aussi « le garçon jeune et sain doit apprendre
à supporter les coups »28.
26 Claudine Sagaert, l'utilisation des
préjugés esthétiques comme redoutable outil de
stigmatisation du juif, 2013
27 Etienne Penard, Doriane Gomet et Michaëm Attali, Le
pouvoir des institutions juives sur la pratique corporelle dans l'entre-deux
guerres, 2019
28 Adolf HITLER, Mein Kampf, Landsberg, Eher-Verlag,
1924.
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La pratique des sports de combat forme le parfait aryen, aux
yeux d'Hitler, ainsi que de ces partisans. Les Juifs sont alors de plus en plus
écartés des pratiques sportives, et particulièrement des
sports de combats.
2.1. Les juifs évincés de l'art
pugilistique
La boxe est une activité physique et sportive qui
convient parfaitement aux aryens. Cette discipline correspond à la forge
du corps par excellence, mais est aussi une part lucrative, «
considéré de plus en plus comme une entreprise
fructueuse »29.
L'ambition des aryens dans le monde de la boxe est
freinée par deux problèmes. Le premier est la suppression du
professionnalisme au sein de la Fédération Française
de Boxe, par le Commissariat à l'Education Physique, ainsi
pour « prôner la boxe amateuriste »30.
Cette suppression est voulue pour la rénovation du sport
français. La suppression du professionnalisme est dû
principalement aux marchandages de sportifs entre clubs, ce qui ne convient pas
aux pratiquants et férue de boxe aryens. La fédération
serait composée d'incompétents, d'ignorants à la pratique.
Le Syndicats des Professionnels de la Boxe, ainsi que l'Amicale
des Managers ont émis plusieurs revendications, qui n'ont pas
été entendue. Cela ne permet pas une entente entre dirigeants et
les pratiquants et ce même après le passage de plusieurs acteurs
à la direction. Emile DORTIGNAC, ainsi que les sportifs aryens, accuse
que « la limitation des professionnels n'est qu'un encouragement
à l'amateurisme marron »31, et il finit par
conclure dans son article par une question indirecte pour la
fédération « Epurer, voilà tout le
problème. Finira-t-on par comprendre un jour ?
»32.
Pour les aryens, la meilleure façon de redorer le sport
est une « épuration totale »33 du deuxième
problème : les juifs.
Les juifs sont de plus en plus présents dans le monde
du sport, notamment dans celui de la boxe. Cependant, les aryens ne voient pas
leur place dans cette discipline, ou seulement étant comme
inférieurs aux autres sportifs et comme des tricheurs.
29 Jean DAUVEN, Revivre, Les Pitres du sport, CEA,
1943.
30 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°014, Le sport
doit être raciste, 1940.
31 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°036, Le monde de
la boxe s'agite, 1941.
32 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°036, Le monde de
la boxe s'agite, 1941.
33 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°014, Le sport
doit être raciste, 1940.
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En effet, Les juifs n'ont a priori pas de « champion de
leurs race » contrairement aux aryens et autres ethnies. Le journal
antisémite Au Pilori et son auteur directement associé,
Emile DORTIGNAC donne son avis sur la question : « Cela tient à
ce qu'ils sont par nature ennemies de l'effort physique. Le courage n'est pas
une vertu de leur race »34. Les juifs auraient alors de la
rancoeur sur le fait de leur « infériorité » sur le
plan sportif, et donc à corrompre la race aryenne par tous les moyens.
Mais les juifs ont bien certains champions dans leurs camps : Abe ATTELLE et
Benny LEONARD (Titre de champion poids léger de 1917 à 1924), les
plus prestigieux champions qu'Israël aient produits. Cette affirmation est
acceptée pat les auteurs du journal, mais affirme que « Le
meilleur Juif reste nettement en dessous de cette super-classe qui comporte des
aryens et des noirs »35.
« Ainsi, la juiverie alimenta les rings
»36, la FFB comptent alors trois quarts «
d'enjuivés »37. Dans une lettre envoyer au
journal Au Pilori, un jeune professeur, directeur d'un de « leurs
» principaux clubs de sports et de cultures physiques, ce dernier explique
que dans l'histoire du sport français, les juifs ont toujours
été des profiteurs, mais jamais des champions. Emile DORTIGNAC
voit aussi une réponse à cela pour conclure son article : «
les races sémitiques38 ont toujours été
inférieurs sur le plan sportifs (...). C'est pourquoi les juifs ont
toujours cherchés par tous les moyens à corrompre la jeunesse
française, à nous affaiblir physiquement et moralement pour mieux
nous dominer par la suite »39. Parmi « leurs autres
clubs », Marcel HARDY professeur d'un de ces clubs, expliquent que «
L'avenir de la race française reste entre les mains des
francs-maçons et des
enjuivés40»41. Mais cependant, «
Boxe pas mort »42, HARDY explique que beaucoup
d'adepte de la boxe viennent s'inscrire de plus en plus dans son club, qui est
réservé qu'aux purs français aryens.
34 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°030, Epurons le
sport, 1941.
35 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°030, Epurons le
sport, 1941.
36 Jean DAUVEN, Le Cahier Jaune n°013, Les Pitres
du sport, 1943.
37 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°013, Epurons le
sport, 1940.
38 Qui appartient à un groupe de langues
présentant des caractères communs.
39 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°015, Les sportifs
français réagissent contre le péril juif, 1940.
40 Imprégner groupe d'influence juive.
41 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°019, Chez les
sportifs Aryens, 1940.
42 Emile DORTIGNAC, Au Pilori n°019, Chez les
sportifs Aryens, 1940.
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