Problématique de l'industrialisation du secteur minier en R.D. du Congo sous l'extraversion.par Boni OKOLONGO ONADINGA Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2018 |
3.4. FILIERE STANNIFERESCette filière explique la situation des minerais suivants : Cassitérite ; Coltan ; Wolframite. Pour la cassitérite toute la production est artisanale, de 2003 à 2017 la production a évolué de 2.986Tonnes à 18.893 Tonnes, avec une production très significative de 19.189.00tonnes enregistrée en 2008 en raison d'une demande attrayante du minerai au niveau mondial. La production a connu une régression sensible jusqu'atteindre un volume de 7.186.00tonnes en 2014. Cette dégradation est liée à la vétusté de l'outil de production ainsi que le manque de financement pour ce minerai. Avec une production moins significative de 279,00tonnes observée en 2010 de Coltan qui s'explique par l'affaiblissement de la demande du minerai sur le marché mondial ainsi qu'à une tendance baissière, alors qu'en 2014 elle a enregistré une progression exponentielle 1.217,00tonnes en raison des nouveaux investissements réalisés ayant permis d'étendre les activités dans certains sites. De 2003 à 2017 La production de Coltan est passée 47Tonnes à 2.174 Tonnes malgré que cette production soit artisanale. NB : Il y a une étude de faisabilité réalisée par la société Alphamin Bisie pour la Première production industrielle des stannifères prévue en 2019. La valeur des exportations minérales a plus que doublé entre 2007 et 2014, passant de 5 milliards de dollars à 11,7 milliards (soit 33% du PIB). Sur la même période, le revenu des facteurs dans la balance des paiements a augmenté plus de 17 fois. Cet écart entre la dynamique 81 Dona KAMPATA, Exploitation minière pendant dix dernières années et son impact sur le développement, ministère de mine, 2018, P.11, PDF téléchargé le 09/09/2018 à 21h 82 Ministère des Mines, 2018, La Coordination de CTCPM, P12, PDF. Consulté le 20/11/2019 49 « La problématique de l'industrialisation
du secteur minier en RDC Sous l'extraversion» BONIFACE des exportations et celle du revenu des facteurs de production reflète l'entrée de gros investisseurs industriels étrangers dans le secteur minier. Depuis 2017, il n'y a eu aucune décision d'investissement majeure dans les mines de la RD Congo. Le dernier en date était celui du canadien ALPHAMIN RESOURCES Corporation, dans le Nord-Kivu, portant sur 250 millions de dollars pour industrialiser la production d'étain sur son site de Bise. Les sociétés dont les mines sont déjà en exploitation, elles ont certes continué de faire tourner leurs installations à un bon rythme en 2018, 1,2 million de tonnes de cuivre (+ 12,9 % en un an), 106 439 tonnes de cobalt (+ 43,8 %) et 28,5 tonnes d'or (+ 22,6 %)83, avec une poursuite des renégociations contractuelles de la Gécamines avec ses dix-sept grands partenaires internationaux et l'exploitation massive d'autres sociétés parapubliques: telle que Société minière de Bakwanga (Miba, détenue à 80 % par l'État), jadis chef de file de la filière diamantifère au Kasaï ; mais aussi à la Société minière de Kilo-Moto (Sokimo), détentrice de nombreux permis aurifères dans le nord-est du pays. Il est indispensable de reconnaître que le faible coût d'exploitation, des nombreux gisements de minerais à haute teneur et la géologie très riche du pays, à la fois par sa variété et sa complexité, constituent les facteurs déterminants des décisions d'investissements directs étrangers en RDC. Pour ce, les avantages tirés de la relance de la production minière, sont à relever : la croissance du PIB enregistrée ces dernières années. A titre indicatif, la contribution du secteur minier à la croissance a été de 49,6%, aux recettes d'exportations de 84%, au Budget de 20% et au PIB de 24% en 2015 ; la stabilité du cadre macroéconomique soutenue par les devises tirées des exportations minières avec les effets induits dans les autres secteurs de l'économie (Banques, Télécommunication et agriculture); la création d'emplois directs et indirects. L'année de 2019 a été marquée par la baisse des cours du cuivre et du cobalt. La chute des cours du cobalt s'est confirmée de façon continue tout au long de l'année 2019, ceux-ci étant divisés par 3 entre le pic atteint en Mars 2018 (95000 $/t) et les cours actuels (32 000 $/t) ; celle du cuivre a également connu une baisse par paliers de 6500 $/t en février à la barre symbolique des 6000 $/t au début de l'été. Fin décembre, les cours mondiaux du cuivre étaient à 6200$/t84 83 www.jeuneafrique. Com/mag/805626/ECO, consulté le 01/12/2019 à 14H30. 84 https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/CD/le-secteur-minier-en-rd-congo consulté 14/09/2014 à 20H 50 « La problématique de l'industrialisation
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