Tableau n°06 : Obstacles à l'enregistrement
des entreprises en 2006/2010
Obstacle à l'enregistrement
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% d'Entreprises qui le considère comme obstacle
majeur
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% d'Entreprises qui le classe comme obstacle plus
sévère
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2006
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2010
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Pas de bénéfice pour l'enregistrement
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na
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72
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Taxes sur les entreprises analysées
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57,8
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26,7
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Insuffisances d'information
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12
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14
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Frais de procédures d'enregistrement
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43,3
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10,7
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Temps de la procédure d'enregistrement
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12,4
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8,7
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Inspections potentielles et bureaucratie
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51,9
|
0,7
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Source: HERDERSCHER J., MUKOKO D., TSHIMANGA M., op.cit., p.
345
Bien que les données entre 2006 et 2010 ne soient pas
directement comparables, ces obstacles indiquent clairement que le maintien
dans l'informalité est généralement une décision
délibérée, motivée par les coûts
(administratifs et fiscaux) engendrés par l'officialisation.
L'absence d'enregistrement rend plus difficile l'obtention de
crédit dans les institutions financières et l'accès
adéquat aux infrastructures (eau, électricité). Le faible
niveau d'éducation contribue également à des
problèmes très spécifiques. En 2006, les contraintes
à la croissance les plus fréquemment évoquées dans
le sondage incluaient l'accès à l'électricité,
l'accès au financement et l'instabilité politique et
macroéconomique. Cette perception est demeurée plutôt
stable en 2010, 34,7 % des entrepreneurs mentionnent que l'accès au
financement est l'obstacle le plus important, 17,3 % mentionnent la
demande limitée pour leurs produits et 14,7 % mentionnent
l'instabilité politique.
L'enquête ICA de 2006 opère également une
comparaison entre la situation des entreprises informelles en RDC et dans les
pays voisins d'Afrique subsaharienne. Sur la plupart des questions (incluant le
harcèlement par les fonctionnaires de l'État, le niveau
d'instruction des propriétaires, l'accès au financement), la RDC
est classée parmi les trois derniers pays de l'échantillon.
L'entrepreneuriat est donc plus difficile en RDC que dans les pays voisins
comparables.
Les données de l'enquête ICA
révèlent quelques différences intéressantes entre
les très petites entreprises (qui ne sont souvent pas
enregistrées) et leurs contreparties officielles. L'enquête inclue
150 compagnies comptant moins de 10 travailleurs (pour une moyenne de 3
travailleurs), n'étant toutes pas enregistrées.
Le tableau ci-dessous fournit quelques statistiques pour le
microéchantillon en comparaison avec d'autres très petites
entreprises (comptant moins de 10 travailleurs).
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