3.1.2. Le cadre juridique
Le renouveau démocratique au Bénin qui a
marqué les années 1990, après la période
révolutionnaire, a été déterminant pour la
liberté religieuse. Celle-ci trouve un appui favorable dans un cadre
juridique qui est garanti par la Constitution béninoise. En effet,
l'article 23 stipule que « Toute personne a droit à la
liberté de pensée, de conscience, de religion, de culture,
d'opinion et d'expression dans le respect de l'ordre public établi par
la loi et les règlements. L'exercice du culte et l'expression des
croyances s'effectuent dans le respect de la laïcité de
l'État ». Il transparaît clairement que chacun est libre
de ses opinions religieuses et ne doit en aucun cas s'en inquiéter, sauf
si elles empiètent sur les droits des autres et perturbent l'ordre
public établi.
Comme bien d'autres Etats de l'Afrique subsaharienne, le
Bénin a ainsi ouvert la voie à la création des Eglises qui
ne cesseront de naître depuis lors : « Au Bénin,
tout groupe religieux qui se fait enregistrer au Ministère de
l'Intérieur, est considéré comme Eglise à part
entière » Alladaye C. J. (2003, p. 322).Parmi ces Eglises de
tendance évangélique et pentecôtiste, certains sont
d'origine étrangère, plus particulièrement
américaine, et d'autres sont purement d'essence africaine voire
béninoise comme le Christianisme Céleste, les Chérubin et
Séraphins, l'Eglise du fa, etc. Toutes ces Eglises partagent le paysage
béninois avec les institutions religieuses traditionnelles et donnent la
preuve de l'intérêt sans cesse croissant qu'a la population pour
le religieux.
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