CONCLUSION GENERALE
En définitive, cette étude portant sur la
problématique de la candidature en droit électoral camerounais
nous a permis non seulement de parcourir de fond en comble la
législation en matière électorale, mais également
d'avoir une idée de la position de la doctrine et des acteurs de la
société civile sur la question.
Les processus électoraux impliquent le respect de
l'ensemble des droits fondamentaux de l'homme et plus spécifiquement des
droits civils et politiques. Une élection juste et équitable est
une élection qui permet aux différents partis en lice de
s'affronter dans un environnement caractérisé par la confiance,
la transparence et l'obligation de rendre des comptes. Elle permet aux
électeurs de faire un choix informé entre plusieurs alternatives
politiques distinctes. Un processus électoral véritablement
démocratique exige que soient respectés pour l'ensemble des
citoyens la liberté d'expression et des médias, les
libertés d'association, de réunion et de mouvement, l'Etat de
droit, le droit de créer des partis politiques et de se porter candidat
à des postes officiels, le droit à la non-discrimination et
à l'égalité et le droit de ne pas être la victime de
mesures d'intimidation.
Il ressort de cette étude que bien que consacré
par des instruments nationaux et internationaux, l'exercice du droit de
candidater est restreint aussi bien par des insuffisances normatives,
institutionnelles et sociopolitiques. Pour aboutir à ce résultat
il a été question pour de répondre à la question la
détermination de la nature des contraintes à l'accès
à la candidature dans le contexte électoral camerounais. Nous
avons pu constater, qu'en réalité lesdites contraintes
revêtent un caractère ambivalent au-delà d'être
variées. L'identification desdites contraintes permet de faire la
différence entre celles qui sont directes ou immédiates et avec
celles indirectes ou sous-jacentes. Les premières sont celles auxquelles
le candidat à la candidature fait face pendant ou au moment de la
déclaration de sa candidature ; et les deuxièmes sont celles
dont il ferait face en cas de déclaration de son
éligibilité. On ne saurait négliger de préciser que
ces contraintes portent gravement atteintes aux droits des citoyens ; et
tout naturellement à celui de participer non limitativement à la
gestion des affaires publiques. D'où la nécessité d'y
remédier en entreprenant des reformes aussi normatives
qu'institutionnelles à l'effet d'assouplir les conditions
d'éligibilité en promouvant plus d'égalité,
d'équité, de rationalité et de transparence.
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