b) Prostitution
La prostitution, c'est l'accomplissement de l'acte sexuel
motivé par le seul gain matériel. Une personne se prostitue
lorsqu'elle accorde des faveurs sexuelles à autrui en échange
d'argent, de cadeaux ou d'une autre forme de rétribution ; la
pauvreté est souvent à l'origine de l'utilisation du corps comme
une marchandise. La loi ne qualifie de prostitué(e)s que ceux qui
proposent ouvertement de telles transactions sexuelles. Les prostitués
peuvent être des deux sexes et fournir des prestations
hétérosexuelles ou homosexuelles. Le plus grand nombre d'entre
eux ont cependant été, au cours des siècles, des femmes au
service de clients masculins ; ceci révèle la dépendance
socioéconomique traditionnelle des femmes, ainsi que la tendance
à l'exploitation de la sexualité féminine.
Il est évident qu'à travers la ville du Cap ce
phénomène existe en grand plan. On assiste souvent des
scènes pareilles même dans les rues de la ville, dans les boites
de nuits, les discos, mais notamment dans les quartiers où le niveau de
vulnérabilité est plus élevé, les hommes couchent
les femmes, les jeunes femmes, même les adolescentes y comprises, soit
pour un plat d'arlequin, soit pour 25 ou 50 gourdes. Je pense qu'en majeur
partie c'est la pauvreté qui est à l'origine de ce
problème. Du temps des Duvaliers on assistait jamais à des choses
pareilles, parce qu'il y avait une question de bien-être social. En ce
temps là, un jeune homme surpris dans la rue avec une jeune fille,
dépendamment de leurs positions, comportements ou attitudes, un officier
d'État civil ou un notable pourrait les marier. C'est là le
bien-être social, de telle sorte que tout le monde était
très prudent face à cette loi. À cette époque, on
vivait plus à l'aise, car la pauvreté était peu ou maigre.
Mais aujourd'hui, elle est grande et grimpe bien davantage les échelons.
Cette situation doit être éliminée ou réduite dans
le proche avenir au sein de la communauté (21).
c) Banditisme/Insécurité
La ville du Cap est confrontée tout comme les autres
villes du pays, à l'insécurité qui affecte les
résidents au quotidien : leurs biens, leurs activités
commerciales et leurs loisirs. Cette insécurité est multiforme et
revêt différents aspects selon les types de quartiers. Elle est
souvent liée au trafic et à la consommation de la drogue.
Quoique discret, le banditisme armé fait
progressivement son apparition dans le Centre Ville. Dans les quartiers
populaires, les bandes organisées limitent, le plus souvent, leurs
actions à de petits vols. On note cependant une tendance à la
spécialisation et au durcissement au fur et à mesure que ces
groupes intègrent des réseaux de trafic de drogue. Selon la
population, ces bandes seraient aussi coupables de multiples viols
enregistrés dans les quartiers populaires. Les viols sont parfois
collectifs et exercés sur des mineures ou des jeunes filles à
peine pubères. Cette violence est renforcée par le commerce et
à la consommation de drogue ainsi que l'absence d'éclairage dans
les rues. On note, également, une circulation de plus en plus importante
d'armes à feu dans les quartiers populaires (22).
Par exemple, à bas Aviation, le dimanche 13 septembre
2015, il y avait un type dont le métier est le vol qui allait enlever la
tête d'un monsieur avec une manchette parce qu'il l'avait dit de remettre
un téléphone qu'il a volé dans les mains d'une fille. Les
gens ne pouvaient même pas passer la nuit dans la maison, parce qu'il les
avait promis de les brûler dans leurs chambres au soir, tandis que
l'homme se cachait pour se conserver la vie, il se rendait lui-même chez
eux pour les intimider en ce même jour, surtout dans cette zone, il n'y a
pas de poste de police, les bandits opèrent comme bon leur semble, comme
et quand ils
20. Ibid. Cartes et étude de risques, de la
vulnérabilité et des capacités de réponse en
Haïti.
21. Observation personnelle et les dires des anciens de la
ville.
22. Op.cit
veulent et ils ont tous des noms adaptés à leurs
actes/métiers comme (Bandit international, Mass compas, Block Moteur
etc. (23).
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