C) Les constructions anarchiques et la maltraitance de
Haut-du-Cap
Il est un fait certain et intolérable qu'aux rivages de
l'embouchure, de la rue 5 boulevard à Haut-du-Cap, environ 5 à 6
kilomètres de longueur, il existe de vastes bidonvilles où vit
une population très pauvre et où les risques de glissements de
terrain sont importants (Ex. : Morne Barrière bouteille). Les
très fortes inégalités sociales entre les habitants de ces
quartiers sont à l'origine de violences sociales et d'une importante
criminalité.
Les gens ont construites leurs maisons et leurs latrines aux
bords de l'eau tout en fermant le lit de l'embouchure avec des fatras de toutes
sortes dont matières fécales, bouteilles plastiques, sachets
d'eau, et ceux provenant de leurs produits de consommation. Pour dire mieux
dire, ils construisent leurs demeures à l'intérieur même de
l'eau. Passant sur le pont neuf de la route nationale, du nord au sud et de
l'est à l'ouest, on observe à une situation extraordinairement
déplorable (douloureuse) qui dit ou traduit l'inexistence des
autorités, ou du moins qu'elles sont mortes ou encore qu'elles sont des
statues (pardonnez-moi l'expression, car ça me blesse amplement,
deuxième ville d'un pays, surtout Haïti, la perle des Antilles /
Petit Paris de Saint-Domingue) ne pouvant pas réagir face à cette
situation. La scène la plus laide et la plus drôle, c'est lors du
« Carnaval National au Cap-Haïtien » du 10 au 12 Févier
2013, où beaucoup d'étrangers venaient se détendre. Ne
voulant pas qu'ils prennent les photos de ces espaces (malheureuse situation),
l'État Haïtien a fait barrer le pont neuf du nord au sud.
Jusqu'à présent aucune intervention, aucun interdit/restriction.
Donc, la rivière est vraiment maltraité, c'est pour cela
même que j'imagine que les gens ne peuvent dormir en paix quand la pluie
est menacée, sou peu ils vont tous être inondés. J'imagine
aussi, et c'est réel, que les autorités laissent exister cette
situation pour qu'ils puissent en tirer profit lors des catastrophes
naturelles, sinon elles feraient autrement. Elles n'auraient pas laissé
le peuple à la dérive et à la merci des catastrophes
naturelles qui se sont produites très souvent. Cette situation souille
le visage de la ville et celui du pays tout entier ; entraine et entrainera des
impacts négatifs sur l'environnement bien qu'il existe des lois
nationales et internationales sur l'environnement.
La Rivière Haut-du-Cap et ses environs avec des
logements et ... le même jour et la même heure.
D) La bidonvilisation et la vulnérabilité
expansive
Haïti à elle seule ne connaît pas les
difficultés en matière d'explosion démographique et de
bidonvilles. Même les grandes puissances en connaissent. Par exemple
immigration irrégulière en France, fait, pour un ressortissant
étranger, d'entrer ou de se maintenir illégalement sur le
territoire français.
30
En France, l'immigration irrégulière correspond
à une réalité variée : étrangers
entrés légalement, mais qui se maintiennent sur le territoire
français au-delà de la durée de leur visa ;
étrangers entrés illégalement, mais en transit dans le but
de gagner d'autres pays (Royaume-Uni, États-Unis, Canada notamment) ; ou
encore étrangers déboutés du droit d'asile et qui
constituent depuis les années 1990 une part croissante de cette
immigration irrégulière. Les termes d'immigration
irrégulière et d'immigration clandestine sont employés de
manière similaire. Toutefois, il convient de souligner que les
étrangers en situation irrégulière ne sont pas tous des
clandestins. Seuls le sont en réalité ceux qui n'ont jamais eu
affaire à l'administration.
De 1850 à 1900, tandis que la plupart des autres pays
d'Europe triplent presque leur population, celle de la France n'augmente plus.
Face au manque de main-d'oeuvre, la France devient alors un pays d'immigration.
Jusqu'en 1917 une simple déclaration à la mairie de leur
résidence suffit aux étrangers pour s'établir en France et
y exercer une profession. En 1931, alors que la France est frappée par
les effets de la crise économique de 1929, les premières
dispositions sont prises pour ralentir l'entrée des travailleurs
étrangers. Suivent l'institution, en 1934, d'une aide au rapatriement
volontaire des ouvriers, puis des retours forcés (1935), qui concernent
particulièrement les ressortissants polonais. En 1973, à la suite
d'un mouvement de grève de la faim et de manifestations contre le
durcissement des conditions de séjour des étrangers en France mis
en oeuvre en 1972, la circulaire permet de régulariser tous les
immigrés clandestins : près de 35 000 étrangers sont
régularisés. L'année suivante, les frontières sont
officiellement fermées.
À partir des années 1970, les textes
destinés à lutter contre l'immigration clandestine se
multiplient, parallèlement au durcissement des conditions légales
d'entrée et de séjour sur le territoire français. Cette
évolution connaît cependant des phases d'assouplissement des
entrées (notamment dans le cadre du regroupement familial), avec
quelques rares régularisations massives. Devant les tentatives
désespérées des immigrants, et des flux migratoires
toujours plus importants, les gouvernements des pays d'immigration doivent
prendre acte, au début des années 2000, de la
nécessité de négocier la coopération des pays
d'origine. Néanmoins, la fermeture toujours plus grande des
frontières est une réalité, qui se
généralise en Europe, et lutter contre l'immigration clandestine
demeure une priorité des gouvernements, en raison de ses
conséquences humaines dramatiques, mais aussi de ses
répercussions sociales et économiques.
La réalité de l'immigration clandestine et
irrégulière est difficile à chiffrer ; au milieu des
années 2000, on estime que 200 000 à 400 000 étrangers
seraient en situation irrégulière en France. Les méthodes
de quantification ne peuvent être qu'exploratoires ; en outre, les
situations de transit et de rotation rapides induisent des difficultés
de chiffrage supplémentaires. La Commission européenne
évalue pour sa part le nombre annuel des entrées illégales
à 500 000 dans toute l'Union européenne. La France est
confrontée à une pression migratoire qui, si elle a
progressé ces dernières années, reste très
inférieure à celle de la plupart de ses voisins (Espagne et
Italie notamment), en raison de la pratique des régularisations au cas
par cas plutôt que massives, et du fort encadrement du marché du
travail.
Les immigrants qui ne peuvent entrer sur le territoire de leur
choix par les voies légales prennent des risques énormes et
nombre d'entre eux meurent au cours de leur voyage. Pour rejoindre la
Guadeloupe depuis la Dominique, par exemple, la fragilité des
embarcations utilisées, la dangerosité de la haute mer et la
cruauté des passeurs, qui n'hésitent pas à jeter leurs
passagers par-dessus bord à l'approche des forces de l'ordre, font des
milliers de victimes tous les ans. Lorsqu'ils parviennent à entrer sur
le territoire, ou qu'ils s'y maintiennent au-delà des autorisations, les
immigrés clandestins sont la plupart du temps réduits à
une vie précaire. Exposés aux abus de leurs employeurs et aux
« marchands de sommeil », qui leur louent des logements insalubres et
dégradés, ils sont en outre des proies vulnérables pour
les réseaux criminels. Parfois, ils sont maintenus dans des situations
proches de l'esclavage afin de rembourser le prix de leur passage. Dans les
régions d'outre-mer où l'immigration clandestine est
31
18. " Immigration irrégulière en France."
Microsoft® Études 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.
particulièrement élevée, des bidonvilles
réapparaissent, comme à Cayenne, avec de graves
conséquences en matière de santé et de
sécurité (18).
Et c'est typiquement le cas des haïtiens qui laissent
leur commune avec leurs maisons, leurs terres, leurs jardins et bestiaux pour
venir à la recherche de mieux-être en ville, notamment à
Cap-Haïtien, où ils louent des maisonnettes en palette, en bambou
ou bois à vil prix et dans des zones inondables et à risques
terribles en vue aussi d'envoyer ou pas leurs enfants à l'école,
et en revanche contribuent en majeur partie à la construction des
bidonvilles sans que l'État ne freine cette situation
répréhensible. Ils connaissent des situations très
difficiles pour survivre et sont très vulnérables.
|