Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe.( Télécharger le fichier original )par Joseph APOLO MSAMBYA Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2010 |
4) Les réactions internationales face à la répression des manifestationsLa communauté internationale qui était toujours jusque-là plutôt attentiste, multiplia les appels aux réformes et à l'arrêt des violences : le Président américain Barack Obama appela le régime égyptien, principal allié des États-Unis dans le monde arabe, à la réforme et à la retenue dans sa gestion de la crise tandis que l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France, dans un communiqué commun, demandèrent aux autorités égyptiennes de prendre en compte les « revendications légitimes » du peuple et d' « engager un processus de changement » en évitant 165 Fatima EL-BACHA, « Égypte : EL BARADEI est arrivé au Caire » in Cyberpresse, édicté sur le http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201101/27/01-4364316-elbaradei-attendu-en-egypte-des-ce-soir.php, mis en ligne le 27 janvier 2011, consulté le 27 mai 2011. 166 Yves BOURDILLON, « La victoire d'un mouvement sans leader » in Les Échos, édicté sur le http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/dossier/0201148714078.htm, mis en ligne le 15 février 2011, consulté le 25 mai 2011. Idées politiques et révolutions au Maghreb arabe. 70 « l'usage de la violence ». L'Union européenne avait appelé, pour sa part, à cesser les violences, le Japon au dialogue, la Russie à « garantir la paix civile », la Suisse au gel des avoirs de Moubarak et de sa famille167, la Turquie au respect des demandes légitimes du peuple168 . Le président israélien Shimon Peres déclara : « Peu importe tout ce qui est dit sur le président Moubarak, de notre côté, nous le remercions sincèrement pour son action incessante en faveur de la paix et de la stabilité au Proche-Orient »169. Les Frères musulmans qui ont jusque-là fait profil bas ont appelé le président à une passation pacifique du pouvoir, à la formation d'un gouvernement de transition sans le PND et à l'organisation d'« élections honnêtes »170. L'Arabie Saoudite a très mal vécu ce lâchage de Moubarak par la communauté internationale, surtout par BARACK OBAMA, allant jusqu'à dénoncer par la voix de son Ministre des affaires étrangères « l'ingérence de certains pays étrangers dans les affaires intérieures de l'Égypte », ajoutant : « nous pensons que les Égyptiens peuvent résoudre leurs problèmes par eux-mêmes et nous sommes choqués de voir que certains pays devancent même les souhaits du peuple égyptien »171. |
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